Les clivages ont (presque) disparu, le temps d’un vote que tous qualifient d’« historique ». Le Congrès a approuvé largement l’inscription de l’IVG dans la Constitution, fruit de 50 ans de combat féministe. Malgré quelques critiques de Marine Le Pen, qui pointe un vote avant tout « symbolique », la représentation nationale a mis de côté ses divisions pour faire avancer le droit des femmes.
François Vignal (538)
Européennes : comment l’accord entre l’UDI et Renaissance se « deale » au plus haut niveau
Ce sera officiel lors d’un conseil national de l’UDI, le 23 mars, mais le principe a été acté au plus au niveau. Le parti centriste va faire liste commune avec Renaissance pour les élections européennes. Emmanuel Macron a reçu en début d’année le sénateur Hervé Marseille, patron de l’UDI, pour conclure l’accord. Reste à définir les places sur la liste. Pour l’UDI, le nom de l’ex-sénatrice Valérie Létard est cité…
Le vote du Sénat pour inscrire l’IVG dans la Constitution montre, selon l’historien Jean Garrigues, que les LR ont répondu à « la pression des électeurs » et à « l’évolution de la société ». Il s’agit aussi « d’essayer d’échapper à cette image conservatrice qu’a encore le Sénat », selon l’historien.
IVG dans la Constitution : les six enseignements d’un parcours législatif réussi
Après le vote conforme du Sénat, le Congrès va pouvoir adopter définitivement l’inscription de l’IVG dans la Constitution lundi 4 mars. Entre un vote conforme, malgré deux chambres politiquement opposées, des sénateurs qui n’ont pas forcément suivi leurs chefs, un Sénat qui fait mentir les clichés, une victoire pour Emmanuel Macron, mais aussi la gauche, on fait le point sur les enseignements de cette révision réussie.
Gabriel Attal : « La Russie est une menace directe et immédiate pour la France sur tous les plans »
Interrogé au Sénat sur les propos d’Emmanuel Macron, qui n’a pas « exclu » l’envoi de troupes occidentales en Ukraine, le premier ministre a souligné que la Russie avait « changé de posture vis-à-vis (de la France) ». Il a cependant tempéré les propos du Président, soulignant que « quand on parle de soldats français, on peut tout à fait parler de soldats sur des actions de formation ».
La France s’est retrouvée isolée au plan européen, après les propos d’Emmanuel Macron qui n’a « pas exclu » l’envoi de troupes occidentales en Ukraine. Au Sénat, ils sont accueillis froidement. « On ne peut pas faire de déclaration de guerre sans la soumettre au Parlement », a rappelé Gérard Larcher. Le sénateur PS Rachid Temal tient plutôt à « saluer l’initiative prise par le Président de réunir l’ensemble des Européens sur l’Ukraine » pour rappeler leur « soutien ferme ». Le président LR de la commission des affaires étrangères, Cédric Perrin, salue l’annonce par l’Elysée d’un débat sur l’Ukraine au Parlement.
Inconnue du grand public, l’eurodéputée sortante devrait mener la liste de la majorité présidentielle pour les européennes. Celle qui « connaît les dossiers », est présentée comme « bosseuse » et « pugnace », sachant trouver au Parlement des « compromis ». Fille d’agriculteur, cette ancienne collaboratrice parlementaire au Sénat a failli être élue sénatrice de la Mayenne. Spécialiste des questions financières, elle a travaillé sur le plan de relance européen de 750 millions d’euros. Elle devra faire ses preuves sur les plateaux face à Jordan Bardella.
Sur les 10 milliards d’euros d’économies, la recherche et l’enseignement supérieur sont mis à contribution pour près d’un milliard. Une saignée dénoncée par les sénateurs de la commission de la culture et de l’éducation. « Cette coupe budgétaire rentre en totale contradiction avec la loi de programmation de la recherche », dénonce Laurent Lafon, président de la commission. Le ministère évoque des « ajustements sur les appels à projets de l’Agence nationale de recherche » et assure que « l’ensemble des engagements sur la vie étudiante […] sera bien sûr tenu ».
Depuis deux hivers, c’est la même galère : des pénuries de médicaments qui se multiplient. Pour y remédier, le gouvernement a présenté son plan, avec toujours des relocalisations, de l’information en temps réel des médecins, des tableaux d’équivalence. Si ces deux propositions étaient dans le rapport de la commission d’enquête du Sénat sur les pénuries, la question de fond « sera traitée quand on aura réindustrialisé la France », souligne la sénatrice centriste Sonia de la Provôté. « Globalement, on n’avance pas beaucoup. Il n’y a rien de nouveau », ajoute la sénatrice PS Laurence Harribey.
Agriculture : qu’est-ce que les « clauses miroirs » que demandent les agriculteurs ?
Le terme revient souvent dans la crise agricole. Les « clauses » et « mesures miroirs », qu’exigent les agriculteurs, sont un moyen d’éviter une concurrence déloyale. L’idée est d’imposer aux pays tiers les mêmes normes environnementales que celles exigées en France et en Europe aux agriculteurs. Si le gouvernement affiche son volontarisme, leur mise en œuvre est complexe et semée d’embûches…
« La France reconnaissante vous accueille », a déclaré le président de la République pour la panthéonisation de Missak Manouchian et de sa femme Mélinée, lors d’une cérémonie émouvante. A travers lui, ce sont ses 23 compagnons d’armes fusillés par les nazis, et tous les Francs-tireurs et partisans - main-d’œuvre immigrée, les FTP-MOI, à qui la France rend hommage. « La France de 2024 se devait d’honorer ceux qui furent 24 fois la France », a affirmé Emmanuel Macron.
François-Xavier Bellamy, tête de liste LR pour les européennes, a annoncé que les LR « ne soutiendront pas » Ursula von der Leyen, candidate à sa réélection à la présidence de la Commission européenne. Si elle vient comme eux de la droite européenne, les LR lui reprochent son bilan sur les questions agricoles et écologiques. Reste que les eurodéputés LR ont aussi soutenu certaines de ses propositions. Le RN pointe la situation.