Alors que le 1er tour des élections législatives approche à grand pas, un indicateur est particulièrement scruté par analystes et politiques : la participation. Estimée entre 62 et 65% selon les différents instituts, elle pourrait ainsi être supérieure de 20 points à celle du précédent scrutin. Ce sursaut démocratique peut-il faire basculer l’élection dans un camp ou dans l’autre ? Décryptage avec Erwan Lestrohan, directeur conseil chez Odoxa.
Selon la liste publiée par le ministère de l’Intérieur, on recense près de 2300 candidats de moins par rapport aux législatives de 2022. La part des femmes dans les candidatures est également en baisse.
A dix jours du premier tour du scrutin, le Rassemblement national reporte plusieurs de ses mesures phares et ne veut pas se contenter d’une majorité relative à l’Assemblée nationale
Influenceurs, streameurs, vidéastes… De plus en plus de personnalités du web se mobilisent avant les élections législatives, simplement pour appeler à aller voter ou pour signifier leur opposition au Rassemblement national. Ces prises de parole sur les réseaux sociaux peuvent-elles avoir un véritable effet sur le scrutin ?
Le député de la Somme, fort du leadership acquis ces derniers jours grâce à l’impulsion du Nouveau Front Populaire, s’affirme comme une voix indépendante des insoumis auprès desquels il a toujours siégé, au risque de se couper d'une bonne partie d'entre eux
Alors que la justice a suspendu l’exclusion d’Eric Ciotti de la présidence des LR, les responsables du parti, opposés à l’alliance avec le RN, ont organisé la convocation d’un troisième bureau politique pour « effacer les vices de forme » et éviter toute contestation. Le rattachement financier des candidats aux législatives, autre enjeu, réserve aussi quelques surprises, renforçant la confusion chez les LR.
Le premier secrétaire du Parti socialiste veut un « vote » des députés de l’union de la gauche pour déterminer le nom qui occupera Matignon, en cas de succès aux législatives. Un appel qui ne fait pas l’unanimité.
Avec les législatives anticipées, et des programmes politiques parfois préparés dans l’urgence, certains partis n’ont pas encore clarifié leur position sur les questions de défense. Tour d’horizon de ce que proposent les uns et les autres, au regard notamment de ce qui avait été défendu pendant la présidentielle et les élections européennes.
Jordan Bardella a déclaré qu’il refusait d’être Premier ministre si son parti n’obtenait qu’une simple majorité relative aux législatives. Si l’on peut y voir tout d’abord un argument de campagne destiné à mobiliser l’électorat RN, l’absence de majorité absolue au soir du 7 juillet plongerait le pays dans une situation inédite.
Au cours des derniers jours de campagne, Jordan Bardella n’a pas été d’une grande clarté sur la réforme des retraites. Il a tantôt temporisé, tantôt annoncé une révision dès l’automne. L’eurodéputé s’est aussi vu contredit dans ses propres rangs.
Le 14 juin, Jordan Bardella a annoncé dans une interview au micro de BFMTV : « Si je deviens Premier ministre du pays au début du mois de juillet, je ferai de la question de l’immigration et du contrôle de nos frontières, l’une de mes priorités ». En vue des prochaines élections législatives, quelles sont les mesures figurant dans le programme du Rassemblement national en la matière ?
Le sénateur du Val-de-Marne a écrit au Président de la République pour demander le dégel du corps électoral, issu du décret de convocation des élections législatives, publié le 10 juin au Journal Officiel, le lendemain de la dissolution de l’Assemblée nationale. Une requête qui a cependant peu de chances d’aboutir pour des raisons de bonne administration.
Figure de l’aile gauche de la macronie, à nouveau candidat aux législatives, Clément Beaune prône une alliance des modérés capables de gouverner, et déplore l’adhésion des socialistes au Nouveau Front Populaire
Pour « lutter dès le premier tour contre les extrêmes », la majorité présidentielle a décidé de ne pas présenter de candidat dans une soixantaine de circonscriptions. De quoi peut-être lui permettre de trouver une majorité après le 7 juillet. Si les LR expliquent rester sur une ligne d’autonomie, dans le Nord, le parti a pourtant décidé de ne pas présenter de candidat face à certains candidats soutenus par le parti d’Emmanuel Macron.
Pris de court par la dissolution, et affaiblis par une bataille juridique au sujet du maintien ou non de leur président, les Républicains ont investi environ 400 candidats pour les élections législatives. Les candidats LR, qui jouent la carte de l’autonomie au niveau national, peuvent parfois compter sur le désistement de candidats de la Macronie.
Lors des négociations pour unir la gauche, Jean-Luc Mélenchon a marqué par sa discrétion, ne souhaitant pas s’imposer comme potentiel Premier ministre. Avec la « purge » de cinq députés sortants frondeurs, la stratégie du chef de file de La France insoumise marque un tournant.
Ils ont été ministres ou Président de la République, ont quitté la vie politique … et choisissent d’y revenir pour les élections législatives. Voici un aperçu des candidats qui font leur retour sur le devant de la scène à l’occasion des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet prochains.
Après une semaine rocambolesque qui a vu Éric Ciotti être exclu des Républicains par les ténors de son parti, après avoir annoncé une alliance avec le RN aux législatives, plusieurs dizaines de candidats ont été investis sous la bannière « Union des droites » ou « Les Républicains à droite ». Parmi les candidats figurent peu de sortants, des jeunes, des proches d’Éric Ciotti, des anciens élus et des figures plus médiatiques.
À deux semaines du premier tour des élections législatives anticipées, Public Sénat dresse la liste des candidatures à suivre à gauche de l’échiquier politique, où les principaux partis politiques ont réussi à boucler un accord électoral et politique.