Auditionné par le Sénat, le président du Haut conseil des finances publiques affirme que les hausses d’impôts prévues dans le budget 2025 ne sont pas de 20 milliards d’euros, comme le dit gouvernement, mais « de 30 milliards d’euros ». Un effort indispensable, insiste Pierre Moscovici : « Le poids de la dette permet-il encore d’agir ? Non. Quand vous avez ce niveau de dette, walou ! »
Le ministre de l’Intérieur réfléchit à « une nouvelle incrimination pénale » visant l’islam politique. « L’islam politique est le principal obstacle à la cohésion de notre pays », soutient la sénatrice LR Jacqueline Eustache-Brinio. La centriste Nathalie Goulet conseille d’appliquer déjà le droit existant et de contrôler le financement des associations. A gauche, l’écologiste Guy Benarroche pointe l’absence de données chiffrées sur le sujet et la socialiste Corinne Narassiguin dénonce « une vision à géométrie variable de la laïcité ».
C’est le sénateur centriste du Cantal qui va, selon toute vraisemblance, prendre la succession de Françoise Gatel à la tête de la présidence de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation du Sénat. La sénatrice a été nommée au gouvernement.
Le sénateur de la Manche, qui a déjà présidé la commission des lois durant près de 6 ans, est à nouveau candidat au sein du groupe LR pour occuper ce poste stratégique. Le groupe va aussi désigner, lors d’un vote interne le 15 octobre, ses candidats aux postes de 1er vice-président et de vice-présidente du Sénat.
Sénateur du Nord depuis 2011, le communiste Eric Bocquet annonce démissionner de son mandat. Une décision « mûrement réfléchie », assure l’élu. « Le Sénat est une belle maison », salue Eric Bocquet, qui revient sur ses travaux contre la fraude et l’évasion fiscale.
Pas encore officiellement lancée, la candidature de Gabriel Attal pour prendre la tête de Renaissance ne fait plus beaucoup de doute en interne. Une bataille d’ex-premiers ministres, face à Elisabeth Borne, déjà candidate, va s’engager, au risque de tomber dans la guerre des chefs. Mais certains, à commencer par Emmanuel Macron, prônent un accord pour avoir un seul candidat.
Karim Bouamrane qui lance son mouvement, Raphaël Glucksmann qui veut donner à Place publique une nouvelle dimension, sans oublier Carole Delga, tout ce qui gravite autour de la social-démocratie s’active et s’organise, en vue, déjà, de 2027. Mais avec un paradoxe : cette gauche anti-Mélenchon ne peut faire totalement sans LFI pour l’emporter.
Les hausses d’impôt ciblées sur les grandes entreprises et les plus fortunés, annoncées par Michel Barnier, continuent de diviser la majorité relative. Frondeur en chef, Gérard Darmanin continue de profiter de sa liberté retrouvée en jouant sa propre partition, au risque d’affaiblir le premier ministre. Tous ne ferment pourtant pas la porte à la hausse de la fiscalité.
Entre un malus qui s’annonce plus sévère et un bonus moins généreux, le représentant des constructeurs automobiles français, Luc Chatel, auditionné par le Sénat, pointe le risque sur un secteur en pleine transition vers l’électrique et confronté à la concurrence chinoise.
Alors que le premier ministre a annoncé, mardi, lors de son discours de politique générale, que le texte sur le dégel du corps électoral « ne sera pas soumis au Congrès », ce passage a disparu de la version de son discours prononcée devant le Sénat. Il n’y a « pas de rétropédalage », assure-t-on de source gouvernementale. Michel Barnier a en revanche insisté sur la reconstruction économique, à peine évoquée devant les députés.
Le sénateur LR Roger Karoutchi lance son club politique au sein du groupe LR du Sénat. Une manière de marquer le coup, à la suite du retrait de sa candidature à la présidence du groupe, à la demande de Bruno Retailleau, à la faveur de Mathieu Darnaud, élu mardi matin. Dénonçant « le dégagisme exacerbé », le club est formé de sénateurs « expérimentés ». « Ce n’est pas une revanche », assure Roger Karoutchi, mais « un petit rappel du fait qu’on existe ».
Le sénateur LR de l’Ardèche est élu à la présidence du groupe LR du Sénat, après le départ de Bruno Retailleau pour le ministère de l’Intérieur. Ce proche de Gérard Larcher est un spécialiste des collectivités territoriales. Mais avec 85 voix sur 131 sénateurs et 39 abstentions, son élection est marquée par « une manifestation de grogne » sur les conditions de ce changement à la tête du groupe.