Auditionné par les sénateurs en vue de l’examen du projet de loi de finances de la sécurité sociale, le ministre de la Santé a défendu un budget de la Sécu qui fixe trois axes : la prévention, la lutte contre les déserts médicaux et l’hôpital, dont le budget progresse de 4,1 %.
La majorité sénatoriale de droite et du centre soutient la réforme, voulue par Emmanuel Macron, qui module les droits au chômage en fonction du marché de l’emploi. Mais les sénateurs ont voulu marquer leur « attachement au paritarisme », explique le rapporteur Olivier Henno, pointant du doigt la méthode du gouvernement. Ils ont aussi allégé le bonus-malus sur les contrats courts. La sénatrice PS Monique Lubin dénonce un texte qui « durcit les règles » et « stigmatise terriblement les demandeurs d’emploi ».
Un rapport indépendant anglais sur les incidents du Stade de France affirme que « les charges continues et aléatoires de la police sur les supporters et l’utilisation de gaz lacrymogène […] constituent une agression criminelle ». « Il faut faire très attention sur la traduction mot pour mot » du rapport anglais, met en garde le sénateur LR François-Noël Buffet, mais sur le fond, « ce fut violent et inadapté, c’est exact ».
La manifestation organisée dimanche « montre que la force de propulsion de la Nupes est intacte », selon l’insoumis Eric Coquerel, qui espère « progressivement aller vers un front plus large ». Dans cette « période historique », « la gauche et les écologistes ont la responsabilité de travailler ensemble » selon le sénateur Guillaume Gontard. Mais pour le communiste Pascal Savoldelli, « il y a une démocratie à trouver entre les différentes sensibilités politiques » de la Nupes.
La première ministre a assuré, lors du congrès de l’ADF, vouloir travailler « main dans la main » avec les départements. Pour le fonds vert destiné aux collectivités, « environ 200 millions d’euros » supplémentaires iront directement aux départements. Défendant la « vraie décentralisation » voulue par Emmanuel Macron, Elisabeth Borne entend « donner plus de liberté aux départements et aux collectivités ».
Les propos d’Emmanuel Macron, qui souhaite « ouvrir un nouveau chapitre de la décentralisation » dans les mois futurs, ont été plutôt bien reçus par le président du Sénat. « Ça m’a plutôt réjoui. Car j’ai assisté à la recentralisation depuis des années », réagit Gérard Larcher.
« Il est temps que tout le monde devienne vraiment raisonnable. Il n’y a qu’une voie de sortie, ça s’appelle le dialogue social » affirme le président du Sénat, alors que la grève perdure dans les raffineries TotalEnergies.
Dans un jaune budgétaire consacré aux cabinets de conseil, le gouvernement affiche un recul de leur recours de 9 % sur les six premiers mois de 2022. Un document « lacunaire, car il ne fait pas état de toutes les missions confiées », dénonce la communiste Eliane Assassi. Il est publié juste avant l’examen d’une proposition de loi sénatoriale, plus ambitieuse sur le sujet. « La PPL est d’autant plus nécessaire », selon le sénateur LR Arnaud Bazin.
« S’agissant de la Fédération française de football, j’ai diligenté un audit. La lettre de mission est partie, l’équipe est constituée, elle commencera demain » affirme la ministre des Sports, alors que des ex-salariées de la FFF accusent son président, Noël Le Graët, de comportements « inappropriés » et de « harcèlement ».
« C’est du dialogue social que viendra la réponse. […] Et c’est se mettre autour de la table, […] ce n’est pas bloquer le pays », a répondu la première ministre au président du groupe PS du Sénat, Patrick Kanner, qui l’interrogeait sur les salaires, lors des questions d’actualité au gouvernement.
L’ancien premier ministre est convoqué le 24 octobre pour sa gestion de la crise du covid-19. Les magistrats envisagent sa mise en examen pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « abstention volontaire de combattre un sinistre ». Auditionné devant la commission d’enquête du Sénat en 2020, il récusait tout retard et affirmait que « la menace pénale » pouvait « emboliser le système » de la prise de décision.
En déplacement en Mayenne, le Président a annoncé la réouverture de six sous-préfectures pour rapprocher l’Etat du terrain. Il veut aussi aller vers « une vraie différenciation » entre territoires. « Rouvrir une sous-préfecture, c’est sympathique, mais on est dans l’anecdotique » pointe le socialiste Patrick Kanner.