Les municipales de 2020 ont vu progresser la part des élus de la société civile, non encartés, dans les conseils municipaux. De quoi créer une dose d’incertitude pour le scrutin du 24 septembre. Les candidats sont nombreux à ressentir ce flou sur le terrain. Pour aller chercher ces voix qui feront la différence, faire campagne n’a peut-être jamais eu autant de sens pour les sénatoriales.
Une secrétaire d’Etat, un ancien candidat à la présidentielle, des anciens ministres, des sœurs d’anciens ministres, deux présidents de groupe, une tenniswoman et même des députés… On fait le point sur les personnalités à suivre pour le scrutin du 24 septembre, où la moitié des sièges du Sénat est remise en jeu.
Après son retour en 2020, le groupe écologiste du Sénat espère continuer sa progression en profitant de la « vague verte des municipales 2020 ». Pour gagner de nouveaux élus, EELV mise notamment sur Paris, les Français de l’étranger ou sur les terres de Gérard Larcher, dans les Yvelines. Malgré la présence de listes LFI, l’accord conclu avec le PS et le PCF devrait favoriser ce renforcement.
Faute d’accord avec les autres formations de gauche, LFI présente des candidats aux sénatoriales dans tous les départements. Ils veulent porter « le programme de la Nupes » et accusent les autres de chercher leur « éradication ». PS, PCF et EELV reprochent à LFI de jouer les trouble-fêtes, avec des candidats qui risquent surtout de faire perdre, au final, des sièges à la gauche.
Les candidats avaient jusqu’à ce vendredi, 18 heures, pour déposer leurs listes aux sénatoriales en préfecture. Le nombre de listes n’est pas sans effet. Leur multiplication peut créer des surprises.
Avec au moins 15 listes, les sénatoriales dans le Nord sont marquées par l’éclatement et la division, avec plusieurs listes de gauche et de centre-droit et un RN en embuscade. De quoi créer parfois la confusion chez les grands électeurs et l’incertitude sur les résultats. Entre les terres du Cambrésis, du Valenciennois et de la métropole de Lille, reportage aux côtés des candidats, dans cette campagne pas comme les autres.
La gauche parisienne a présenté sa liste d’union pour les sénatoriales, avec le PS, EELV et le PCF, mais sans LFI. Une union fidèle à la majorité municipale. La maire de Paris « Anne Hidalgo s’est beaucoup investie pour que ce rassemblement se fasse », souligne le sénateur PS Rémi Féraud, qui mène la liste, avec à son bord l’écologiste Yannick Jadot et le communiste Ian Brossat. La liste espère gagner 7, voire 8 sièges en profitant de la division de la droite.
519.000 demandes d’asile ont été déposées entre janvier et juin 2023 au sein de l’Union européenne, surtout des Syriens, des Afghans, des Vénézuéliens, des Turcs et des Colombiens. 60 % ont été refusés. L’Allemagne reçoit 30 % des demandes, soit deux fois plus que la France, avec 16 %. Explications.
Sur le projet de loi immigration, les LR font toujours des régularisations sur les métiers en tension une « ligne rouge », prévient le président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau. Après des rumeurs de suppression du dispositif, le président macroniste de la commission des lois de l’Assemblée, Sacha Houlié, assure avoir eu des « garanties solides » de l’Elysée et de Matignon pour le conserver. « On va laisser cheminer le texte au Sénat. Et on le reprendra à l’Assemblée », ajoute le député.
Un décret paru fin juillet va « faciliter la location » de logements dont la hauteur est de 1,80 m, contre 2,20 m selon la norme générale, dénonce la Fondation Abbé Pierre, qui y voit « un recul ». Le ministère soutient que rien ne change sur le fond.
Alors que les LR et le RN demandent un référendum sur l’immigration, une modification de la Constitution s’avère nécessaire pour le faire. Si « sur un point juridique, ça ne pose pas de problème », reste que « les conditions politiques sont difficiles », souligne le professeur de droit public, Benjamin Morel.
La rencontre avec les chefs de partis, réunis à huis clos par Emmanuel Macron, était « un exercice démocratique intéressant », selon Hervé Marseille, président de l’UDI et du groupe centriste du Sénat. Il confirme qu’Emmanuel Macron a jugé « un peu absurde » l’impossibilité de faire trois mandats présidentiels de suite.