Le rapporteur LR du projet de loi de réforme des retraites, René-Paul Savary, s’inquiète des débats qui patinent au Sénat. À tel point qu’il se montre moins optimiste sur les chances que l’hémicycle parvienne au bout du texte le 12 mars. Il appelle la gauche à retirer les amendements identiques.
Les sénateurs ont entamé ce 2 mars après-midi les débats sur le projet de loi de réforme des retraites. Premier temps fort des onze jours de séance, la discussion générale que vous avez pu suivre en direct sur Public Sénat.
Dans son rapport pour avis sur le projet de réforme des retraites, la sénatrice centriste Sylvie Vermeillet évalue à 800 millions d’euros le coût des amendements déposés par le gouvernement à l’Assemblée nationale sur le texte initial.
Plusieurs membres du groupe LR, ainsi que des sénateurs Les Indépendants, vont demander au gouvernement, lors des débats sur la réforme des retraites, d’étudier l’introduction d’une dose de capitalisation collective pour les assurés.
Les rapporteurs du projet de loi de réforme des retraites, membres de la majorité sénatoriale de droite et du Sénat, défendent le principe d’une surcote pour les pensions des mères de famille et veulent aussi permettre aux personnes en incapacité totale de partir à 60 ans. Ils laissent le sujet épineux des carrières longues aux débats en séance.
D’après le dernier baromètre politique d’Odoxa, réalisé pour Public Sénat et la presse quotidienne régionale, sept Français sur dix refusent que le Sénat vote un report de l’âge légal à 64 ans dans la réforme des retraites. En parallèle, l’enquête montre que la popularité de la Première ministre est en chute libre.
Le député LFI, proche de Jean-Luc Mélenchon, admet une « différenciation tactique » avec les partenaires de la NUPES dans le rythme d’examen sur la réforme des retraites. Il appelle toutefois à clore ce débat interne afin de ne pas polluer la mobilisation du 7 mars.
En annonçant un plan à 100 milliards d’euros pour le transport ferroviaire, Élisabeth Borne promet « une nouvelle donne ». Au Sénat, Philippe Tabarot (LR), salue les montants annoncés mais demeure prudent sur le mode de financement. Encore marqué par la déception du budget 2022, son collègue Olivier Jacquin (PS) parle de « mascarade ».
Les ajustements sur le dispositif des carrières longues font partie des nombreux volets de la réforme des retraites sur lesquels l’Assemblée nationale n’a pas pu s’exprimer. Le sujet revient déjà dans les premiers amendements déposés au Sénat.
Le groupe Union centriste du Sénat pourrait déposer un amendement à la réforme des retraites pour augmenter les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine. La piste d’un relèvement de la CSG est à l’étude.
Socialistes, communistes et écologistes se sont entretenus ce 21 février en visioconférence pour bien orchestrer leur stratégie en vue de l’examen du projet de loi de réforme des retraites. Les participants annoncent des volumes d’amendements bien plus bas qu’à l’Assemblée nationale. « On ne veut pas bordéliser », insiste une sénatrice.
Le gouvernement ne peut pas déposer n’importe quel type d’amendement au Sénat. En matière de texte budgétaire ou de financement de la Sécurité sociale – et c’est le cas pour la réforme des retraites – des mesures nouvelles doivent d’abord être présentées à l’Assemblée nationale.