À l’occasion des questions d’actualité au gouvernement, Franck Riester est revenu sur les débats budgétaires en cours à l’Assemblée nationale. Le ministre des Relations avec le Parlement a réaffirmé la volonté du gouvernement de laisser le temps aux oppositions « constructives » de faire des propositions sur le budget avant de, le cas échéant, recourir au fameux 49.3 pour « doter la France d’un budget. »
Lors des questions d’actualité au gouvernement, Élisabeth Borne a été interpellée sur les ministres de son gouvernement qui n’ont pas encore démissionné de leurs mandats exécutifs locaux. Gérald Darmanin a saisi la balle au bond pour rappeler à la majorité sénatoriale que Nicolas Sarkozy avait longtemps été ministre de l’Intérieur et maire, puis président de Conseil départemental, tout en assurant que cette règle informelle serait respectée.
Auditionné pour présenter le budget de son ministère, Sébastien Lecornu s’est félicité de présenter une augmentation des crédits de la Défense dans les clous de la loi de programmation militaire. Mais ces augmentations budgétaires sont remises en cause d’une part par l’inflation qui rogne l’augmentation du budget, et d’autre part par la guerre en Ukraine, qui change la donne géopolitique et militaire mondiale.
Alors que la réforme de la police judiciaire fait des remous en interne, les sénateurs qui débattent actuellement de la loi de programmation et d’orientation du ministère de l’Intérieur ne semblent pas convaincus. La gauche se montre très critique, mais à droite de l’hémicycle aussi, les orientations proposées par le ministre de l’Intérieur les laissent circonspects.
Alors qu’une grève paralyse la moitié des raffineries françaises, l’approvisionnement des stations-service devient de plus en plus difficile. Le gouvernement renvoie au dialogue social et invite la direction de Total Energies comme les syndicats à prendre leurs responsabilités et à conclure un accord. Au Sénat, les oppositions regrettent un manque d’anticipation du gouvernement, qui aurait laissé la situation « dégénérer. »
Invité de Parlement Hebdo est revenu sur la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur, qui sera examinée la semaine prochaine au Sénat. Le sénateur socialiste se félicite des efforts budgétaires prévus par le gouvernement, mais appelle à un « travail de fond » sur les refus d’obtempérer, plutôt que d’augmenter les peines.
Invitée de notre matinale, Aurore Bergé est revenue sur le tweet polémique de Jean-Luc Mélenchon. La présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale estime que de telles paroles « discréditent » le candidat LFI à la présidentielle, qui n’est plus, d’après elle, « digne » de représenter les Français.
Le gouvernement a présenté ce jeudi son plan de sobriété, qui mise avant tout sur des économies d’énergie sur le chauffage et les bâtiments publics, des incitations pour les particuliers et des recommandations pour les entreprises. Un plan d’urgence qui devrait améliorer les perspectives du réseau électrique pour l’hiver, mais qui interroge sur les perspectives de sobriété énergétique à long terme.
Invité de notre matinale, Bruno Retailleau est revenu sur d’éventuelles irrégularités dans la campagne interne pour élire le président de LR. Le président du groupe LR au Sénat s’inquiète de ne pas avoir accès aux mêmes éléments que ses concurrents occupant des positions stratégiques au sein de l’appareil du parti.
Face à la hausse des prix de l’énergie, la SNCF, entreprise particulièrement énergivore, va devoir augmenter ses tarifs. Reste à savoir quels usagers et quelles lignes seront ciblés. Une hausse qui met en lumière les tensions entre la SNCF et l’Etat autour de la trajectoire financière de l’entreprise.
Invité de notre matinale, François Patriat est revenu sur l’affaire Dupond-Moretti. Le président du groupe LREM/RDPI au Sénat a balayé les soupçons qui pèsent sur le garde des Sceaux, estimant qu’il « n’avait commis aucun délit » et qu’il fallait « revenir » sur la règle implicite de démission en cas de mise en examen.
Le renvoi d’Éric Dupond-Moretti devant la Cour de Justice de la République (CJR) et la mise en examen d’Alexis Kohler, tous deux soupçonnés de prise illégale d’intérêt, constituent notamment l’ultime estocade aux promesses portées par le candidat Macron de 2017. Alors élu sur une « moralisation de la vie publique », Emmanuel Macron n’avait alors pas hésité à débarquer l’un de ses plus proches ministres, François Bayrou, dès sa mise en examen. Des prises de position qui tranchent avec la situation actuelle.