Alors que les images de répression policière contre les manifestants se répètent, Sebastian Roché, chercheur au CNRS, pointe « l’usage de la violence non proportionnée et non-nécessaire, l’usage des nasses avec gaz, qui est complètement illégal, et le détournement de l’usage des gardes à vue ». Il note cependant quelques « progrès », par rapport à la doctrine du préfet Lallement.
Le chef de l’Etat veut que les grandes entreprises qui ont recours aux rachats de leurs actions « distribuent davantage aux salariés », sous forme de participation ou d’intéressement. « C’est quasi méprisant. C’est une blague », dénonce le communiste Fabien Gay. « Pourquoi pas », dit le sénateur LR Jean-François Husson, « mais la réponse n’est pas du tout à la hauteur ».
Après l’interview d’Emmanuel Macron, les réactions des sénateurs d’opposition sont très critiques. « Le problème, c’est que nous avons un Président qui ne comprend plus les Français », affirme le socialiste Patrick Kanner. Le macroniste François Patriat l’a trouvé pour sa part « lucide, courageux et combatif ».
Emmanuel Macron va « demander au gouvernement de pouvoir travailler à une contribution exceptionnelle, pour que quand il y a des profits exceptionnels d’entreprises […], que leurs travailleurs puissent en profiter ». Le chef de l’Etat veut remettre « autour de la table » les syndicats « sur des sujets très concrets, l’usure professionnelle et les fins de carrières ».
« Dans les 15 jours qui viennent, il faudra apaiser, écouter les colères », a assuré le chef de l’Etat aux parlementaires de la majorité présidentielle réunis à l’Elysée. Selon un participant, Emmanuel Macron « a remercié les parlementaires qui ont joué le jeu, en particulier au Sénat, où il estime qu’il y a eu un vrai travail de fond, un compromis intelligent, avec les sénateurs LR ».
< p > Au lendemain de l’adoption de la réforme des retraites, le chef de l’Etat écarte tout retrait du texte et prépare la suite. Il a demandé à ses troupes de faire « & nbsp ; d’ici deux à trois semaines maximum & nbsp ; » des « & nbsp ; propositions & nbsp ; » en vue d’un « & nbsp ; changement de méthode et d’agenda des réformes & nbsp ; ». < /p >
La minorité de députés LR prête à voter la motion de censure contre le gouvernement met à nouveau à mal l’unité des LR, officiellement opposés au vote de toute motion. S’ils ne sont plus « en phase avec la ligne politique, qu’ils en tirent toutes les conclusions », avance le sénateur LR Stéphane Le Rudulier, proche de Bruno Retailleau. « Il faut les exclure », tranche Marc-Philippe Daubresse.
Après le recours au 49.3 par Emmanuel Macron pour adopter la réforme des retraites, le pays se retrouve « dans une crise politique » mêlée à « une crise de régime », selon Philippe Moreau Chevrolet, spécialiste en communication politique, qui pense que le pouvoir ne pourra plus faire adopter de loi, faute de majorité.
Après le recours au 49.3 pour faire passer la réforme des retraites, faute d’une majorité suffisante à l’Assemblée, « il est assez facile de faire porter au LR cette responsabilité », affirme leur président, Eric Ciotti. « Les LR ont été un partenaire fiable au Sénat, mais pas à l’Assemblée nationale », soutient François Patriat, patron des sénateurs macroniste.
La majorité sénatoriale a adopté par 193 voix contre 114 et 38 abstentions les conclusions de la commission mixte paritaire, où députés et sénateurs sont parvenus à un accord sur un texte commun pour la réforme des retraites.
« C’est un arrangement entre la droite et la droite en fait. […] Et la droite des LR s’accorde parfaitement avec la droite macroniste, et tout ça, ça fait un projet de droite », dénonce la sénatrice PS Monique Lubin, après l’accord obtenu en commission mixte paritaire.
Les sept députés et sept sénateurs réunis en CMP ont trouvé un accord sur un texte commun pour la réforme des retraites. Le point essentiel de l’accord porte notamment sur le CDI senior et les carrières longues. Il reste maintenant au Sénat et à l’Assemblée à adopter cet accord.