« Entre enthousiasme et frustrations ». Un rapport du Sénat relève un sentiment mitigé chez les élus locaux, face aux dispositifs « action cœur de ville », « petites villes de demain » et au volet revitalisation de la loi ELAN. La mission met sur la table 14 recommandations pour renforcer ces politiques essentielles pour les territoires.
Alors que le gouvernement engage finalement des concertations sur les retraites avant un texte cet hiver, la droite sénatoriale se montre ouverte. Mais Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR, « attend de voir quelle sera la réforme », avant de se prononcer. « Tactiquement », Roger Karoutchi « conseille au gouvernement » de donner le texte d’abord au Sénat « pour qu’on puisse sortir un texte correct, acceptable, et le faire voter à l’Assemblée nationale » par les députés LR.
Auditionné par le Sénat, le président du Haut conseil pour les finances publiques juge « la prévision de croissance du gouvernement à 1 % un peu élevée » voire « élevée ». Un consensus s’établit plutôt sur une prévision « entre 0 et 0,6 %. Soit un net ralentissement voire une baisse de l’activité l’hiver prochain ».
Alors que le gouvernement semblait pencher jusqu’ici pour un amendement au budget de la Sécu pour réformer les retraites, il réfléchit à une autre solution : recourir à un projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, examiné début 2023. Très rare, le recours au PLFRSS aurait certains avantages pour l’exécutif.
La candidate à la présidence des LR, réintégrée dans la course sur tapis vert, suite à une décision de justice, demande maintenant le report de décembre à janvier du scrutin, agitant la menace d’une « invalidation du processus électoral ». Malgré les incertitudes juridiques, pour l’heure, « personne n’a envie de changer », confie une source interne au LR.
Auditionné par la commission des finances du Sénat sur le budget 2023, le ministre de l’Economie a défendu un texte qui tente de « tenir l’équilibre entre la protection de nos compatriotes et des entreprises face à l’inflation et le nécessaire rétablissement de nos finances publiques ».
Voter ou ne pas voter, telle est la question. Les sénateurs et députés LR vont devoir se positionner sur la réforme des retraites, si le sujet est examiné dans le budget de la Sécu. Alors que les sénateurs LR font adopter un amendement pour le report de l’âge depuis plusieurs années, difficile de s’opposer. Mais au risque de paraître inaudible.
On connaît le détail du calendrier parlementaire de la rentrée pour la Haute assemblée. Le Sénat examinera le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur à partir du mardi 11 octobre et celui sur l’assurance chômage, le 25 octobre. Demandez le programme.
Auditionné par les sénateurs, Jean-Marc Sauvé, président du comité des Etats généraux de la justice, dénonce la « crise de l’autorité judiciaire » et la « crise du service public de la justice ». « Il y a une crise majeure de l’institution judiciaire qui n’a plus les moyens de remplir son rôle », ajoute Chantal Arens, Première présidente de la Cour de cassation.
Alors que le gouvernement ne ferme pas la porte au « retour à une forme de cumul » des mandats, le sujet divise la majorité présidentielle. François Patriat, patron des sénateurs macronistes, est pour son rétablissement, quand Aurore Bergé prévient que le sujet « ne viendra pas du groupe Renaissance ». Au Sénat, centristes et LR poussent pour son retour.
Alors que le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Franck Riester, estime que le rétablissement du cumul des mandats pourra être abordé dans la réforme institutionnelle, le Sénat a déjà adopté, en octobre dernier, une proposition de loi du groupe centriste sur le sujet.
Renaissance, le nouveau parti présidentiel qui rassemble LREM et les satellites Agir et Territoires de progrès, a été lancé samedi soir, à Paris. Mais Horizons, parti d’Edouard Philippe, et le Modem de François Bayrou font bande à part. Bien qu’invité, le centriste a d’ailleurs séché le congrès de lancement et se dit « opposé au passage en force sur les retraites ». « Il nous faut l’unité. Sans l’unité, les extrêmes l’emporteront », a mis en garde Emmanuel Macron.