La 60e édition du salon de l’agriculture s’est ouverte ce samedi 24 février, en retard et avec de fortes tensions autour d’un Emmanuel Macron entouré de policiers. Les agriculteurs sont divisés sur le mode d’action, mais partagent tous la même inquiétude.
Face au tollé provoqué par l’invitation des Soulèvements de la Terre à un grand débat avec les acteurs du monde agricole, l’exécutif rétropédale et plaide une « erreur ». La FNSEA, rejointe par d’autres organisations conviées, refuse une telle rencontre. À la veille de l’ouverture du Salon de l’agriculture, le « coup politique » tenté par Emmanuel Macron semble avoir du plomb de l’aile.
Temps fort de la vie politique, le Salon international de l’agriculture est aussi un terrain favorable aux accrochages, avec des élus et responsables politiques à portée d’engueulade. Le tout sous l’objectif des caméras. Dans un contexte de remobilisation du monde agricole, la 60e édition du « SIA » s’annonce sous haute tension. Retour sur les incidents et autres bousculades qui ont marqué ses allées ces dernières années.
Invité de l’émission Extra Local, le patron de la FNSEA confirme qu’il ne participera pas au grand débat souhaité par l’Élysée en ouverture du Salon de l’agriculture. Point de blocage : l’invitation des Soulèvements de la Terre à la table des discussions. Pour Arnaud Rousseau, « ce n’est pas la manière de sortir de cette crise de manière constructive ».
Après l’avoir envisagée, l’Élysée a fait marche arrière sur la venue de l’organisation des Soulèvements de la Terre au grand débat que le président animera au Salon de l’agriculture. Avant de finalement plaider une « erreur » lors d’une communication faite avec les journalistes. Au Sénat, c’est la consternation, la droite ciblant l’Élysée, et d’autres parlementaires, plus à gauche la FNSEA.
Invité ce vendredi 23 février sur RMC-BFMTV, le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a annoncé qu’il ne souhaitait pas se rendre au grand débat devant se dérouler demain au Salon de l’Agriculture », malgré le rétropédalage de l’Elysée hier soir. La raison principale ? Une « incompréhension » suscitée par l’invitation du mouvement écologiste, les Soulèvements de la Terre, que le gouvernement avait annoncé dissoudre avant que le Conseil d’Etat ne juge cette décision illégale.
Samedi 24 février et jusqu’au 3 mars s’ouvre le 60ème salon de l’agriculture. Un salon sous haute tension, marqué par la colère des agriculteurs. Pour ce rendez-vous annuel incontournable du monde agricole, les équipes de Public Sénat sont pleinement mobilisées pour vous faire vivre les grands moments de cette rencontre entre les Français et les agriculteurs.
Visant « un échange direct et franc », l’Elysée explique que le chef de l’Etat va débattre samedi avec « l’ensemble des acteurs » qui « pourront donner leurs points de vue, faire des propositions, confronter des idées ». Les Soulèvements de la terre ont été invités, comme Michel Edouard Leclerc.
En campagne pour les élections européennes avec sa liste de l’Alliance rurale, le président de la fédération nationale des chasseurs formule plusieurs propositions pour sortir de la crise agricole. Willy Schraen pointe du doigt un « dogme punitif » écologiste, qui écrase les agriculteurs sous les normes.
« La France reconnaissante vous accueille », a déclaré le président de la République pour la panthéonisation de Missak Manouchian et de sa femme Mélinée, lors d’une cérémonie émouvante. A travers lui, ce sont ses 23 compagnons d’armes fusillés par les nazis, et tous les Francs-tireurs et partisans - main-d’œuvre immigrée, les FTP-MOI, à qui la France rend hommage. « La France de 2024 se devait d’honorer ceux qui furent 24 fois la France », a affirmé Emmanuel Macron.
Selon un sondage Odoxa – Backbone Consulting pour le Figaro, les personnes interrogées soutiennent très largement la mobilisation des agriculteurs. Pire encore, le soutien au mouvement n’a jamais été aussi haut avec 91% des Français (en hausse de 2 points) déclarant approuver le mouvement lancé il y a près de 3 mois.
Au cours de sa conférence de presse et quelques heures après avoir proposé un débat à Marine le Pen sur l’agriculture dans le journal Le Figaro, le Premier Ministre est revenu sur la passe d'armes qui l'oppose à la présidente du groupe RN à l’Assemblée. Critiquant les « changements de pied incessants » du RN, le Premier Ministre a taclé l'ex-finaliste à l’élection présidentielle, l'accusant de ne pas être « très à l'aise sur ces questions » et d'avoir « peur que cela se voit ».
Invité de Public Sénat, le maire de Reims Arnaud Robinet, s’agace de l’absence de liste et de programme du côté de la majorité, à moins de quatre mois des élections européennes. Il reproche à l’exécutif de se focaliser sur la lutte contre le Rassemblement national, au détriment du débat d’idées, ce qui « n'est plus audible pour nos concitoyens ».
François-Xavier Bellamy, tête de liste LR pour les européennes, a annoncé que les LR « ne soutiendront pas » Ursula von der Leyen, candidate à sa réélection à la présidence de la Commission européenne. Si elle vient comme eux de la droite européenne, les LR lui reprochent son bilan sur les questions agricoles et écologiques. Reste que les eurodéputés LR ont aussi soutenu certaines de ses propositions. Le RN pointe la situation.
Invité de l’émission Bonjour chez vous, sur Public Sénat, le député du RN, Laurent Jacobelli est revenu sur la polémique qui entoure la venue des élus de son parti à la cérémonie d’entrée au Panthéon de Missak et Mélinée Manouchian.
La finaliste de la dernière élection présidentielle et présidente du groupe Rassemblement National à l’Assemblée nationale a annoncé sa présence à la panthéonisation « malgré les propos outrageants » tenus par le chef de l’Etat dans L’Humanité ce lundi 19 février qui avait indiqué que le Rassemblement National et Reconquête « seraient bien inspirés » de ne pas s’y rendre.
Largement en tête dans les sondages, Le RN vient d’enregistrer le soutien de l’ancien patron de Frontex, Fabrice Leggeri qui figurera en troisième sur la liste de Jordan Bardella aux Européennes. Un pas de plus vers la stratégie de « normalisation » du RN. Une stratégie qui tranche avec d’autres formations du groupe Identité et démocratie (ID) dans lequel il siège à Bruxelles.
Emmanuel Macron refuse de placer le Rassemblement national dans « l’arc républicain », et contredit du même coup son Premier ministre. Depuis le début du quinquennat, l’exécutif joue de cette notion aux contours mal définis pour mettre à distance, tantôt l’extrême gauche, tantôt l’extrême droite. « Une tactique assez grossière » et peu efficace pour le politologue Pascal Perrineau.
Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) et le sénateur centriste Hervé Marseille ont tous les deux été honorés par le jury du prix du Trombinoscope cette année, dont Public Sénat est l’un des partenaires. Le premier pour son combat contre l’antisémitisme, aux côtés de Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, le second pour le rôle pivot joué par les centristes dans un contexte de forte fracturation politique.
Si la commission des lois ne s’est pas opposée au projet de loi constitutionnelle visant à inscrire l’IVG dans la Constitution, elle a émis toutefois de fortes réserves sur sa rédaction. La droite sénatoriale n’exclut pas d’amender le texte en séance publique le 28 février. L’expression « liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse » fait craindre, à une partie de la majorité de la droite et du centre, un droit opposable à l’IVG. Est-ce justifié ?