Le scrutin de septembre permettra-t-il de renforcer la place des femmes au Sénat ? Au Parti socialiste, on veut « faire du PS le premier parti féministe de France », avec plus de sénatrices à la clef. Au groupe LR, qui compte autant de femmes que le groupe PS, on ne revendique pas « la volonté de présenter une femme pour une femme », mais plutôt « le meilleur candidat. Et ça peut souvent tomber sur un homme », reconnaît la sénatrice Dominique Estrosi Sassone.
Les sénateurs ont adopté en commission la loi de programmation militaire qui prévoit de 2024 à 2030 un budget de 413 milliards d’euros. Mais ils ont « lissé » cet effort pour éviter que la majorité de la hausse n’arrive après 2027 et sa présidentielle… Ils apportent certaines « corrections » pour renforcer notamment l’armée de terre.
Le bureau national n’a pas investi la liste PS pour les sénatoriales de septembre. La direction demande d’avoir un siège éligible, à hauteur de son poids politique dans la capitale. Les amis de la maire de Paris refusent. « Si rien ne bouge, je prendrai dans quelques semaines mes responsabilités », menace Pierre Jouvet, responsable des élections. « Tout le monde montre ses muscles », résume un socialiste.
Le Parti socialiste et le Parti communiste sont parvenus à un accord pour la constitution de listes communes dans plusieurs départements pour les sénatoriales de septembre prochain. En revanche, les discussions n’ont pas abouti avec Europe Ecologie-Les Verts et semblent dans une impasse.
La sénatrice PS sortante de l’Oise, qui n’a pas été réinvestie dans son département, sera finalement candidate dans le Val-de-Marne, à la seconde place, derrière le communiste Pascal Savoldelli. Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a imposé cette solution qui passait mal localement.
La majorité sénatoriale LR-centristes a adopté la proposition de loi de Laurent Lafon qui prévoit la création d’une holding rassemblant l’audiovisuel public, ainsi que le plafonnement de la publicité pour le public. La ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, s’est opposé à la holding, estimant qu’« un grand mécano institutionnel », n’est « ni nécessaire, ni prioritaire ». Une position qui pourrait empêcher le texte d’aller au bout de son parcours parlementaire.
Sur l’immigration, les LR ont mis sur la table deux propositions de loi, dont l’une constitutionnelle, qui vise à permettre de déroger au droit européen. Mais la première ministre n’en veut pas. Au Sénat, les alliés centristes ont déjà mis le holà sur cette question et vont présenter « des propositions qui sont plus faisables et plus rapidement ». Même du côté LR, le sénateur François-Noël Buffet expliquait qu’il ne faut pas faire de ce texte constitutionnel « une ligne rouge ».
Le Sénat examine ce mardi la proposition de loi du centriste Laurent Lafon qui vise à la création d’une holding rassemblant France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’INA. Après son passage en commission, le texte prévoit aussi de plafonner les recettes de la publicité pour le public. Côté privé, la revente de chaînes de la TNT est facilitée et la troisième coupure pub’ pour les films de plus de deux heures est autorisée.
Alors que La France Insoumise propose de faire des listes Nupes aux sénatoriales, les discussions sont proches d’un échec avec les partenaires PS, EELV et PCF. Sans sénateur sortant et une très faible implantation locale, LFI part de loin. Mais le parti prévient : en l’absence d’accord a minima, il présentera des candidats dans tous les départements. Ce qui pourrait faire perdre quelques sièges à la gauche.
Alors que les députés viennent d’adopter largement la loi de programmation militaire et ses 413 milliards d’euros, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu a de nouveau été auditionné par les sénateurs pour faire le point avant l’examen du texte au Sénat.
Les sénateurs ont adopté en commission une proposition de loi du centriste Laurent Lafon qui prévoit la création d’une holding rassemblant France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’INA. Un amendement du rapporteur LR, Jean-Raymond Hugonet, prévoit de limiter les recettes publicitaires. Une étape à ses yeux, avant la suppression totale.
Alors que les opposants à la réforme des retraites sont dans la rue pour une quatorzième journée, c’est « la der des ders, le chant du cygne », selon le président du groupe LR, Bruno Retailleau. « On sait que la manifestation ne fera pas bouger le gouvernement », reconnaît le président du groupe PS, Patrick Kanner, mais « le combat continue ». Le communiste Fabien Gay évoque des mobilisations « de façon différente » durant « l’été », puis « à la rentrée », avec l’ensemble de la question sociale.