Les annonces fiscales du Premier ministre à l’Assemblée nationale provoquent déjà des débats au sein du « bloc central ». Au sein de la commission des finances du Sénat, certains se disent « interrogatifs » voire inquiets, en l’absence d’éléments plus précis. Chez les socialistes, plusieurs relèvent une ouverture sur les impôts des grandes entreprises ou des foyers les plus aisés, et attendent désormais les dispositions précises.
Dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre a fait de la réduction du déficit public son premier engagement. Il avance trois séries de « remèdes » : réduction des dépenses, « efficacité de la dépense publique » et mesures fiscales ciblées.
Le gouvernement devrait présenter officiellement le projet de loi de finances le jeudi 10 octobre, soit avec neuf jours de retard sur le calendrier défini par la loi.
La commission des affaires étrangères du Sénat fait sa rentrée dans un contexte géopolitique encore une fois dramatique. Les affrontements militaires entre Israël et le Hezbollah, mais aussi l’impuissance des diplomaties occidentales à faire retomber la tension, préoccupent les sénateurs.
Plusieurs parlementaires qui travaillent à la Haute assemblée sur les sujets relatifs à la recherche ne cachent pas leurs inquiétudes quant au sort du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, dans le budget 2025.
Un rapport remis par le sénateur Xavier Iacovelli (Renaissance) ce 26 septembre, s’interroge sur « l’écart » entre l’évolution prévue des dépenses de santé, et le niveau des augmentations tarifaires annoncées par les complémentaires. Ses calculs aboutissent à des hausses bien moindres. La mission d’information propose en outre des pistes pour contenir les hausses de tarifs à l’avenir.
La montée en puissance de fonds d’investissement dans la santé était au centre de l’attention de la commission des affaires sociales du Sénat ces derniers mois. Elle remet un rapport transpartisan, qui s’inquiète du train de retard des pouvoirs publics face à un processus susceptible d’entraîner des dérives. Il recommande de renforcer le cadre de régulation et d’offrir des garanties d’indépendance aux professionnels de santé.
Face au Premier ministre, le patron de l’organisation patronale a répété qu’il n’était pas contre une hausse de la fiscalité sur les entreprises, à condition que celle-ci soit « extrêmement ciblée et exceptionnelle » et accompagnée de mesures « très convaincantes » de diminution de la dépense publique.
Michel Barnier s’est entretenu avec Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT ce 24 septembre. Un temps d’écoute qualifié de « bienvenu » et « sérieux » par le syndicat. Mais le chef du gouvernement réserve ses réponses pour le discours de politique générale du 1er octobre.
La question du montant des tranches de l’impôt sur le revenu, alors que l’inflation a marqué le pas cette année, va être l’un des points sur lequel le gouvernement va trancher. Si l’exécutif assure que les impôts de la classe moyenne ne vont pas augmenter, la question pourrait toujours se poser pour les tranches supérieures du barème.
Le président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique est devenu le nouveau garde des Sceaux. Les sénateurs de droite, qui ont souhaité s’exprimer, reconnaissent le caractère « rigoureux » de l’ancien socialiste. Dans son ancien parti, ses qualités sont aussi vantées, mais certains s’interrogent sur la signification de son arrivée dans un gouvernement plus marqué à droite que les précédents.
Le sénateur LR a succédé ce lundi place Beauvau à Gérald Darmanin. Après un discours d’adieu empreint d’émotion de son prédécesseur, le nouveau ministre de l’Intérieur a estimé que le gouvernement devait « avoir le courage de la fermeté ». Il veut s’appuyer sur le message « clair » des électeurs aux législatives : « Les Français veulent plus d’ordre ».