Le congrès du Parti socialiste s’est conclu sur une image d’unité sur scène. Olivier Faure a ouvert les chantiers et les batailles à venir. Le premier secrétaire, reconduit dans ses fonctions, a annoncé le début de la préparation des élections européennes. Un futur test pour la nouvelle gouvernance et la suite de ses relations avec les soutiens de Nicolas Mayer-Rossignol.
Les délégués du PS ont entériné la victoire du premier secrétaire Olivier Faure et ont adopté un « pacte » négocié avec son concurrent Nicolas Mayer-Rossignol. Ce dernier sera associé en tant que premier secrétaire délégué, aux côtés de Johanna Roland. Au congrès du parti, le soulagement est de mise, même si certaines voix se demandent si l’accord va passer l’épreuve de la réalité.
Le gendarme des autoroutes a rendu son rapport sur l’économie des concessions autoroutières. Il préconise un certain nombre d’adaptations et de chantiers à ouvrir, anticipant l’expiration des contrats actuels. Relevant une rentabilité solide, l’ART appelle à rééquilibrer le rapport de force entre l’État et ces sociétés.
L’ancienne ministre PS chargée du droit des femmes a interpellé le gouvernement sur le sort des femmes dans la réforme des retraites. Celle-ci va, en l’état, pénaliser davantage les femmes que les hommes.
Le président du Haut Conseil des finances publiques regrette que le gouvernement lui ait demandé de limiter son avis sur les conséquences budgétaires de la réforme des retraites à la seule année 2023. Pierre Moscovici a également déploré avec force l’absence d’une loi de programmation des finances publiques.
Le 80e congrès du Parti socialiste s’annonce pour le moment comme le congrès de la discorde. Dans le groupe sénatorial, l’humeur n’est pas au beau fixe.
Inflexible sur l’équilibre budgétaire des retraites et sur le report de l’âge légal à 64 ans, la Première ministre espère un débat sans obstruction au Parlement, qui « permettra d’enrichir ce projet ».
Une partie des cotisations aujourd’hui affectées à l’indemnisation et à la prévention des accidents du travail et maladie professionnelles, dont la branche est en excédent, pourrait participer à financer le système de retraite, selon les annonces du gouvernement. Les partenaires sociaux estiment, eux, qu’il faut au contraire renforcer la prise en charge des maladies professionnelles.
Les récentes enquêtes d’opinion montrent un haut niveau de soutien des Français au mouvement de grève, et un rejet toujours fort à la réforme du gouvernement. Plus inquiétant encore pour l’exécutif, chez des alliés naturels du texte, comme les électeurs de LR, le soutien s’érode.
Le sénateur LR des Bouches-du-Rhône Stéphane Le Rudulier a demandé au ministre de l’Intérieur si le gouvernement était « prêt véritablement à mener la guerre » contre les trafiquants de drogue ce 18 janvier 2023.
Améliorer le maintien des seniors dans les entreprises : d’autres majorités ont déjà tenté plusieurs remèdes, sans succès. Le gouvernement actuel va désormais trouver de nouvelles pistes pour lutter contre l’éviction des plus de 55 ans du marché du travail.
Lors de ses vœux aux parlementaires, en présence de la Première ministre, le président du Sénat a dit vouloir un « débat qui aille au fond » sur la réforme des retraites. Le rendez-vous a aussi été l’occasion pour le troisième personnage de l’État de rappeler les grands textes que le Sénat attend.