Les révélations des « Uber Files » montrent le rôle qu’a joué Emmanuel Macron, en tant qu’ex-ministre de l’Economie, pour aider l’entreprise à se développer en France. Les sénateurs écologistes, communistes et socialistes demandent que la lumière soit faite au travers d’une commission d’enquête parlementaire. Le socialiste Patrick Kanner raille « un nouveau en même temps, lobbyiste et membre du gouvernement ».
Le président de la commission des finances de l’Assemblée, le député LFI Eric Coquerel, veut lancer une mission d’information sur les cabinets de conseil, alors que le Sénat a fait une commission d’enquête retentissante sur le sujet, en mars dernier. La communiste Eliane Assassi, qui en était la rapporteure, avoue son « incompréhension totale ».
Un rapport du Sénat pointe l’état du patrimoine religieux, « de plus en plus menacé, du fait d’un manque d’entretien », alerte la sénatrice (app. LR) Anne Ventalon. Avec le communiste Pierre Ouzoulias, ils préconisent « la resocialisation » des églises, notamment par des activités culturelles. Les maires ont aussi « besoin d’être épaulés » dans les démarches techniques et financières.
Des « réponses radicales » sur l’écologie, nationalisation d’EDF, baisse du déficit, plein emploi, pouvoir d’achat, réforme des retraites et expulsion des sans-papiers simplifiée… Elisabeth Borne envoie des signaux à droite, comme à gauche, en dressant les grandes lignes de sa politique. Face à la majorité relative, elle est prête au « compromis » avec les oppositions pour trouver « des majorités de projet ».
Alors qu’Olivier Marleix, nouveau patron des députés LR, demande à Elisabeth Borne de garantir « un prix à la pompe qui ne dépasse pas 1,50 euro du litre », les sénateurs LR doutent de la mesure. « Pas sûr que ce soit faisable, ni tenable », selon le rapporteur du budget au Sénat, Jean-François Husson. Les sénateurs LR vont aussi présenter un « ensemble de propositions ».
Du fait de la majorité relative à l’Assemblée, l’équilibre des commissions mixtes paritaires, où députés et sénateurs tentent de trouver un accord, est profondément modifié. Les LR, grâce à la droite sénatoriale, vont se retrouver en position de force et pourraient mettre en minorité le gouvernement. Mais au Sénat, on assure ne pas vouloir « bloquer pour bloquer ».
L’élection du député LFI Eric Coquerel à la présidence de la commission des finances de l’Assemblée ne laisse pas indifférent au Sénat. Il « sortira sans doute d’un formatage qu’on a pu connaître », salue le socialiste Claude Raynal, son alter ego au Sénat. « Il va falloir inventer », estime le sénateur LR Jean-François Husson, rapporteur général du budget, « chacun doit être intelligent ».
Connu des Français pour avoir géré l’épidémie de covid-19 pendant deux ans, Olivier Véran fait sa « mue » au ministère des Relations avec le Parlement. Il devra y gérer une nouvelle crise. Un poste devenu « clef » dans la recherche de majorités, texte après texte, où Olivier Véran va enfin pouvoir faire ce qu’il aime : de la politique. Il tombe le masque.
Les responsables politiques reçus par le chef de l’Etat rejettent tous l’idée d’un gouvernement d’union nationale. L’exécutif vise plutôt des majorités « projet par projet ». Il mise sur les questions de pouvoir d’achat, de transition écologique et de sécurité.
Alors qu’Emmanuel Macron n’a pas de majorité absolue à l’Assemblée, le ministre Eric Dupond-Moretti évoque l’idée d’« avancer ensemble » avec le RN. Il n’est pas le seul. La députée LREM Céline Calvez veut « aller chercher » leurs voix, et l’ex-ministre Barbara Pompili et le député Sylvain Maillard sont prêts à « discuter » avec le RN. Des propos contraires à « l’ADN » macroniste, qui passent très mal chez certains marcheurs…
La première ministre Elisabeth Borne a remis sa démission au chef de l’Etat, qui l’a refusée. Un acte qui n’est pas lié à la situation politique et à l’échec de la majorité aux législatives. Explications.
Après les mauvais résultats de la majorité aux législatives, la question du maintien de la première ministre à Matignon « se pose », au sein de la majorité, au profit d’un profil plus politique. Mais après sa victoire aux législatives, d’autres la jugent « légitime ». D’autant que la présidence du groupe à l’Assemblée et le perchoir sont des « enjeux plus forts » et plus urgents pour Emmanuel Macron.