Le RN, qui rejette le plan d'économies de François Bayrou, et ne votera pas la confiance au gouvernement le 8 septembre, continue de défendre le « contre-budget » présenté à l’automne dernier. Les orientations économiques du parti trahissent toutefois un tiraillement entre le discours très libéral de Jordan Bardella et la ligne sociale que souhaite porter Marine Le Pen.
Depuis le coup de poker de François Bayrou, qui a mis son poste dans la balance avec un vote de confiance, le gouvernement répète que des « efforts spécifiques » seront demandés aux foyers les plus aisés. Plusieurs scénarios sont sur la table, mais aucun n’a encore été formellement arrêté.
EN VIDÉOS – Le grand rassemblement de rentrée du Medef se voit marqué par le contexte d’incertitude politique. La chute très probable du gouvernement de François Bayrou, le 8 septembre, moins d’un an après un premier feuilleton budgétaire, laisse redouter au patronat un nouveau gel des investissements et de la consommation. Reportage.
Coup de tonnerre à la bourse de Paris hier, à 16h. Alors que le CAC 40 terminait l’été en bonne forme, l’annonce d’un vote de confiance par le Premier ministre a fait chuter les cours en un éclair. Taux d'intérêts qui grimpent et spectre du FMI aux portes de Paris, analyse avec l’économiste Stéphanie de Villers.
L’Union européenne a échoué. Elle n’a pas obtenu d’exemption de droits de douane pour ses vins et spiritueux à destination des Etats-Unis. Les négociateurs, poussés par la France et l’Italie ont pourtant œuvré tout l’été. Mais la taxe d’entrée sur le territoire américain qui était de 4,8% avant l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, passera à 15%. Un cataclysme pour les vins français dans un secteur déjà à la peine.
A l’inverse du voisin français qui prépare des coupes budgétaires importantes, l’Allemagne déploie cette année un plan massif de 850 milliards d’euros et desserre son frein constitutionnel à l’endettement. Retour sur ce virage à 180 degrés opéré par la droite conservatrice allemande.
Après avoir signé un accord commercial cadre prévoyant des droits de douane de 15 % pour les produits européens exportés aux Etats-Unis, la Commission européenne négocie des exemptions. La France pousse notamment pour exclure les vins et les spiritueux de l’accord.
Comme chaque mois, plusieurs évolutions vont intervenir à partir du 1er août. Des évolutions qui devraient affecter le pouvoir d’achat, en particulier le coût de l’énergie.
Aux côtés des représentants de la commission des finances du Sénat, le ministre de l’Économie et des Finances a annoncé ce 24 juillet la suppression d’un texte d’interprétation, qui avait provoqué la colère des parlementaires. Ce dernier avait introduit, selon eux, une « brèche » dans une disposition anti-fraude à l’impôt sur les dividendes.
Dans un contexte de fragilisation de la trésorerie des entreprises, l’allongement des délais de paiement inquiète gouvernement et parlementaires, bien décidés à réagir. Au Sénat, une initiative pourrait voir le jour dans les prochains mois, sous la houlette de la délégation aux entreprises.
Ces annonces ont fait moins de bruit que la suppression de deux jours fériés mais elles n’en sont pas moins socialement explosives. Le 15 juillet, lors de ses annonces budgétaires pour 2026, le Premier ministre a dit vouloir s’attaquer à la hausse des dépenses sociales, notamment à celles de l’Assurance maladie. Pour cela, le gouvernement entend réformer le système des arrêts maladie.
Dans sa conférence budgétaire, François Bayrou pose sur la table la question de l’avenir des parts détenues par l’Etat dans de grandes entreprises. Le mouvement pourrait être limité, de l’avis de certains parlementaires, et le risque est pour l’Etat de voir son influence diminuée.
Avec l’instauration d’une « année blanche », les 44 milliards d’économies espérés par François Bayrou en 2026 devraient notamment impacter les fonctionnaires et les retraités, mais aussi une large part des salariés via le gel du barème de l’impôt sur le revenu. Au niveau du budget de fonctionnement de l’Etat, le portefeuille de la Défense est l'un des seuls dont les crédits sont revus à la hausse, quand il est demandé aux collectivités territoriales de doubler les efforts déjà consentis.
Selon l’architecture budgétaire actuelle, le prélèvement sur recettes français destiné au budget de l’Union européenne augmentera finalement moins que prévu. C’est le résultat d’une négociation menée par la France et d’autres pays contributeurs net au niveau européen.
Auditionné au Sénat fin juin, le directeur général de Dassault Aviation, Eric Trappier, a fait le point sur un secteur en pleine « montée en puissance » dans un contexte géopolitique tendu. L’industriel a notamment défendu une véritable « préférence européenne » dans les investissements en matière de défense et rappelé qu’une majorité de pays européens restaient encore dépendants du matériel américain.
Dans un contexte où le gouvernement cherche à augmenter le temps de travail des Français, Astrid Panosyan-Bouvet a évoqué la possibilité pour les salariés de faire « monétiser » leur cinquième semaine de congés. Une mesure qui fait bondir la CFDT.
Auditionnée par la commission des finances du Sénat, la ministre des Comptes publics souligne que le moment est celui du « point de départ de la construction du compromis » sur le budget 2026. Ferme sur l’objectif de réduction, elle s’est cependant montrée ouverte à des évolutions et à la réflexion sur un certain nombre de sujets.
Les économies demandées aux collectivités territoriales devraient passer de 2,2 milliards en 2025 à 5,3 milliards en 2026, selon le plan d’économie présenté par François Bayrou mardi 15 juillet. Un montant qui fait bondir aussi bien à droite qu’à gauche de l’échiquier politique au Sénat. Chaque camp rappelle la part limitée des territoires dans le déficit et leur rôle prépondérant dans l’investissement public.
Le gouvernement a publié les budgets limites de chaque mission de l’Etat en vue de l’examen du futur prochain projet de loi de finances. Le document prévoit une dépense publique estimée à 1722 milliards d’euros l’an prochain.