Entre « sinistrose » et motifs d’espoirs, les sénateurs LR sont encore « sonnés » par la défaite de leur famille politique à la présidentielle. « Le ciel nous est tombé sur la tête », reconnaît Bruno Retailleau, patron du groupe, qui a « craint pour l’unité du groupe », qui a malgré tout « tenu ». Les sénateurs sont pour l’heure dans « l’expectative », avant les législatives. L’immense chantier de la reconstruction est devant eux.
La France insoumise a dévoilé les noms de 324 candidats pour les législatives, dans le cadre de l’accord de toute la gauche pour les législatives. Le PS présente de son côté 56 noms. Des investitures qui font la part belle aux sortants, aux figures des partis, sans oublier des nouveaux et quelques sujets de discorde.
Emmanuel Macron est venu en « capitaine d’équipe » pour mobiliser les candidats de la majorité présidentielle pour la « bataille politique » des législatives. « Rien n’est acquis », prévient le Président, qui demande aux candidats de ne « pas se disperser » et de viser « le cœur » de l’électorat macroniste dans ce « combat de mobilisation », pour faire la différence.
De nombreux ministres candidats, quelques prises du côté de chez LR ou des conseillers politiques, les investitures de la majorité présidentielle pour les législatives touchent à leur fin. Ses trois principales composantes, avec Renaissance (nouveau nom de LREM), le Modem et Horizons, sont représentées.
Pour son premier grand discours depuis sa réélection, au Parlement européen, à Strasbourg, Emmanuel Macron s’est prononcé pour la « convocation d’une convention de révision des traités » européens, avec l’idée d’une « différentiation » entre Etats, gage selon lui « d’efficacité ». Il propose de créer « une communauté politique européenne », un nouvel échelon moins intégré et moins contraignant que l’adhésion à l’Union européenne, où l’Ukraine pourrait avoir sa place.
LREM, rebaptisé « Renaissance », se retrouve au sein d’une « confédération » avec le parti de François Bayrou et celui d’Edouard Philippe. Ces deux poids lourds de la majorité ont eu la peau du parti unique que voulait Emmanuel Macron. Autre reculade : Horizons aura bien un groupe à l’Assemblée.
Les partis de la majorité présidentielle ont scellé leur entente pour les législatives sous la forme d’une confédération. « Un accord vient d’être obtenu, à la suite des négociations entre Richard Ferrand, François Bayrou et Edouard Philippe » annonce à publicsenat.fr Claude Malhuret, président du groupe Les Indépendant du Sénat et proche de l’ancien premier ministre. Les trois piliers de la Macronie vont l’annoncer lors d’une conférence de presse commune cet après-midi.
Explosion de joie et ambiance festive, au Champ de Mars, à Paris, à l’annonce de la victoire d’Emmanuel Macron. C’est « un grand soupir de soulagement » expliquent les sympathisants, alors qu’un DJ assure l’ambiance. Mais la fête ne dure pas. Les ministres insistent sur l’esprit de « gravité ». Et déjà, les têtes se tournent vers les législatives, la prochaine bataille.
La Méditerranée et le Vieux port en fond, le candidat a verdi fortement son ambition, à une semaine du second tour. Son « prochain premier ministre sera directement chargé de la planification écologique ». Sa politique « sera écologique ou ne sera pas ». Alors que Marine Le Pen préfère déboulonner les éoliennes, il vise ainsi l’électorat de gauche, écologique et jeune, sans travestir son ambition économique.
Alors que Marine Le Pen veut démonter les éoliennes déjà existantes, Emmanuel Macron a dénoncé le projet de sa concurrente, qui coûterait des « centaines de millions d’euros ». Sur les renouvelables, il veut « faire beaucoup plus et aller plus vite ». Emmanuel Macron mise sur la création de 50 parcs éoliens en mer d’ici 2050.
Alors que l’Etat avait jusqu’au 31 mars pour prendre « les mesures utiles » pour tenir ses engagements de réduction de gaz à effet de serre, suite à une action de la mairie de Grande-Synthe, l’avocate de la commune, Corinne Lepage, demande au Conseil d’Etat une « astreinte financière » contre l’Etat pour inaction climatique.
Face à la polémique sur les cabinets de conseil privés qui travaillent pour l’Etat, qu’Emmanuel Macron traine comme un boulet dans la campagne, la ministre Amélie de Montchalin dénonce une « récupération politique » du rapport du Sénat. Olivier Dussopt salue le travail des sénateurs et entend « mettre en œuvre un maximum de recommandations du Sénat ».