Le président du groupe Les Indépendants, Claude Malhuret, se réjouit après « une progression considérable du nombre de (ses) sénateurs, de 25 à 30% », soit 3 ou 4 sénateurs de plus. Le parti d’Edouard Philippe « tisse sa toile » au Sénat, mais à pas feutrés.
Pas de grande surprise pour les élections sénatoriales. Comme prévu, la majorité sénatoriale LR-Union centriste reste stable, avec un léger recul du groupe LR cependant. La gauche n’est pas loin de son objectif de passer d’un total de 92 à 100 sénateurs, grâce à la progression des écologistes notamment. Horizons progresse et tisse sa toile, quand Renaissance perd des plumes. Et le RN fait élire trois sénateurs.
Le groupe des sénateurs macronistes, présidé par François Patriat, devrait perdre 3 ou 4 sièges, à l’issue des sénatoriales, quand les sénateurs Horizons, dans un jeu de vase communiquant, progresse en nombre similaire.
Comme attendu, le groupe PS du Sénat sort des élections sénatoriales sans grande variation. Il reste stable. Il pourrait même progresser un peu, en fonction des résultats d’Outre-Mer. Grâce à la progression des groupes écologiste et communiste, la gauche espère atteindre son objectif de 100 sénateurs. Une autre bataille s’ouvre au groupe PS, où la présidence de Patrick Kanner est contestée par Eric Kerrouche.
Le groupe présidé par Bruno Retailleau perd « 3 ou 4 sénateurs » dans ce scrutin. La majorité sénatoriale peut cependant compter globalement sur « une stabilité », avec un groupe centriste en léger progrès.
La liste de la gauche unie envoie 8 sénateurs au Palais du Luxembourg, dont l’écologiste Yannick Jadot. La droite conserve quatre sièges, malgré la division. Pierre Charon est battu. La majorité présidentielle perd son siège.
Une élection cache l’autre, au groupe PS du Sénat, où l’élection sénatoriale de dimanche va vite laisser la place à celle pour la présidence du groupe. Le PS mise pour le scrutin sur une « stabilité, avec l’espoir d’avoir peut-être deux ou trois sièges de plus », affirme Patrick Kanner, dont la présidence est contestée par Eric Kerrouche, « candidat » pour un « renouvellement des pratiques ».
Le groupe LR n’anticipe pas de grands changements à l’issue du scrutin sénatorial dimanche. « J’attends que la majorité sénatoriale soit confortée », affirme Bruno Retailleau, président du groupe LR. « Nos divisions sont souvent délétères. C’est souvent ce qui nous fait perdre quelques sièges », met en garde le sénateur, qui doit faire face aussi à « l’émergence d’Horizons ».
C’est le groupe faiseur de roi. L’union centriste, sans qui les LR n’ont pas la majorité au Sénat, mise globalement sur une stabilité pour les sénatoriales. Alliés des LR à la Haute assemblée, certains de ses membres soutiennent néanmoins Emmanuel Macron, au risque pour le groupe de jouer parfois le grand écart. Mais son président Hervé Marseille sait veiller sur « la marmite centriste » par son habileté politique.
Alors que la moitié du Sénat sera renouvelée dimanche lors des sénatoriales, l’institution a évolué ces dernières années. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, le Sénat a marqué l’actualité grâce à ses commissions d’enquête, qui lui ont formé une stature de « contre-pouvoir ». Le Sénat a su ainsi redorer son blason. Avec la majorité relative à l’Assemblée, la Haute assemblée joue un rôle beaucoup plus constructif et sait composer avec le gouvernement, texte par texte. Et chacun y trouve son intérêt.
Les élections sénatoriales du 24 septembre devraient se traduire par une certaine stabilité. Si la majorité sénatoriale ne devrait pas changer, le poids de chaque groupe sera à surveiller, tout comme les rapports de force entre LR et centristes, au sein de la gauche et entre alliés de la majorité présidentielle. Publicsenat.fr vous donne toutes les clefs pour comprendre le scrutin.
Depuis la chute de la banque américaine, les règles ont été renforcées et les banques doivent détenir davantage de fonds propres, pour mieux résister en cas de crise. Mais les Etats-Unis ont assoupli les conditions. Selon le président PS de la commission des finances du Sénat, « le système bancaire est mieux protégé, mais il ne faut pas que la digue saute ».