Les sénateurs ont adopté, dans le cadre de l’examen du texte sur les JO de Paris 2024, des amendes renforcées en cas d’intrusion dans les enceintes sportives, de 3750 euros ou de 7000 euros en cas de récidive. Ils ont aussi rendu obligatoires les interdictions de stade, pour certains délits.
Les sénateurs ont largement adopté le projet de loi sur les JO de Paris 2024 ce mardi 31 janvier. Un texte fourre-tout qui prévoit notamment l’expérimentation de la vidéosurveillance automatisée par intelligence artificielle, un sujet polémique, des sanctions renforcées contre les intrusions sur les terrains ou des mesures pour renforcer la lutte contre le dopage.
L’amendement en ce sens de la sénatrice du Var, Françoise Dumont, s’explique par le fait que les CRS/MNS seront entièrement mobilisés pour assurer la sécurité des sites olympiques, durant les JO de Paris 2024.
Devant le Sénat, Gérald Darmanin a fait comprendre que l’Etat prendra le relais, si nécessaire, pour assurer le bon niveau de sécurité pour les JO de Paris. « Si à la fin des fins, il manque un certain nombre de personnes, nous regarderons ce que nous pourrons faire », assure le ministre, qui n’écarte pas le recours à « d’autres personnes dans l’Etat », si le nombre d’agents de sécurité privée est insuffisant et si la mairie de Paris n’arrive pas à embaucher les agents prévus pour la police municipale.
Les sénateurs de droite et du centre ont autorisé la mise en place de la vidéoprotection par intelligence artificielle, en vue des JO, afin de prévenir les mouvements de foule ou le risque d’attentat. La gauche et les écologistes dénoncent un changement profond, dangereux pour les libertés publiques. Ils accusent le gouvernement de profiter des Jeux olympiques pour avancer vers une « société de surveillance ».
Alors que l’examen de la réforme des retraites n’a pas encore commencé, certains s’interrogent sur la possibilité que le Conseil constitutionnel retoque certains points de la réforme qui n’auraient pas leur place dans un texte financier. Les critères de pénibilité, et surtout l’index des séniors, sont concernés.
L’élection du premier secrétaire du PS s’est transformée en psychodrame. Avec des accusations de fraudes mutuelles, le PS retrouve ses pires travers. Alors que la direction assure qu’Olivier Faure a gagné, Nicolas Mayer-Rossignol conteste et menace de porter l’affaire en justice. Les deux camps vont se retrouver pour recompter les voix et analyser les cas d’irrégularités.
La gauche est unie dans la rue contre la réforme des retraites. « Quand on gouverne, on ne gouverne pas contre son pays », souligne Olivier Faure, premier secrétaire du PS. Fabien Roussel, numéro 1 du PCF, espère « dépasser le million de personnes » dans la rue. « La colère monte d’une manière incroyable », ajoute la députée écologiste, Sandrine Rousseau.
Le nouvel organigramme LR reste au travers de la gorge de Bruno Retailleau. Il demande que les équilibres issus du scrutin interne qui l’a opposé à Eric Ciotti soient respectés. Un « accord » avait même été passé entre les deux hommes, selon l’entourage du sénateur. C’est le comité stratégique, là où les grandes décisions sont prises, y compris pour 2027, qui concentrent les crispations. Retour sur les coulisses des négociations.
Les sénateurs ont adopté en commission le projet de loi sur les Jeux olympiques de Paris 2024, qui prévoit notamment d’expérimenter la vidéoprotection avec algorithmes pour repérer les mouvements de foules ou les comportements « anormaux ». Ils ont renforcé le contrôle de la Cnil, dès le développement du système. Les défenseurs des libertés publiques dénoncent une première.
Alors que le gouvernement reste inflexible sur sa réforme, se limitant aux paramètres du report de l’âge légal et à l’accélération de la réforme Touraine sur la durée de cotisation, d’autres pistes sont pourtant sur la table, venant de la gauche, mais aussi de son propre camp : retour à la retraite à 60 ans, hausse des cotisations patronales ou salariées, contribution des entreprises, taxation du capital des plus riches, égalité salariale entre hommes et femmes ou encore, faire contribuer… les retraités.
A trois jours d’un vote déterminant pour l’avenir du PS, le premier secrétaire sortant, Olivier Faure, contesté par le maire de Rouen, a répété lors de ses vœux que « c’est dans la Nupes que le PS doit s’affirmer ». Si des irrégularités ont été constatées lors du vote sur les textes d’orientation, il assure qu’il n’a pas « pas voulu mettre de l’huile sur le feu ».