Pour favoriser l’embauche des seniors, la majorité de la droite et du centre défend la création d’un nouveau type de contrat de travail, avec exonération de cotisations famille pour l’employeur, afin d’inciter à l’embauche des plus de 60 ans. Le gouvernement se montre très circonspect sur la proposition, pointant son coût de « 800 millions d’euros ».
Les sénateurs de gauche se sont relayés toute la soirée de vendredi pour dénoncer la réforme des retraites. Jouant avec les nerfs de la droite, ils ont multiplié les attaques contre les sénateurs LR, mutiques durant les débats, car « visiblement condamnés au silence par un coup de baguette magique du président Retailleau », a raillé le communiste Pierre Laurent.
Les sénateurs débutent l’examen de la réforme des retraites. Avec 11 jours de débats, la majorité de droite et du centre entend aller au bout du texte. Ils soutiennent le report de l’âge à 64 ans, mais défendent de nouvelles mesures pour les femmes et les seniors. La gauche va se relayer pour batailler pied à pied contre le texte, à coup de motions de procédure et d’amendements. On en compte au total 4.730.
Unis contre la réforme des retraites, les sénateurs socialistes, communistes et écologistes entendent mener la bataille pendant les 11 jours de débats au Sénat. S’ils veulent examiner l’article 7 sur les 64 ans, l’objectif théorique est de ne pas aller au bout du texte, tout en débattant de l’ensemble des sujets. Ils défendront ensemble une motion référendaire et veulent « mettre sur la table » le régime de retraite des sénateurs.
Si les sénateurs LR et centristes affichent un visage uni sur l’essentiel, à savoir le report de l’âge légal de départ à 64 ans, les mesures pour les femmes ou l’équilibre de la réforme, la majorité sénatoriale ne cachera pas ses divisions sur certains sujets sensibles de la réforme des retraites.
Dans le cadre de l’examen de la réforme des retraites au Sénat, les sénateurs du groupe RDPI (Renaissance) ont déposé des amendements qui reprennent les gestes consentis par Elisabeth Borne envers les députés LR.
Dans le cadre de la réforme des retraites, les sénateurs LR veulent une meilleure prise en compte de la maternité pour les femmes. Bruno Retailleau en fait « une ligne rouge ». Il défend en « priorité » l’idée d’une surcote de 5 %. Le gouvernement comme Emmanuel Macron sont « d’accord » sur le principe. Reste à régler les détails.
Alors que Bruno Retailleau, à la tête des sénateurs LR, demande « que l’on n’attende pas 43 ans pour la suppression des régimes spéciaux », le ministre du Travail, Olivier Dussopt, dit « pourquoi pas », tout en attendant de voir la proposition précise de la droite sénatoriale.
A quelques jours du lever de rideau au Sénat sur les retraites, les sénateurs peaufinent leurs stratégies. La droite et le centre, favorables à la réforme, veulent néanmoins préciser les choses sur les femmes, les carrières longues, les seniors, les retraites progressives. Les discussions et négociations avec le gouvernement, jusqu’à Elisabeth Borne, sont en cours. A gauche, la stratégie consiste à empêcher d’aller au bout du texte, tout en permettant l’examen de l’article sur le report de l’âge légal à 64 ans.
A quelques jours de l’examen de la réforme des retraites au Sénat, Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, et Hervé Marseille, son homologue du groupe centriste, devraient échanger par téléphone avec la première ministre, Elisabeth Borne. Un appel qui pourrait avoir lieu ce vendredi. Le ministre Olivier Dussopt va aussi rencontrer les sénateurs de la majorité sénatoriale.
Alors que l’index des seniors fait débat, les groupes LR et centristes du Sénat vont proposer, dans le cadre de la réforme des retraites, la création d’un « CDI senior », explique Bruno Retailleau, à la tête des sénateurs LR. Les entreprises qui signeraient ce type de contrat pourraient bénéficier « d’exonérations de cotisations famille », précise René-Paul Savary, rapporteur LR du texte.
La présidente de la délégation au droit des femmes du Sénat, la sénatrice UDI Annick Billon, propose, dans le cadre de la réforme des retraites, de priver « de l’ensemble des majorations ou bonifications liées aux enfants » toute personne condamnée pour violence et maltraitance contre son enfant, ou celles qui refusent de payer une pension alimentaire à leur ex-conjoint.