Après l’annonce de la réforme des retraites par Élisabeth Borne le 10 janvier, tous les principaux syndicats ont appelé à une journée de mobilisation le jeudi 19 janvier. Les secteurs de l’énergie et des transports sont sur le pied de guerre, alors que les syndicats de la fonction publique affichent aussi leur unité. Tour d’horizon des appels à la grève.
Invité de notre matinale, Stéphane Le Foll est revenu sur l’élection de la direction du Parti socialiste qui aura lieu ce jeudi soir. Le maire du Mans soutient Hélène Geoffroy et reproche à la direction actuelle d’Olivier Faure un alignement sur Jean-Luc Mélenchon et un PS « qui n’exprime rien. »
Le Sénat a adopté ce mercredi matin le projet de loi sur la construction de nouvelles installations nucléaires en commission. Le rapport du sénateur LR Daniel Gremillet espère « des gains de temps importants » grâce à la simplification des procédures, mais déplore un « désordre » législatif en attendant le vote par le Parlement de la programmation pluriannuelle de l’énergie cet été.
Invité de notre matinale, Éric Woerth a fait de la question de l’âge légal de départ à la retraite « la clé » de la réforme engagée ce mardi par le gouvernement. L’ancien ministre du Budget de Nicolas Sarkozy, aujourd’hui député Renaissance ne veut pas « tourner autour du pot » et l’affirme : pour « équilibrer » le système, c’est une question d’âge.
Alors que le gouvernement s’apprête à réformer les retraites dans un budget rectificatif de la Sécurité sociale, cette option pourrait permettre à l’exécutif d’éviter d’avoir recours à un 49-3 en jouant sur les délais d’examen des lois de financement de la Sécu prévus à l’article 47-1 de la Constitution. Au bout de 20 jours de débat à l’Assemblée, le texte pourrait être transmis sans vote au Sénat.
Invitée de notre matinale, Annie Genevard est revenue sur la position des Républicains sur la réforme des retraites. La députée du Doubs et ancienne présidente du parti réaffirme que la droite soutiendra une réforme « par nécessité », mais veut attirer l’attention du gouvernement sur une « progressivité » de la réforme.
Au lendemain de l’invasion des lieux de pouvoirs brésilien par des partisans de Bolsonaro, les condamnations des violences par la classe politique française et internationale sont unanimes. Les avis diffèrent en revanche sur les conséquences politiques à tirer de ce coup de force : doit-on y voir une résurgence de mouvements de type Gilets Jaunes qui pourraient déborder les syndicats, ou bien la montée en puissance de l’extrême droite au niveau mondial ?
Invité de notre matinale, Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance, estime que la Première ministre annoncera ce mardi une réforme de « compromis » avec LR. Celle-ci ressemblera donc « probablement » à celle qui est régulièrement votée au Sénat, tenu par la droite, qui repousse l’âge légal de départ à 64 ans et allonge la durée de cotisation à 43 ans.
Les difficultés que rencontre la médecine libérale aujourd’hui sont en grande partie liées au manque de médecins sur le territoire. Si le « numerus clausus » est maintenant décrié, ce sont pourtant les médecins libéraux, en 1971, qui ont réussi à convaincre l’Etat de limiter leur nombre. Après 50 ans de régulation du nombre de médecins par l’Etat, les effets de la suppression du numerus clausus en 2019 ne se feront pas sentir avant 2030.
Contrairement à 2019, les syndicats partiront vraisemblablement unis dans la bataille contre la réforme des retraites. Pour autant, l’unité ne garantit absolument pas le succès d’un mouvement social, rappelle le politiste Dominique Andolfatto. Surtout dans un contexte de désyndicalisation, d’émergence de mouvements sociaux débordants les organisations syndicales et d’une grogne sociale qui peut être captée par le Rassemblement national.
Alors que la réforme des retraites de l’exécutif sera présentée par Élisabeth Borne le 10 janvier prochain, les contours de cette réforme se dessinent. Fin de la concertation avec les syndicats, âge légal de départ à 64 ans, un budget rectificatif de la Sécu et un autre texte pour les régimes spéciaux et l’emploi des séniors… Bilan de ce que l’on sait pour le moment.
Alors que le gouvernement devrait bientôt s’engager dans la réforme des retraites, la nécessité financière d’un report de l’âge légal à 64 ou 65 ans avancée par l’exécutif est encore contestée. Si le rapport du COR table sur un déficit d’environ 10 milliards au moins jusqu’en 2039, les projections doivent être maniées avec prudence, et d’autres pistes de financement existent. Le gouvernement devrait présenter sa position précise le 10 janvier prochain.