Les sénateurs PS ont désigné, lors d’un scrutin interne, leurs candidats pour les postes clefs au Sénat. Claude Raynal l’a emporté d’un cheveu devant Rémi Féraud pour la commission des finances. La questure a fait l’objet de négociations entre courants du PS. Elle revient à une femme, pour la première fois depuis 1959, avec Marie-Arlette Carlotti. Quant à la vice-présidence, elle a engendré quelques tensions…
Plus vieux groupe politique de l’histoire parlementaire française encore en action, le Rassemblement démocratique et social européen a élu sa nouvelle présidente, la sénatrice des Hautes-Pyrénées, Maryse Carrère. Elue du PRG, à l’image d’un groupe dont les sénateurs penchent légèrement plus à gauche, elle entend garder l’esprit de pluralité. Le RDSE compte aussi plusieurs élus de centre-droit et beaucoup sont Macron compatibles. « Nous sommes centristes avant tout », résume la présidente.
A lui seul, il représente l’institution. Gérard Larcher s’apprête à être réélu président du Sénat pour la cinquième fois, le 2 octobre. Une longévité qui fait figure d’exception dans le paysage politique actuel. Depuis sa première élection en 2008 au Plateau, le sénateur LR a su imprimer sa marque sur la Haute assemblée.
Fraîchement réélus dimanche dernier pour une moitié d’entre eux, certains sénateurs font l’objet de toutes les attentions. Si on connaît déjà les grands équilibres politiques du Sénat, les négociations vont bon train pour aller chercher le sénateur qui fera la différence dans la répartition des postes clefs, à la proportionnelle. Ils ont jusqu’à mardi pour choisir leur groupe politique. Entre convictions et chants des sirènes.
Le sénateur de l’Oise, réélu dimanche sans investiture LR, quitte le groupe de Bruno Retailleau pour rejoindre celui d’Hervé Marseille. L'ancien secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy s’était rapproché d’Emmanuel Macron, appelant à un pacte de gouvernement entre LR et la majorité présidentielle.
Le sénateur de la Côte d’Or reste président du groupe des sénateurs macronistes, fonction qu’il occupe depuis la création du groupe, en 2017. Le groupe RDPI pourrait compter 22 sénateurs, mais il faut rester prudent. Les dernières tractations sont en cours et le chiffre peut encore varier…
Il restera le patron des sénateurs LR. Seul candidat, Bruno Retailleau a été réélu par acclamation à la tête du groupe LR du Sénat. Pour le Plateau, ce sera bien sûr Gérard Larcher. Si le groupe reste largement le premier du Sénat, les sénateurs LR sortent des sénatoriales en perdant quelques plumes. « Je pense qu’on sera autour de 135/136 », affirme Bruno Retailleau. Soit un recul de 9 ou 10 sièges.
Président de groupe, vice-président du Sénat, questeur et présidences de commission : autant de postes à responsabilité, qui reviennent pour beaucoup au groupe LR. Pour départager les impétrants, une élection à bulletin secret est organisée en interne. Publicsenat.fr fait le point sur les candidats.
Le sénateur du Nord remporte le scrutin interne qui l’opposait à Eric Kerrouche par 38 voix contre 25. « Le score est quand même très net », réagit Patrick Kanner, qui entend porter « un groupe PS rassemblé ». L’élection montre aussi que le soutien d’Olivier Faure à Erik Kerrouche n’aura pas suffi pour changer la donne.
C’est un choix mûrement réfléchi. La sénatrice Laure Darcos, qui vient d’être réélue dans l’Essonne, lâche le groupe présidé par Bruno Retailleau. Elle part renforcer les effectifs du groupe Les Indépendants, présidé par Claude Malhuret, où siègent les sénateurs Horizons. Pour Laure Darcos, la goutte d’eau a été la manière dont se sont passées les investitures pour la campagne des sénatoriales.
A peine les sénatoriales terminées, les sénateurs PS vont devoir départager ce mardi Patrick Kanner, actuellement à la tête des sénateurs PS, d’Eric Kerrouche, qui lui conteste le poste. Avec le risque de faire du scrutin « la poursuite du congrès du PS ».
En présentant des candidats aux élections sénatoriales dans tous les départements, faute d’avoir trouvé un accord avec le PS, EELV et le PCF, LFI a mécaniquement fait perdre deux sièges au PCF, et un voire deux à EELV. « LFI punit la gauche de 10 sièges », lance le communiste Pierre Ouzoulias. « Ils tiennent LFI pour responsable. Il ne faut quand même pas renverser l’histoire », recadre la sénatrice EELV Raymonde Ponce Monge, qui pointe l’absence d’accord.