Alors que le gouvernement s’apprête à réformer les retraites dans un budget rectificatif de la Sécurité sociale, cette option pourrait permettre à l’exécutif d’éviter d’avoir recours à un 49-3 en jouant sur les délais d’examen des lois de financement de la Sécu prévus à l’article 47-1 de la Constitution. Au bout de 20 jours de débat à l’Assemblée, le texte pourrait être transmis sans vote au Sénat.
Invitée de notre matinale, Annie Genevard est revenue sur la position des Républicains sur la réforme des retraites. La députée du Doubs et ancienne présidente du parti réaffirme que la droite soutiendra une réforme « par nécessité », mais veut attirer l’attention du gouvernement sur une « progressivité » de la réforme.
Au lendemain de l’invasion des lieux de pouvoirs brésilien par des partisans de Bolsonaro, les condamnations des violences par la classe politique française et internationale sont unanimes. Les avis diffèrent en revanche sur les conséquences politiques à tirer de ce coup de force : doit-on y voir une résurgence de mouvements de type Gilets Jaunes qui pourraient déborder les syndicats, ou bien la montée en puissance de l’extrême droite au niveau mondial ?
Invité de notre matinale, Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance, estime que la Première ministre annoncera ce mardi une réforme de « compromis » avec LR. Celle-ci ressemblera donc « probablement » à celle qui est régulièrement votée au Sénat, tenu par la droite, qui repousse l’âge légal de départ à 64 ans et allonge la durée de cotisation à 43 ans.
Les difficultés que rencontre la médecine libérale aujourd’hui sont en grande partie liées au manque de médecins sur le territoire. Si le « numerus clausus » est maintenant décrié, ce sont pourtant les médecins libéraux, en 1971, qui ont réussi à convaincre l’Etat de limiter leur nombre. Après 50 ans de régulation du nombre de médecins par l’Etat, les effets de la suppression du numerus clausus en 2019 ne se feront pas sentir avant 2030.
Contrairement à 2019, les syndicats partiront vraisemblablement unis dans la bataille contre la réforme des retraites. Pour autant, l’unité ne garantit absolument pas le succès d’un mouvement social, rappelle le politiste Dominique Andolfatto. Surtout dans un contexte de désyndicalisation, d’émergence de mouvements sociaux débordants les organisations syndicales et d’une grogne sociale qui peut être captée par le Rassemblement national.
Alors que la réforme des retraites de l’exécutif sera présentée par Élisabeth Borne le 10 janvier prochain, les contours de cette réforme se dessinent. Fin de la concertation avec les syndicats, âge légal de départ à 64 ans, un budget rectificatif de la Sécu et un autre texte pour les régimes spéciaux et l’emploi des séniors… Bilan de ce que l’on sait pour le moment.
Alors que le gouvernement devrait bientôt s’engager dans la réforme des retraites, la nécessité financière d’un report de l’âge légal à 64 ou 65 ans avancée par l’exécutif est encore contestée. Si le rapport du COR table sur un déficit d’environ 10 milliards au moins jusqu’en 2039, les projections doivent être maniées avec prudence, et d’autres pistes de financement existent. Le gouvernement devrait présenter sa position précise le 10 janvier prochain.
La nouvelle lecture du projet de loi de finances, ce jeudi marque la fin de l’examen des textes au Sénat pour l’année 2022. Les travaux parlementaires en séance reprendront le 10 janvier prochain, et le premier gros morceau de janvier sera le projet de loi d’accélération des procédures liées à la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. Des propositions de loi adoptées à l’Assemblée nationale, sur le squat de logement vacants et la constitutionnalisation de l’IVG seront aussi examinées.
Invité d’ExtraLocal, Jean-Christophe Combe est revenu sur la réforme de la solidarité à la source, qui devra automatiser le recours aux aides sociales afin que tous les allocataires qui y auraient le droit les touchent mécaniquement. Le ministre des Solidarités a précisé le calendrier, avec une expérimentation en 2023, une mise en place de premières mesures en 2024 et une harmonisation totale pour « la fin de la législature », soit 2027.
Invité de Parlement Hebdo, Arthur Delaporte est revenu sur la réforme des retraites qui sera présentée le 10 janvier par le gouvernement. Le député socialiste conteste la nécessité financière de la réforme et prévient que la gauche mènera la bataille avec les syndicats contre une réforme « totalement injuste. »
Invité de notre matinale, Monseigneur Matthieu Rougé est revenu sur la Convention citoyenne sur la fin de vie, où les représentants des cultes seront auditionnés aujourd’hui. L’évêque de Nanterre alerte contre « les positions tranchées » et estime que la priorité est de faire appliquer la législation actuelle sur les soins palliatifs.