Alors que le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Franck Riester, estime que le rétablissement du cumul des mandats pourra être abordé dans la réforme institutionnelle, le Sénat a déjà adopté, en octobre dernier, une proposition de loi du groupe centriste sur le sujet.
Renaissance, le nouveau parti présidentiel qui rassemble LREM et les satellites Agir et Territoires de progrès, a été lancé samedi soir, à Paris. Mais Horizons, parti d’Edouard Philippe, et le Modem de François Bayrou font bande à part. Bien qu’invité, le centriste a d’ailleurs séché le congrès de lancement et se dit « opposé au passage en force sur les retraites ». « Il nous faut l’unité. Sans l’unité, les extrêmes l’emporteront », a mis en garde Emmanuel Macron.
Face à la multiplication des débris autour de la planète, « le risque de collisions » devient un enjeu crucial dans le domaine spatial. C’est ce qu’ont rappelé des responsables du secteur, ce vendredi, au Sénat. Face à la guerre en Ukraine, les Européens doivent aussi relever le défi de l’autonomie stratégique spatiale, alors que la coopération avec la Russie est à l’arrêt.
Selon un rapport de la Dress, les dépenses de santé ont connu en 2021 une hausse exceptionnelle, à + 7,9 % et même +9,8 % selon la norme internationale. « Il s’agit de la plus forte hausse des dépenses observée depuis 30 ans », note l’organisme statistique.
« La question des retraites est mis à part du Conseil national de la refondation », affirme Olivier Véran, qui ajoute que « le CNR n’est pas l’alpha et oméga de toute la politique menée dans notre Nation ». Il souligne « que les réformes prioritaires et urgentes » passent « hors du cadre du CNR ». Emmanuel Macron avait pourtant promis de « de lancer une concertation de manière apaisée » sur les retraites.
Le Parlement a adopté cet été une aide de 230 millions d’euros pour le chauffage au fioul. « Le décret d’application n’est toujours pas pris », selon le rapporteur du budget au Sénat, Jean-François Husson. Mais la première ministre confirme la mise en place du dispositif, qui doit aider « les ménages modestes ».
Le gouvernement a ouvert ses « dialogues de Bercy », pour discuter en amont du budget avec les parlementaires. L’opposition y voit avant tout « un coup de com’ » et « une mise en scène ». « En fait, on nous présentait les arbitrages » pointe le socialiste Rémi Féraud. « Les Français ne sont pas dupes » pense le rapporteur général de la commission des finances du Sénat, le LR Jean-François Husson.
La première ministre présente ce mercredi la nouvelle version du bouclier tarifaire, plus limitée. Face à la hausse des prix de l’électricité et du gaz, les Français devront commencer à payer un peu plus cher. Le rapporteur LR du Budget au Sénat, Jean-François Husson, craint le coût pour la « dette publique » du bouclier. « On est sur des plans de crise », pointe l’écologiste Guillaume Gontard, qui dénonce un manque d’anticipation.
En dénonçant « la gauche des allocations », le communiste Fabien Roussel interroge au fond la capacité de son camp à renouer avec les classes populaires. « Fabien Roussel pose un vrai problème : le travail doit être beaucoup plus attractif et émancipateur », souligne le socialiste Patrick Kanner. Il faut savoir « donner du sens au travail », ajoute la communiste Eliane Assassi. Pour Laurence Rossignol, la gauche doit mener « une bataille culturelle contre l’individualisme ».
La reine Elizabeth II, décédée jeudi après 70 sur le trône britannique, a su utiliser les médias – radio, télévision, puis réseaux sociaux – pour « renforcer le lien avec le peuple, son obsession », selon Stéphane Bern. « Elizabeth II a appris à dompter les médias, tout en restant dans son rôle », souligne le journaliste anglais Alex Taylor.
« A partir du moment où l’opposition ne participe pas au CNR, ce n’est plus qu’une coquille vide », estime le communicant Philippe Moreau Chevrolet, qui y voit « un moment de communication pour le chef de l’Etat ».
Le CNR s’est ouvert à huis clos ce jeudi, en l’absence notable des partis d’opposition, qui sèchent l’instance voulue par Emmanuel Macron. Elle vise à « bâtir du consensus ». « Les absents ont toujours tort », rétorque le chef de l’Etat. « La politique de la chaise vide n’a jamais été une politique pour la CFDT », soutient son numéro 1, Laurent Berger, présent. Mais si la démarche n’est « pas loyale », « on en tirera les conclusions »…