Posée sur la table par la ministre démissionnaire Élisabeth Borne, cette revendication de la gauche est au cœur des négociations politiques des dernières heures pour permettre la stabilité d’un gouvernement. L’arrêt du relèvement progressif de l’âge légal de départ vers les 64 ans ne serait toutefois pas sans conséquences sur les finances publiques.
En dehors du cas précis des Républicains, les autres composantes du socle commun au Sénat faisaient grise mine ce 7 octobre, face à la paralysie gouvernementale. À quelques jours du dépôt nécessaire du budget, certains plaident pour un gouvernement technique, en l’absence de compromis mercredi soir.
Les ministres démissionnaires de l’éphémère gouvernement Lecornu pourront, pour assurer l’expédition des affaires courantes, former des cabinets, jusqu’à un maximum de quinze conseillers, a appris Public Sénat, confirmant une information d’Acteurs Publics.
La déflagration provoquée par le départ surprise du Premier ministre rend extrêmement fragile le scénario de textes budgétaires déposés au Parlement dans le cadre d’un calendrier normal. Ce qui amènerait alors un prochain gouvernement à avoir recours à des procédures d’exception au niveau budgétaire.
La promesse de textes budgétaires adoptés selon une procédure parlementaire classique est loin de rassurer entièrement les parlementaires de gauche. Interrogés, plusieurs sénateurs rappellent l’existence d’autres outils de contrainte procédurale et s’inquiètent d’éventuelles majorités qui excluraient la gauche.
Des révélations sur les réseaux sociaux, relayés dans la presse, ont mis en évidence des notes de frais dispendieuses de la maire de Paris Anne Hidalgo et le maire du 18e arrondissement. Le lien direct de certaines dépenses avec l’exercice du mandat a parfois été questionné. Ces polémiques braquent les projecteurs sur un régime de prise en charge des dépenses dont le cadre légal reste flou, selon plusieurs acteurs.
La nouvelle sénatrice du Pas-de-Calais, membre de Renaissance, appelle à « réfléchir » sur la question de l’âge légal de départ en retraite, point névralgique de la contestation sociale en 2023, toujours mis en avant aujourd’hui par les syndicats et la gauche.
Le Premier ministre a détaillé ses propositions aux syndicats et aux organisations patronales pour le contenu de l’agenda social des prochains mois. Il se dit « à l’écoute » des propositions en faveur du pouvoir d’achat qui pourraient faire rapidement consensus entre eux. Il s’engage aussi à reprendre dans le budget de la Sécurité sociale les propositions du conclave pour améliorer la retraite des femmes.
Selon plusieurs médias, Matignon réfléchit à remonter le taux de la « flat tax », ce prélèvement de 30 % sur les dividendes ou encore les plus-values des ventes d’actions. Cette disposition pourrait permettre de ramener environ 1,5 milliard d’euros. Une majorité au Parlement semble prête à durcir cet impôt mis en place en 2017.
Pilier fondamental de notre modèle républicain, la Sécurité sociale est née au lendemain de la guerre et fête cet automne un anniversaire marquant. Focus sur les chiffres principaux de cette solidarité, dont le déséquilibre financier s’est aggravé ces dernières années.
La France a progressivement glissé dans la catégorie des plus mauvais élèves européens en matière de déficit et d’endettement public. Un écart qui s’est accélérée à partir de la crise sanitaire.
Outre les messages de soutien attendus à destination de l’ancien président de la République issu de leurs rangs, de nombreux élus LR se sont étonnés ce 25 septembre de la sévérité de la décision de justice. Au Sénat, plusieurs membres du groupe LR s'interrogent sur le bien-fondé de l'exécution provisoire.