Après l’examen au Sénat, où la majorité de droite et du centre entend bien aller au bout de la réforme des retraites, 7 députés et 7 sénateurs tenteront de trouver un texte commun lors d’une commission mixte paritaire (CMP). Après les débats tronqués à l’Assemblée, beaucoup se jouera dans cette CMP. Et « le Sénat aura une main importante sur le texte », se réjouit par avance le sénateur René-Paul Savary, rapporteur LR du texte.
Après deux semaines de débats électriques à l’Assemblée, les sénateurs vont s’emparer de la réforme des retraites à partir du 28 février. Avec deux week-ends ouverts, ils auront finalement plus de temps que les députés. Si elle modifiera le texte, la droite sénatoriale soutient le cœur de la réforme, inspirée de sa position défendue chaque année. La gauche entend mener la bataille parlementaire pour empêcher le texte d’aller au bout.
Annoncée par communiqué, la fusion de l’Autorité de sûreté nucléaire et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire interroge les spécialistes du secteur comme les parlementaires, qui se sont penchés sur le sujet lors d’une audition. Confiant, le président de l’ASN, Bernard Doroszczuk, défend cette réorganisation.
Après le rejet de l’index des seniors à l’Assemblée, le gouvernement compte sur le Sénat pour le « restaurer ». En réalité, il devrait pouvoir rétablir lui-même l’index. Mais les sénateurs LR voient aussi d’un mauvais œil la mesure. Bruno Retailleau ne cache pas ses « doutes sur la constitutionnalité de l’index seniors » et ses « réticences pour l’élargir aux PME ». Son groupe fera d’autres propositions, avec notamment la piste d’un « CDI seniors ». Mais les centristes, alliés des LR, entendent eux aller plus loin avec un « bonus/malus ».
Le bureau politique des LR s’est prononcé à la quasi-unanimité, moins huit abstentions, pour le soutien à la réforme des retraites. Une mise au point qui intervient après les critiques d’Aurélien Pradié. « Quand on est numéro 2 du parti, il y a un devoir de solidarité », réagit Bruno Retailleau, qui se « félicite » du vote. « Les positions d’Aurélien Pradié sont ultra-minoritaires », souligne le sénateur Marc-Philippe Daubresse.
Après une nouvelle journée de mobilisation réussie, la première ministre a repris contact avec les principaux responsables syndicaux, au moment où l’intersyndicale entend mettre « la France à l’arrêt » le 7 mars. Les « avancées », mises en avant par le gouvernement sur « la pénibilité, les carrières longues et les droits familiaux », ne parviennent pas à freiner ce durcissement annoncé du mouvement.
Au groupe LR de la Haute assemblée, on aborde les sénatoriales de septembre 2023 avec une sérénité toute sénatoriale. Alors que 65 sénateurs LR sur 145 sont renouvelables, Bruno Retailleau, à la tête du groupe, s’attend à « une stabilité ». Dans ce scrutin où l’équation personnelle joue « énormément », de nombreuses figures du groupe voient leur siège remis en jeu, à commencer par Gérard Larcher.
Les sénateurs LR ont planché sur les projets de loi retraites et immigration, lors d’un séminaire à huis clos, sans oublier les élections sénatoriales. Sur ces deux textes majeurs, deux stratégies opposées s’annoncent : soutenir le texte retraite, pour mieux retrouver un rôle d’opposant sur l’immigration.
Les opposants à la réforme affirment souvent que la réforme nous est imposée par les institutions européennes. Si le Conseil européen a bien fait des « recommandations » à la France sur la réforme des retraites, elles ne sont pas contraignantes et sont définies après échange avec les pays membres. Ils sont cependant clairement incités à « tenir compte » de ces recommandations, dans une logique plus générale de réduction des dépenses publiques.
Le Sénat a voté à la quasi-unanimité des groupes, à l’exception des communistes qui alertent contre « l’escalade guerrière », une proposition de résolution pour exprimer son soutien à l’Ukraine et condamnant « la guerre d’agression » menée par la Russie.
Le sénateur LR Stéphane Le Rudulier a déposé une proposition de loi visant à rendre « impossible d’exercer le droit de grève » à la SNCF, à la RATP ou dans les avions lors des week-ends de début et de fin des vacances scolaires. La mesure concernerait aussi la période autour des jours fériés.
Le Sénat a définitivement adopté le projet de loi visant à accélérer la production d'énergies renouvelables en France, par 300 voix pour et 13 voix contre. Sur les éoliennes, le compromis issu du Sénat a été conservé.