Alors que le premier ministre a annoncé, mardi, lors de son discours de politique générale, que le texte sur le dégel du corps électoral « ne sera pas soumis au Congrès », ce passage a disparu de la version de son discours prononcée devant le Sénat. Il n’y a « pas de rétropédalage », assure-t-on de source gouvernementale. Michel Barnier a en revanche insisté sur la reconstruction économique, à peine évoquée devant les députés.
Le sénateur LR Roger Karoutchi lance son club politique au sein du groupe LR du Sénat. Une manière de marquer le coup, à la suite du retrait de sa candidature à la présidence du groupe, à la demande de Bruno Retailleau, à la faveur de Mathieu Darnaud, élu mardi matin. Dénonçant « le dégagisme exacerbé », le club est formé de sénateurs « expérimentés ». « Ce n’est pas une revanche », assure Roger Karoutchi, mais « un petit rappel du fait qu’on existe ».
Le sénateur LR de l’Ardèche est élu à la présidence du groupe LR du Sénat, après le départ de Bruno Retailleau pour le ministère de l’Intérieur. Ce proche de Gérard Larcher est un spécialiste des collectivités territoriales. Mais avec 85 voix sur 131 sénateurs et 39 abstentions, son élection est marquée par « une manifestation de grogne » sur les conditions de ce changement à la tête du groupe.
Le premier ministre, Michel Barnier, se retrouve pris en tenaille, alors que les hausses d’impôts qu’il envisage divisent sa majorité relative. Une partie du « bloc central », Gérald Darmanin en tête, s’y oppose. Du côté des LR, le rapporteur du budget au Sénat, Jean-François Husson, ne veut pas « être buté » sur le sujet, tout en privilégiant « la réduction de la dépense publique ».
Pour préparer son discours de politique générale, la semaine prochaine, le premier ministre rassemble ses ministres, à qui il a demandé « de faire passer deux ou trois idées ». « Il nous a dit d’éviter les effets d’annonces. Il est plutôt pour les effets de suivi », confie un ministre. Reste l’épineuse question de la cohésion gouvernementale, pour laquelle il y a encore du travail.
« J’ai pris soin de concerter. Je suis quelqu’un de très soucieux de recueillir l’assentiment du Président du Sénat, Gérard Larcher, du président de groupe sortant, Bruno Retailleau, et de la plus grande partie de mes collègues », annonce à publicsenat.fr le sénateur LR de l’Ardèche, dont l’élection ne fait plus de doute, après le retrait de Roger Karoutchi de la course.
C’est par un court message envoyé à ses collègues, que Roger Karoutchi a annoncé retirer sa candidature à la présidence du groupe LR, « à la demande expresse de Bruno Retailleau ». Cette décision intervient alors qu’un autre candidat, Mathieu Darnaud, a annoncé vouloir briguer la succession du ministre de l’Intérieur.
Cela semble en très bonne voie, voire presque fait. Le sénateur LR de l’Ardèche, Mathieu Darnaud, se prépare à être candidat à la présidence du groupe LR du Sénat, après le départ de Bruno Retailleau pour l’Intérieur. Ses soutiens défendent une candidature de « renouvellement ». Mais d’autres pointent un mauvais « timing », avec un groupe qui risque de paraître divisé.
Le profil du suspect du meurtre de Philippine, retrouvée morte dans le Bois de Boulogne, relance la polémique sur les obligations de quitter le territoire, dont le taux d’exécution est faible. Détenu en centre de rétention, il avait été relâché, bien que devant être expulsé. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, se dit prêt à « changer » les règles « s’il le faut ». Des propos diversement appréciés au Sénat.
A la suite de la nomination de Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur, le sénateur LR des Hauts-de-Seine et ex-ministre des Relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, est candidat à la présidence du groupe LR du Sénat. Un vote aura lieu mardi 1er octobre. Tous les sénateurs LR devenus ministres, dont Bruno Retailleau, sont venus à la réunion de groupe.
Eric Ciotti a attendu la nomination du gouvernement pour annoncer son départ de la présidence des LR, mettant fin à la procédure judiciaire en cours. « Ce n’est que la conclusion d’un processus largement engagé. Ce n’est pas une surprise », réagit le trésorier des LR, Daniel Fasquelle. « Ça va nous permettre de reconstruire de fond en comble, de la cave au grenier », espère le sénateur LR Max Brisson, avec une nouvelle élection à la clef.
La grande majorité des députés Modem refuse que leur parti participe au gouvernement. En cause, la présence de figure conservatrice, comme Bruno Retailleau, mais aussi des questions plus globales de fond, avec un gouvernement qui penche trop à droite.