Alors que l’arrivée de Donald Trump, qui a lancé des discussions avec Poutine sur l’Ukraine, bouleverse les relations internationales, les Européens peinent à exister dans un monde où les alliances paraissent bouleversées. Bertrand Badie, professeur émérite à Sciences Po et spécialiste des relations internationales, donne son analyse sur la situation.
Alors que la guerre sévit en Ukraine depuis trois ans, les discussions engagées par Donald Trump avec Vladimir Poutine se font sans les Ukrainiens. « Si une capitulation leur est demandée, ils vont réfléchir à comment continuer la guerre », affirme Anna Colin Lebedev, spécialiste des sociétés post-soviétiques.
Face à la situation en Ukraine, où Donald Trump a engagé des discussions avec la Russie, tout en excluant l’Ukraine de Volodymyr Zelensky, Emmanuel Macron a reçu à huis clos les chefs de partis. Une certaine unité ressort sur la nécessité que l’Ukraine soit autour de la table des négociations. Mais des divergences persistent.
Pour les parlementaires de gauche, mais aussi LR, Richard Ferrand doit son salut à l’abstention du RN. Certains parlent même de « deal » entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Alors qu’il manquait une voix pour rejeter sa nomination, l’absence du sénateur écologiste Guy Benarroche a aussi pu jouer. Mais deux sénateurs macronistes manquaient également à l’appel.
La nomination du sénateur LR Philippe Bas, proposé par Gérard Larcher, pour le Conseil constitutionnel, a été validée, après un vote des sénateurs de la commission des lois en sa faveur. Il fallait une majorité des 3/5 contre pour empêcher la nomination de celui qui avait présidé la commission d’enquête sur l’affaire Benalla.
La conférence de Munich sur la sécurité prend cette année un enjeu particulier, au moment où Donald Trump entend obtenir la paix en Ukraine avec Vladimir Poutine. « Il est vraiment temps que la guerre s’arrête, mais pas à n’importe quel prix », avertit la sénatrice PS Hélène Conway-Mouret, présente à Munich. Elle s’étonne que le président américain « donne des billes à ses interlocuteurs avant la négociation », en acceptant les demandes russes.
Alors qu’un juge a décidé de lancer une enquête sur le scandale des eaux minérales, suite à une plainte pour « tromperie », la commission d’enquête du Sénat sur le sujet n’empiétera pas sur le travail de la justice, tout en menant le sien, assure son rapporteur, le sénateur Alexandre Ouizille. « Je ne suis pas un juge, mais on a besoin de savoir les choses », soutient le socialiste.
Les responsables du parti de droite se sont réunis ce jeudi matin. Ils ont décidé que les adhérents LR éliront leur nouveau président d’ici trois mois, alors que Bruno Retailleau défendait un calendrier plus serré, sur fond de guerre de chefs avec Laurent Wauquiez.
Le ministre de l’Intérieur est officiellement candidat à la présidence des LR. Il peut compter sur « une très large adhésion majoritaire du groupe LR », selon le sénateur Marc-Philippe Daubresse. Mais les soutiens de Laurent Wauquiez, comme le sénateur Laurent Duplomb, l’accusent de relancer une « dramatique guerre des chefs ». L’enjeu pour Bruno Retailleau est maintenant d’obtenir un congrès au plus vite, car « les sondages, ça va, ça vient »…
Auditionnée par les sénateurs, la ministre de l’Education nationale assume les 470 suppressions de postes, dont plus de 100 rien qu’à Paris, justifiées à ses yeux par la baisse de la démographie et les priorités qu’elle entend financer, comme l’école inclusive.
On connaîtra lundi les noms des candidats du chef de l’Etat et des présidents de l’Assemblée et du Sénat pour le Conseil constitutionnel. Emmanuel Macron compte proposer à sa présidence un très proche, Richard Ferrand, au risque de susciter la polémique. Pour Gérard Larcher, la candidature du sénateur Philippe Bas « tient la rampe ».
Le tribunal administratif d’appel de Bordeaux, saisi par une association, demande à la mairie de changer le nom de ce quartier de la ville, jugeant le terme « de nature à porter atteinte à la dignité de la personne humaine ». La maire LR, Maïder Arosteguy, « regrette cette décision », expliquant que « ce nom est issu d’une tradition qui n’est absolument pas raciste ». Elle n’exclut pas de déposer un recours devant le Conseil d’État.