S’il soutient toujours le principe du « référendum de projet » pour valider un nouveau cadre juridique en Nouvelle-Calédonie, le ministre de l’Intérieur affirme qu’il est « difficile de constater qu’il peut se tenir dans l’année qui vient ».
« Les dépenses primaires, c’est-à-dire sans tenir compte des mesures de crise, se sont envolées. Elles vont augmenter de 137 milliards sur 2 ans », dénonce le rapporteur général du budget au Sénat, le sénateur LR Jean-François Husson. Il pointe « les contradictions » entre l’ambition écologique du gouvernement et le « bouclier tarifaire sur l’énergie », qui n’est « pas une réponse favorable au climat ».
La direction du parti présidentiel a confié à l’eurodéputé Pascal Canfin une réflexion « sur les superdividendes ». Renaissance entend faire ses propres propositions. Le patron des députés Modem, Jean-Paul Matteï, auteur de l’amendement sur le sujet qui a été refusé par Bruno Le Maire, se dit « ravi ». En interne, le ministre Gérald Darmanin est allé jusqu’à questionner le salaire des grands patrons…
Le gouvernement met sur la table 12 milliards d’euros, dont près de 10 milliards pour les entreprises et 2,5 milliards pour aider les collectivités à supporter les factures énergétiques qui s’envolent. Le sénateur LR Serge Babary salue l’aide apportée maintenant à « tous les boulangers ». Pour les collectivités, la centriste Françoise Gatel apprécie « l’effort », mais demande un accompagnement accru et plus de transparence sur les recettes de TVA supplémentaires qu’engrange l’Etat.
Constatant que les LR n’ont pas voté la motion de censure, Emmanuel Macron « souhaite qu’il y ait une alliance » avec eux. « Nous ne sommes pas Macron compatibles », rétorque Bruno Retailleau, à la tête des sénateurs LR. Le sénateur centriste et président de l’UDI, Hervé Marseille, voit lui « un piège politique qui se referme » sur les LR.
« Notre système de santé, dans son ensemble, prend en charge tous les enfants en situation de détresse », soutient le ministre devant le Sénat, qui rappelle que « toutes les bronchiolites ne doivent pas aller à l’hôpital » et doivent « être prises en charge en priorité par les médecins généralistes ».
Auditionné par les sénateurs, Luc Rémont, qui sera le prochain PDG de l’électricien, affirme que « l’Arenh (l’accès régulé à l’électricité) est un mécanisme à bout de souffle, […] il faut réformer ce système ». Interrogé sur le coût de l’électricité pour les ménages, il affirme que « tout le monde devra y mettre du sien » et « les clients devront évidemment participer ».
« On fait subir l’inflation au tabac, sur le pain, tous nos aliments, mais on ne fait pas subir l’inflation sur le vin, enfin l’alcool » a pointé du doigt la sénatrice centriste Elisabeth Doineau, en vue de l’examen au Sénat du budget de la Sécurité sociale au Sénat.
Auditionné par les sénateurs sur le budget de la Sécu, Gabriel Attal défend un budget de l’hôpital en hausse de 4,1 % en 2023. Mais l’augmentation est en réalité « inférieure » à l’inflation, pointe le sénateur Bernard Jomier, ce qui revient à une baisse. « L’inflation n’a pas d’impact uniforme sur l’ensemble des dépenses de santé », rétorque le ministre.
Mise sous pression par le manque de personnel et une épidémie de bronchiolite précoce, la pédiatrie est dans une « situation très grave », selon le sénateur du groupe PS, Bernard Jomier. Le « plan d’action immédiat » annoncé par le gouvernement n’est pas à la hauteur, pointe la sénatrice LR Florence Lassarade, « ce ne sont pas des rustines qu’il faut, c’est un vrai plan pédiatrie ».
Il irrite. De l’aile gauche de la majorité aux alliés du Modem, en passant par certains ministres, la ligne rigoriste du ministre de l’Economie passe mal. « Il s’expose beaucoup. Ce n’est pas surprenant qu’il ne se fasse pas que des amis », constate une députée Renaissance. Des tensions qui pourraient conduire à des « divisions » encore plus fortes. « Le Modem serait bien avisé aujourd’hui de ne pas nous donner de leçon », rétorque le sénateur François Patriat.
Pour Eric Zemmour, le meurtre de Lola « est aussi une façon de rebondir », selon Gilles Ivaldi, chercheur au Cevipof et spécialiste de l’extrême droite. « Il cherche à se raccrocher à l’émotion populaire. Mais Marine Le Pen est beaucoup plus fine dans sa communication », selon le communicant Philippe Moreau Chevrolet. Une différence d’approche qui s’explique par la stratégie de conquête du pouvoir du RN.