La rencontre avec les chefs de partis, réunis à huis clos par Emmanuel Macron, était « un exercice démocratique intéressant », selon Hervé Marseille, président de l’UDI et du groupe centriste du Sénat. Il confirme qu’Emmanuel Macron a jugé « un peu absurde » l’impossibilité de faire trois mandats présidentiels de suite.
La maire du VIIe arrondissement de Paris est présente sur la liste LR pour les sénatoriales, en place non éligible. Un « symbole » pour préparer « la reconquête de Paris avec Rachida Dati », selon la tête de liste Catherine Dumas. Mais elle doit faire face à la détermination de Pierre Charon, l’autre sortant, qui n’a pas été investi par son parti. Pour remporter son siège, il mise sur une « liste antisystème », et pourrait compter sur quelques voix macronistes…
Le chef de l’Etat rassemble ce mercredi, à Saint Denis, tous les chefs de partis représentés au Parlement. Si un certain flou demeure, l’international, la décentralisation et la cohésion de la Nation sont au programme. Le tout « à huis clos », pour permettre des échanges « en confiance ». « Le Président a appelé individuellement les participants », selon le président de l’UDI, Hervé Marseille, histoire de préparer la réunion. Mais la Nupes a décidé de sécher le dîner prévu.
Le bureau du Sénat a adopté ce mercredi matin une réforme de la caisse autonome de retraite des sénateurs. Outre le passage à 64 ans, qui était déjà annoncé, la surprise vient d’une baisse de leur pension, après un mandat. Elle va passer de 2.200 euros à 1.800 euros net. Un plafond maximum est aussi mis en place.
Les eurodéputés ont adopté ce règlement européen dont l’ambition est de restaurer les espaces naturels dégradés afin de préserver les écosystèmes. « Le Parlement européen a écrit l’histoire », s’est réjoui l’eurodéputé Renaissance Stéphane Séjourné, dont le groupe a œuvré au compromis. « Le prix à payer, c’est un niveau d’ambition qui est extrêmement peu élevé », pointe du doigt l’écologiste David Cormand. La droite et l’extrême droite ont voté ensemble contre le texte.
L’incertitude est totale sur l’issue du vote, ce mercredi, au Parlement européen, sur la loi de restauration de la nature qui vise à réparer les écosystèmes abîmés, et qui aura des conséquences dans les pays membres. La gauche, les écologistes et Renaissance soutiennent le texte, quand la droite et l’extrême droite s’y opposent. Avec en toile de fond, les prochaines élections européennes qui électrisent les positions.
Députés et sénateurs ont trouvé un compromis sur le budget des armées pour la période 2024-2030. Un réel effort est prévu, avec 413 milliards d’euros, dont 400 milliards de crédits budgétaires et 13 milliards de ressources extrabudgétaires. Un accord a été trouvé sur le rythme de la progression des dépenses, qui sera plus fort les premières années. Le compromis prévoit aussi la création d’une commission parlementaire sur l’évaluation des exportations d’armes. L’argent du livret A pourra financer les PME de la défense.
La commission mixte paritaire sur le projet de loi de programmation militaire, prévue initialement jeudi, a été reportée au dernier moment par le gouvernement du fait d’un blocage qui perdure avec le Sénat. Ce dernier veut accélérer le rythme de la hausse du budget des armées. Les sénateurs ont déjà mis sur la table un compromis, refusé pour l’heure par l’exécutif… De quoi faire capoter le plan d’Emmanuel Macron.
Alors que le calme est revenu dans les quartiers, les LR mettent sur la table un catalogue de mesures marquées par la fermeté. 80.000 places de prison, courtes peines d’un mois pour les mineurs, abaissement de la majorité pénale à 16 ans, rendre les parents de mineurs délinquants « pénalement responsables », retour des suppressions des allocations en cas d’absentéisme scolaire, rétablissement de la double peine, uniforme de l’école au lycée… Les LR veulent marquer le coup.
Le PS et EELV ont trouvé un accord pour partir sur des listes communes dans 14 départements pour les sénatoriales de septembre prochain. « Un accord historique », salue le secrétaire général du PS, Pierre Jouvet. L’union n’a cependant pas été possible dans plusieurs départements. De son côté, LFI accuse le PS, le PCF et EELV d’« enterrer la NUPES pour les sénatoriales de 2023 ». En réalité, c’est le nombre très faible de grands électeurs proches de LFI qui explique la situation.
La gauche partira unie dans la capitale pour les sénatoriales de septembre. Après un premier accord avec le PCF, le PS s’est aussi entendu avec EELV. L’écologiste Yannick Jadot sera en conséquence sur la liste du socialiste Rémi Féraud. Grâce à la division de la droite, la gauche espère remporter huit sièges. Une union qui est le fruit d’un accord global au plan national entre le PS et EELV.
Et de quatre. Après Catherine Dumas, qui a reçu l’investiture officielle des LR, la liste de Pierre Charon et celle d’Agnès Evren, Céline Boulay-Espéronnier, autre sénatrice LR sortante, annonce vouloir lancer sa liste « divers droite » pour les sénatoriales, à Paris.