Le président des sénateurs de la majorité présidentielle se dit convaincu de la détermination du chef de l’Etat et du gouvernement face à la mobilisation sociale. Au Sénat, où l’examen de la réforme des retraites progresse à faible allure, il doute que la gauche se donne les moyens d’aller au terme des débats.
Une dizaine de membres de l’Union centriste soutient un amendement pour supprimer l’article 7 du projet de réforme des retraites. L’appel ne devrait pas bouleverser le rapport de force sur l’article qui prévoit le recul de l’âge légal de départ. Il traduit cependant un malaise chez une fraction de la majorité sénatoriale.
Au terme d’un long examen, les sénateurs ont adopté ce 4 mars l’article 1 du projet de loi de réforme des retraites, qui propose la mise en extinction des principaux régimes spéciaux de retraite.
Le rapporteur LR du projet de loi de réforme des retraites, René-Paul Savary, s’inquiète des débats qui patinent au Sénat. À tel point qu’il se montre moins optimiste sur les chances que l’hémicycle parvienne au bout du texte le 12 mars. Il appelle la gauche à retirer les amendements identiques.
Les sénateurs ont entamé ce 2 mars après-midi les débats sur le projet de loi de réforme des retraites. Premier temps fort des onze jours de séance, la discussion générale que vous avez pu suivre en direct sur Public Sénat.
Dans son rapport pour avis sur le projet de réforme des retraites, la sénatrice centriste Sylvie Vermeillet évalue à 800 millions d’euros le coût des amendements déposés par le gouvernement à l’Assemblée nationale sur le texte initial.
Plusieurs membres du groupe LR, ainsi que des sénateurs Les Indépendants, vont demander au gouvernement, lors des débats sur la réforme des retraites, d’étudier l’introduction d’une dose de capitalisation collective pour les assurés.
Les rapporteurs du projet de loi de réforme des retraites, membres de la majorité sénatoriale de droite et du Sénat, défendent le principe d’une surcote pour les pensions des mères de famille et veulent aussi permettre aux personnes en incapacité totale de partir à 60 ans. Ils laissent le sujet épineux des carrières longues aux débats en séance.
D’après le dernier baromètre politique d’Odoxa, réalisé pour Public Sénat et la presse quotidienne régionale, sept Français sur dix refusent que le Sénat vote un report de l’âge légal à 64 ans dans la réforme des retraites. En parallèle, l’enquête montre que la popularité de la Première ministre est en chute libre.
Le député LFI, proche de Jean-Luc Mélenchon, admet une « différenciation tactique » avec les partenaires de la NUPES dans le rythme d’examen sur la réforme des retraites. Il appelle toutefois à clore ce débat interne afin de ne pas polluer la mobilisation du 7 mars.
En annonçant un plan à 100 milliards d’euros pour le transport ferroviaire, Élisabeth Borne promet « une nouvelle donne ». Au Sénat, Philippe Tabarot (LR), salue les montants annoncés mais demeure prudent sur le mode de financement. Encore marqué par la déception du budget 2022, son collègue Olivier Jacquin (PS) parle de « mascarade ».
Les ajustements sur le dispositif des carrières longues font partie des nombreux volets de la réforme des retraites sur lesquels l’Assemblée nationale n’a pas pu s’exprimer. Le sujet revient déjà dans les premiers amendements déposés au Sénat.