Deux jours après sa défaite pour la présidence des LR, Bruno Retailleau réitère son appel au rassemblement. Le sénateur a fait son retour devant son groupe. Accueilli par des applaudissements, ses proches estiment que son beau score « renforce sa légitimité au Sénat ». Quelques voix discordantes y voient au contraire « un tournant ».
Les oppositions raillent la décision d’Emmanuel Macron de reporter de près d’un mois la présentation de la réforme des retraites. « C’est ce qu’on demandait », se réjouit de son côté Jean-Marie Vanlerenberghe, sénateur Modem, parti membre de la majorité. Pour François Patriat, « il n’y a pas de recul » sur le plan politique.
Les sept groupes politiques de gauche de l’Assemblée nationale et du Sénat, qui composent la Nupes, tiennent une conférence de presse commune mercredi pour dénoncer la réforme que prépare le gouvernement.
Le chef de l’Etat a annoncé devant le Conseil national de la refondation un report de l’annonce des grandes lignes de la réforme des retraites, en raison des dernières élections syndicales et des nombreux congrès au sein des partis politiques.
Lors d’un dîner « musclé » à l’Elysée, Emmanuel Macron s’est montré ferme pour défendre un report de l’âge de départ à la retraite à 65 ans. Une piste qui déplaît à « François Bayrou, qui n’est pas content. Il l’a dit au Président », selon le sénateur Modem, Jean-Marie Vanlerenberghe. S’il juge la réforme nécessaire, le sénateur pointe des solutions « brutales » et un manque de « pédagogie ». Dans une note, François Bayrou insiste sur la nécessité « d’éclairer » les Français sur le besoin de réforme.
Auditionnés au Sénat sur la prolongation d’un an de leur contrat d’objectifs et de moyens, les responsables de France Télévisions, de Radio France et de France Médias Monde ont surtout en tête le prochain COM 2024-2028. Après de lourds efforts, Delphine Ernotte et Sibyle Veil se disent prêtes à davantage de coopérations. Mais pas à n’importe quel prix.
Interrogé sur les risques de coupures, lors des questions d’actualité au gouvernement au Sénat, par la sénatrice LR Laurence Garnier, qui accuse le gouvernement d’en être « responsable », le ministre Roland Lescure affirme que « le gouvernement est extrêmement mobilisé de manière à éviter le pire ».
La fin de campagne se tend entre Eric Ciotti et Bruno Retailleau, le premier pointant les candidats « qui se font plus à droite et plus courageux qu’ils ne le sont ». Il attaque aussi le compromis issu du Sénat sur le texte sur les énergies renouvelables. « Si on veut s’amuser à ce petit jeu de cliver toujours plus, d’opposer les uns aux autres, l’Assemblée nationale et le Sénat, […] on terminera dans une cabine téléphonique », met en garde Bruno Retailleau.
A quelques jours du second tour qui doit départager Eric Ciotti et Bruno Retailleau pour prendre la tête des LR, le président du groupe LR du Sénat voit Xavier Bertrand lui apporter son soutien. Si Aurélien Pradié pourrait ne pas exprimer de préférence, l’un de ses proches, le député Raphaël Schellenberger, annonce à publicsenat.fr qu’il « votera Eric Ciotti ». Le point sur les soutiens des deux camps.
Le député LR des Alpes-Maritimes sort en tête du premier tour du scrutin interne pour la présidence des LR, avec 42,73 % des voix, contre 34,45 % pour Bruno Retailleau et 22,29 % pour Aurélien Pradié. Les deux finalistes multiplient les signaux amicaux envers le troisième homme. S’il ne veut pas de « marchandage », Aurélien Pradié entend faire « peser » ses idées, dans « les heures et les jours » à venir.
Au moment où le gouvernement engage les discussions avec les syndicats sur le financement du système de retraite, la première ministre Elisabeth Borne se dit prête à « discuter » avec les partenaires sociaux de la manière de repousser l’âge de départ, pensant « pouvoir trouver un chemin » au Parlement avec « les Républicains ». « Pour faire adopter sa loi, Elisabeth Borne va flatter les LR, y compris au Sénat », selon la sénatrice PS, Monique Lubin.
Le maire (ex-LR) de Saint-Etienne avait dans un premier temps obtenu, sur décision de justice, l’interdiction d’une enquête l’accusant d’avoir propagé une « rumeur criminelle » à l’encontre de Laurent Wauquiez. Ce dernier va porter plainte pour diffamation.