Les Républicains ont plus que doublé leur nombre d’adhérents, à un mois du vote qui doit départager Laurent Wauquiez de Bruno Retailleau pour la présidence du parti. L’Ile-de-France rassemble le quart des militants, l’ancienne région de Laurent Wauquiez plus de 16 %. Dans son fief de la Haute-Loire, « on est passé de 200 à plus de 2000 adhérents », revendique le sénateur Laurent Duplomb. « Les fiefs vont s’égaliser, c’est le reste de la France qui fera la différence », selon Max Brisson, soutien du ministre de l’Intérieur.
Le premier ministre défend « depuis 25 ans », rappelle-t-il lui-même, la nécessité de lutter contre la dette. En 2002, 2007 et 2012, l’ancien candidat à la présidentielle en faisait en effet déjà une nécessité, avant que le sujet ne soit plus largement défendu par une partie de la classe politique.
En présentant aux Français un discours « de vérité » sur l’état des finances publiques, le premier ministre « essaye de reprendre la main sur l’agenda médiatique et de retrouver une sorte de leadership », selon le communicant Philippe Moreau Chevrolet. Mais pas sûr « que les Français achètent la cure d’austérité ».
François Bayrou organise ce mardi un grand raout pour tenter de partager un constat d’« état d’urgence » sur les finances publiques. Un préalable pour préparer les esprits aux économies qui se préparent dans le budget 2026. Alors que les collectivités pourraient être mises à contribution, le rapporteur du budget au Sénat, Jean-François Husson, en a « assez qu’on se défausse les uns sur les autres ». Le sénateur LR n’écarte pas en revanche une mesure sur les retraités : « Ils sont conscients qu’il y aura un effort à faire », quitte à « revoir certains acquis ».
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, évoque une taxe sur les revenus publicitaires des Gafam, en cas d’échec des discussions avec Trump sur les droits de douane. « Il ne faut pas se laisser marcher sur les pieds », soutient la sénatrice Catherine Morin-Desailly. Mais pour Ophélie Coelho, chercheuse à l’Iris, nous risquons d’être les « perdants ». Elle défend plutôt le développement de nos propres solutions autour du « logiciel ».
ENTRETIEN. Devant « la pression des marchés financiers », Donald Trump recule pour l’heure sur les droits de douane. « Un nouveau signe de son imprévisibilité », selon l’économiste Stéphanie Villers, qui affirme que « Trump est en train vraiment de déstructurer le commerce mondial ».
Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, l’administration américaine a multiplié les actions ou déclarations contre le monde de la recherche. Face à ce bouleversement, la France ouvre les bras aux chercheurs établis aux Etats-Unis. « Au niveau national, plusieurs universités ont acté des dispositifs d’accueil », rappelle le ministre Philippe Baptiste, qui assure que le gouvernement va les « aider » avec « de l’argent en plus ».
La majorité sénatoriale de droite et du centre a rejeté des amendements PS et écologistes visant à supprimer le vote « assis/debout », préférant trouver une solution, comme « demander » son vote au sénateur qui ne peut pas se lever. Une procédure « pas tolérable », dénonce le socialiste Eric Kerrouche, qui y voit « une nouvelle stigmatisation ». « Adaptons-nous à tout type de handicap » par « une solution réactive », a rétorqué la centriste Sylvie Vermeillet.
Face à la hausse de 20 % des droits de douane pour les produits européens, imposée par Donald Trump, les sénateurs ressentent « l’inquiétude » sur le terrain. Dans leurs départements, ils sont sollicités par les entreprises ou les viticulteurs dans les régions viticoles, particulièrement touchées. Mais petit à petit, « tout le monde regarde ce qu’il se passe aux Etats-Unis », constate le socialiste Hussein Bourgi.
La Haute assemblée va inscrire dans son règlement intérieur qu’un sénateur ne peut pas accepter de cadeaux de plus de 150 euros émanant d’un représentant d’intérêt, mesure déjà préconisée par le comité de déontologie. Les « déplacements de travail proposés par un représentant d’intérêts » ne seront en revanche pas concernés. Les sénateurs veulent aussi mieux encadrer les invitations à des événements sportifs ou culturels. Mais ici, « ça agite certains. Il y a de la friture sur le sujet », confie une sénatrice.
Le groupe PS va défendre une modification du règlement intérieur pour aligner les modalités du vote par scrutin public sur celles de l’Assemblée. Actuellement, au Sénat, un seul sénateur peut voter pour l’ensemble de son groupe, contre une seule délégation de vote par député. Il s’agit de « se mettre en conformité avec la Constitution », défend la sénatrice PS Marie-Pierre de la Gontrie, auteure de l’amendement.
En vue du congrès PS de Nancy, le maire de Rouen et ses amis vont de nouveau tenter de faire tomber le premier secrétaire, Olivier Faure. Alors que « les choses avancent bien » vers un éventuel rapprochement avec la contribution d’Hélène Geoffroy, voire celles de « Boris Vallaud » et de « Jérôme Guedj », Nicolas Mayer Rossignol semble caresser l’idée d’un front anti-Olivier Faure qui lui permettrait cette fois de l’emporter.