Constatant que les LR n’ont pas voté la motion de censure, Emmanuel Macron « souhaite qu’il y ait une alliance » avec eux. « Nous ne sommes pas Macron compatibles », rétorque Bruno Retailleau, à la tête des sénateurs LR. Le sénateur centriste et président de l’UDI, Hervé Marseille, voit lui « un piège politique qui se referme » sur les LR.
« Notre système de santé, dans son ensemble, prend en charge tous les enfants en situation de détresse », soutient le ministre devant le Sénat, qui rappelle que « toutes les bronchiolites ne doivent pas aller à l’hôpital » et doivent « être prises en charge en priorité par les médecins généralistes ».
Auditionné par les sénateurs, Luc Rémont, qui sera le prochain PDG de l’électricien, affirme que « l’Arenh (l’accès régulé à l’électricité) est un mécanisme à bout de souffle, […] il faut réformer ce système ». Interrogé sur le coût de l’électricité pour les ménages, il affirme que « tout le monde devra y mettre du sien » et « les clients devront évidemment participer ».
« On fait subir l’inflation au tabac, sur le pain, tous nos aliments, mais on ne fait pas subir l’inflation sur le vin, enfin l’alcool » a pointé du doigt la sénatrice centriste Elisabeth Doineau, en vue de l’examen au Sénat du budget de la Sécurité sociale au Sénat.
Auditionné par les sénateurs sur le budget de la Sécu, Gabriel Attal défend un budget de l’hôpital en hausse de 4,1 % en 2023. Mais l’augmentation est en réalité « inférieure » à l’inflation, pointe le sénateur Bernard Jomier, ce qui revient à une baisse. « L’inflation n’a pas d’impact uniforme sur l’ensemble des dépenses de santé », rétorque le ministre.
Mise sous pression par le manque de personnel et une épidémie de bronchiolite précoce, la pédiatrie est dans une « situation très grave », selon le sénateur du groupe PS, Bernard Jomier. Le « plan d’action immédiat » annoncé par le gouvernement n’est pas à la hauteur, pointe la sénatrice LR Florence Lassarade, « ce ne sont pas des rustines qu’il faut, c’est un vrai plan pédiatrie ».
Il irrite. De l’aile gauche de la majorité aux alliés du Modem, en passant par certains ministres, la ligne rigoriste du ministre de l’Economie passe mal. « Il s’expose beaucoup. Ce n’est pas surprenant qu’il ne se fasse pas que des amis », constate une députée Renaissance. Des tensions qui pourraient conduire à des « divisions » encore plus fortes. « Le Modem serait bien avisé aujourd’hui de ne pas nous donner de leçon », rétorque le sénateur François Patriat.
Pour Eric Zemmour, le meurtre de Lola « est aussi une façon de rebondir », selon Gilles Ivaldi, chercheur au Cevipof et spécialiste de l’extrême droite. « Il cherche à se raccrocher à l’émotion populaire. Mais Marine Le Pen est beaucoup plus fine dans sa communication », selon le communicant Philippe Moreau Chevrolet. Une différence d’approche qui s’explique par la stratégie de conquête du pouvoir du RN.
Auditionné par les sénateurs en vue de l’examen du projet de loi de finances de la sécurité sociale, le ministre de la Santé a défendu un budget de la Sécu qui fixe trois axes : la prévention, la lutte contre les déserts médicaux et l’hôpital, dont le budget progresse de 4,1 %.
La majorité sénatoriale de droite et du centre soutient la réforme, voulue par Emmanuel Macron, qui module les droits au chômage en fonction du marché de l’emploi. Mais les sénateurs ont voulu marquer leur « attachement au paritarisme », explique le rapporteur Olivier Henno, pointant du doigt la méthode du gouvernement. Ils ont aussi allégé le bonus-malus sur les contrats courts. La sénatrice PS Monique Lubin dénonce un texte qui « durcit les règles » et « stigmatise terriblement les demandeurs d’emploi ».
Un rapport indépendant anglais sur les incidents du Stade de France affirme que « les charges continues et aléatoires de la police sur les supporters et l’utilisation de gaz lacrymogène […] constituent une agression criminelle ». « Il faut faire très attention sur la traduction mot pour mot » du rapport anglais, met en garde le sénateur LR François-Noël Buffet, mais sur le fond, « ce fut violent et inadapté, c’est exact ».
La manifestation organisée dimanche « montre que la force de propulsion de la Nupes est intacte », selon l’insoumis Eric Coquerel, qui espère « progressivement aller vers un front plus large ». Dans cette « période historique », « la gauche et les écologistes ont la responsabilité de travailler ensemble » selon le sénateur Guillaume Gontard. Mais pour le communiste Pascal Savoldelli, « il y a une démocratie à trouver entre les différentes sensibilités politiques » de la Nupes.