Alors que l’examen de la réforme des retraites n’a pas encore commencé, certains s’interrogent sur la possibilité que le Conseil constitutionnel retoque certains points de la réforme qui n’auraient pas leur place dans un texte financier. Les critères de pénibilité, et surtout l’index des séniors, sont concernés.
L’élection du premier secrétaire du PS s’est transformée en psychodrame. Avec des accusations de fraudes mutuelles, le PS retrouve ses pires travers. Alors que la direction assure qu’Olivier Faure a gagné, Nicolas Mayer-Rossignol conteste et menace de porter l’affaire en justice. Les deux camps vont se retrouver pour recompter les voix et analyser les cas d’irrégularités.
La gauche est unie dans la rue contre la réforme des retraites. « Quand on gouverne, on ne gouverne pas contre son pays », souligne Olivier Faure, premier secrétaire du PS. Fabien Roussel, numéro 1 du PCF, espère « dépasser le million de personnes » dans la rue. « La colère monte d’une manière incroyable », ajoute la députée écologiste, Sandrine Rousseau.
Le nouvel organigramme LR reste au travers de la gorge de Bruno Retailleau. Il demande que les équilibres issus du scrutin interne qui l’a opposé à Eric Ciotti soient respectés. Un « accord » avait même été passé entre les deux hommes, selon l’entourage du sénateur. C’est le comité stratégique, là où les grandes décisions sont prises, y compris pour 2027, qui concentrent les crispations. Retour sur les coulisses des négociations.
Les sénateurs ont adopté en commission le projet de loi sur les Jeux olympiques de Paris 2024, qui prévoit notamment d’expérimenter la vidéoprotection avec algorithmes pour repérer les mouvements de foules ou les comportements « anormaux ». Ils ont renforcé le contrôle de la Cnil, dès le développement du système. Les défenseurs des libertés publiques dénoncent une première.
Alors que le gouvernement reste inflexible sur sa réforme, se limitant aux paramètres du report de l’âge légal et à l’accélération de la réforme Touraine sur la durée de cotisation, d’autres pistes sont pourtant sur la table, venant de la gauche, mais aussi de son propre camp : retour à la retraite à 60 ans, hausse des cotisations patronales ou salariées, contribution des entreprises, taxation du capital des plus riches, égalité salariale entre hommes et femmes ou encore, faire contribuer… les retraités.
A trois jours d’un vote déterminant pour l’avenir du PS, le premier secrétaire sortant, Olivier Faure, contesté par le maire de Rouen, a répété lors de ses vœux que « c’est dans la Nupes que le PS doit s’affirmer ». Si des irrégularités ont été constatées lors du vote sur les textes d’orientation, il assure qu’il n’a pas « pas voulu mettre de l’huile sur le feu ».
Le premier secrétaire sortant, Olivier Faure, est arrivé largement en tête du scrutin interne au PS jeudi, juste sous la barre des 50 %, avec 49,15 %. Mais Nicolas Mayer-Rossignol, arrivé second avec 30,51 %, caresse quelques espoirs. Hélène Geoffroy, la plus critique vis-à-vis de la Nupes, fait 20,34 %. Les résultats, qui ont été recomptés toute la journée de vendredi, avec des points parfois sensibles, montrent un PS divisé.
La décision de Renaissance, le parti présidentiel, d’investir ses sortants pour les prochaines élections sénatoriales étonnent chez les alliés du Modem et d’Horizons, avec qui les discussions venaient à peine de commencer. Chez les élus du parti d’Edouard Philippe, on prévient que « la décision prise de manière unilatérale par Renaissance ne peut pas engager Horizons ».
Comme annoncé, les responsables des LR ont été reçus ce jeudi par la première ministre pour peaufiner la mesure sur la hausse des retraites minimales. « Elle nous a confirmé son accord de principe pour que les annonces concernent les petites retraites actuelles », a expliqué à la sortie Bruno Retailleau, à la tête des sénateurs LR.
Les partis de gauche et écologistes rejoignent la mobilisation du 19 janvier lancée par l’intersyndicale contre la réforme des retraites. Dans ce mouvement unitaire, LFI semble jouer solo, en lançant aussi une mobilisation le 21, qui fait débat. « Les partis politiques doivent accompagner le mouvement. Accompagner, ce n’est pas le devancer », pour le socialiste Patrick Kanner. Le niveau de mobilisation le 19 sera regardé de près.
Depuis novembre 2018, la majorité sénatoriale de droite et du centre propose de repousser l’âge de départ à la retraite, avec en réalité quelques variations, proposant 63 ans ou 64 ans, selon les années. Le gouvernement s’y est d’abord opposé frontalement, avec Agnès Buzyn, avant de se rapprocher de la position sénatoriale, tout en la rejetant.