Président de l’hémicycle, vice-présidents, questeurs, secrétaires, présidents de commission : les députés vont se répartir les postes à responsabilité de l’institution à partir de jeudi. Une étape lourde d’enjeux pour les différents groupes, alors que la notion de groupes majoritaires et de groupes minoritaires est mise à rude épreuve.
Le rapport alarmiste de la Cour des comptes sur la situation et la perspective des finances publiques est accueilli « sans surprise » au Sénat. La majorité sénatoriale va entamer son travail préparatoire en vue l’examen du budget à l’automne.
Dans son rapport annuel sur la situation des finances publiques, les magistrats tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Ils estiment que la trajectoire de réduction du déficit et de la dette, actualisée au printemps, est « difficilement crédible », d’autant que les investissements pour respecter les engagements climatiques ne sont pas pris en compte.
Dans un rapport rendu public ce jeudi, l’IGF valide le scénario macro-économique du gouvernement pour 2024 ainsi que les prévisions de recettes à la fin mai. L’administration met cependant un bémol sur le rythme de dépenses sur les cinq premiers mois de l’année, et met en garde contre l’existence « d’aléas négatifs » sur le second semestre.
Le ministre de l’Économie et des Finances va adresser ce 11 juillet un « courrier de notification à tous les ministères de leur plafond de dépenses ». Il invite à nouveau les collectivités territoriales à réaliser deux milliards d’économies.
Les députés du parti présidentiel traversent de fortes turbulences depuis la campagne des législatives. La recherche d’une coalition législative et l’incertitude politique achèvent de semer le trouble chez les survivants de la dissolution. Sur son aile gauche, le groupe est menacé de départs, qui mettent en lumière les fragilités du parti présidentiel.
Le Nouveau Front populaire veut agir par voie réglementaire pour abroger la disposition phare de la réforme des retraites de 2023, s’il était aux manettes au gouvernement. Comment un exécutif de gauche pourrait-il arriver à ses fins ?
Alors qu’aucune force n’a réuni plus de 200 sièges dans l’hémicycle, les députés d’Ensemble ont commencé à courtiser LR et les sociaux démocrates. Les discussions n’ont encore rien donné.
Après avoir fait campagne sur une ligne d’indépendance, LR se maintient à un niveau relativement correct. La droite (LR et divers droite) recueille 63 à 67 sièges à l’issue du second tour des législatives 2024. La plupart des députés sortants doivent leur réélection à leur implantation mais aussi, et surtout, aux désistements du début de semaine. Laurent Wauquiez écarte « toute coalition et toute compromission ».
Les Français sont appelés aux urnes dimanche 7 juillet pour le second tour des élections législatives. Ces scrutins dans 501 circonscriptions, qui s’annoncent très suivis, sont lourds d’enjeux.
Des spécialistes de droit constitutionnel se sont penchés sur l’hypothèse d’un projet de loi de finances qui serait rejeté dans une Assemblée nationale, à la majorité introuvable. La Constitution n’a pas prévu ce cas de figure.
Au cours des deux dernières années les députés d’Emmanuel Macron ont bénéficié de forces d’appoint au Parlement, mais ces deux années de majorité relative témoignent aussi de la difficulté de satisfaire des groupes parfois diamétralement opposés.