Invité de notre matinale, Franck Riester est revenu sur les amendements que le gouvernement gardera dans le budget 2023 après l’utilisation du 49.3, probablement mercredi. Il a confirmé à demi-mot que l’exécutif ne conserverait pas la taxation sur les superdividendes, pourtant proposée par un groupe parlementaire de la majorité présidentielle, le MoDem. Bruno Le Maire au même moment sur RMC / BFMTV, a été très clair, il a appelé à « arrêter cette supercherie » de la « supertaxation permanente. »
Alors que plusieurs organisations syndicales appellent à une journée de mobilisation interprofessionnelle mardi 18 octobre prochain, le climat social apparaît particulièrement tendu. Les grèves dans les raffineries se propageront-elles à d’autres secteurs, comme semble l’espérer la CGT ? La mobilisation pourrait-elle être politisée par LFI et la Nupes ? Et quelles sont les dynamiques qui se jouent au sein de la sphère syndicale ?
Lors d’une table ronde au sujet de la politique énergétique de l’Europe, des experts ont rappelé que la France était encore extrêmement dépendante des énergies fossiles, avant d’attirer l’attention des sénateurs sur le développement des énergies renouvelables. Une audition « inquiétante », de l’aveu des sénateurs, qui a pointé les faiblesses de la réponse française et européenne en comparaison de l’importance des enjeux.
Alors qu’Emmanuel Macron est revenu sur la situation internationale, et notamment la guerre en Ukraine, hier soir sur France 2, les sénateurs saluent l’appel à la négociation du chef de l’Etat, mais ne se font pas d’illusion : ce n’est pas encore le moment. Le conflit ukrainien a aussi des répercussions sur d’autres territoires, comme l’Arménie, sur laquelle le Sénat votera bientôt une résolution pour mettre la pression sur le gouvernement.
À l’occasion des questions d’actualité au gouvernement, Franck Riester est revenu sur les débats budgétaires en cours à l’Assemblée nationale. Le ministre des Relations avec le Parlement a réaffirmé la volonté du gouvernement de laisser le temps aux oppositions « constructives » de faire des propositions sur le budget avant de, le cas échéant, recourir au fameux 49.3 pour « doter la France d’un budget. »
Lors des questions d’actualité au gouvernement, Élisabeth Borne a été interpellée sur les ministres de son gouvernement qui n’ont pas encore démissionné de leurs mandats exécutifs locaux. Gérald Darmanin a saisi la balle au bond pour rappeler à la majorité sénatoriale que Nicolas Sarkozy avait longtemps été ministre de l’Intérieur et maire, puis président de Conseil départemental, tout en assurant que cette règle informelle serait respectée.
Auditionné pour présenter le budget de son ministère, Sébastien Lecornu s’est félicité de présenter une augmentation des crédits de la Défense dans les clous de la loi de programmation militaire. Mais ces augmentations budgétaires sont remises en cause d’une part par l’inflation qui rogne l’augmentation du budget, et d’autre part par la guerre en Ukraine, qui change la donne géopolitique et militaire mondiale.
Alors que la réforme de la police judiciaire fait des remous en interne, les sénateurs qui débattent actuellement de la loi de programmation et d’orientation du ministère de l’Intérieur ne semblent pas convaincus. La gauche se montre très critique, mais à droite de l’hémicycle aussi, les orientations proposées par le ministre de l’Intérieur les laissent circonspects.
Alors qu’une grève paralyse la moitié des raffineries françaises, l’approvisionnement des stations-service devient de plus en plus difficile. Le gouvernement renvoie au dialogue social et invite la direction de Total Energies comme les syndicats à prendre leurs responsabilités et à conclure un accord. Au Sénat, les oppositions regrettent un manque d’anticipation du gouvernement, qui aurait laissé la situation « dégénérer. »
Invité de Parlement Hebdo est revenu sur la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur, qui sera examinée la semaine prochaine au Sénat. Le sénateur socialiste se félicite des efforts budgétaires prévus par le gouvernement, mais appelle à un « travail de fond » sur les refus d’obtempérer, plutôt que d’augmenter les peines.
Invitée de notre matinale, Aurore Bergé est revenue sur le tweet polémique de Jean-Luc Mélenchon. La présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale estime que de telles paroles « discréditent » le candidat LFI à la présidentielle, qui n’est plus, d’après elle, « digne » de représenter les Français.
Le gouvernement a présenté ce jeudi son plan de sobriété, qui mise avant tout sur des économies d’énergie sur le chauffage et les bâtiments publics, des incitations pour les particuliers et des recommandations pour les entreprises. Un plan d’urgence qui devrait améliorer les perspectives du réseau électrique pour l’hiver, mais qui interroge sur les perspectives de sobriété énergétique à long terme.