En vue du congrès du PS, c’est l’heure des contributions générales où chaque camp se positionne. Avec « le cœur de la gauche », les amis du premier secrétaire sortant défendent une « plateforme commune de la gauche qui prépare l’élection présidentielle », tout en assumant la rupture avec LFI, qui se retrouve « dans une impasse politique » en raison du « plafond de verre de Jean-Luc Mélenchon ».
Invité des assises de la simplification, au Sénat, le premier ministre a assuré vouloir « réduire le volume des normes ». François Bayrou veut que « le préfet puisse être le coordinateur, le fédérateur, le régulateur de la totalité de l’ensemble de l’action de l’Etat sur le territoire », reprenant l’idée phare de la proposition de loi des sénateurs Pointereau-Pantel-Delcros, que le gouvernement soutient.
Pour le premier ministre, la hausse des droits de douane de 20 % imposée aux produits venant de l’Union européenne est une « immense difficulté » pour l’Europe et une « catastrophe » pour les Etats-Unis. Il alerte sur les « temps graves dans lesquels nous sommes entrés ».
Rituel du PS, le prochain congrès du Parti socialiste se tiendra à Nancy, du 13 au 15 juin. Mais d’ici là, la liturgie socialiste passe par plusieurs étapes, qui mènent jusqu’au vote désignant le premier secrétaire, le 5 juin. On vous donne les clefs pour s’y retrouver en « solpherinologie ».
Des voix s’élèvent pour demander une révision des textes, après la condamnation de Marine Le Pen qui l’empêche de se présenter en 2027. François Bayrou invite le Parlement à « la réflexion sur l’état de la loi », pointant « les décisions potentiellement porteuses de conséquences irréversibles, (qui) ne sont pas susceptibles d’appel ». Le sénateur LR et avocat Francis Szpiner soutient lui un changement, affirmant que « la loi pose problème, car elle vide de son sens l’appel ».
Sa condamnation pour détournement de fonds publics ne vise qu’à l’« empêcher de (se) présenter et d’être élue à l’élection présidentielle » de 2027, accuse Marine Le Pen. Seul espoir : que l’appel arrive « le plus vite possible », « il faut que la justice se hâte », demande la leader du RN. Mais elle craint qu’il n’arrive « trop tard ».
« Choqué » et « abasourdi » après la condamnation de Marine Le Pen, le sénateur RN du Pas-de-Calais, Christopher Szczurek, reconnaît « un effet de sidération » au RN. « Cette décision est grave pour la démocratie française », soutient Joshua Hochart, autre sénateur RN.
Alors que Marine Le Pen vient d’être condamnée pour détournement de fonds publics à quatre ans de prison et à cinq ans d’inéligibilité, l’empêchant de se présenter en 2027, la même Marine Le Pen défendait pourtant, il y a quelques années, la plus grande fermeté contre les élus condamnés. « Quand allons-nous mettre en place l’inéligibilité à vie pour tous ceux qui ont été condamnés pour des faits commis à l’occasion de leur mandat ? » demandait Marine Le Pen, sur Public Sénat, en 2013…
Pour que les populations soient préparées en cas de crise, la Commission européenne conseille aux citoyens d’avoir un « sac de résilience » avec tout ce qu’il faut pour tenir, en cas de catastrophe naturelle… ou de guerre. « Le but n’est pas de faire peur aux gens », soutient le sénateur LR Cédric Perrin, mais « d’anticiper les situations ». La France prépare un livret de survie, sur le modèle suédois.
C’est d’abord avec une forme d’amusement, puis d’étonnement, que la sénatrice LR Christine Bonfanti-Dossat a reçu à trois reprises sa carte de membre des LR. Une simple « erreur » isolée, assure la secrétaire départementale LR du Lot-et-Garonne. « L’anecdote » reste néanmoins symptomatique de « la désorganisation » qui touche le parti depuis le départ d’Eric Ciotti avec pertes et fracas… et fichiers.
La campagne interne des LR vient de connaître un moment de tension autour du nombre de parrainages revendiqué. Dans le camp Retailleau, où on pense aussi à 2027, certains y voient « un symptôme de fragilité » des pro-Wauquiez. « Il ne faut pas enterrer Laurent trop vite », met en garde un soutien du député. Surtout que dans ce scrutin, ce sont les militants qui votent.
Un questionnaire envoyé par le député Roland Lescure montre le climat d’inquiétude pour les Français établis aux Etats-Unis. Un sentiment que constatent les sénateurs Hélène Conway Mouret et Yan Chantrel. « Il y en a un certain nombre, effectivement, qui envisagent un retour en France », constate ce dernier. « Les Français vivant aux Etats-Unis sont plutôt attentistes. Ils attendent de voir comment ça va évoluer », tempère la sénatrice Sophie Briante Guillemont.