Lors d’une audition dense, Sébastien Jallet, directeur de cabinet de Marlène Schiappa au moment de la création du Fonds Marianne, a reconnu que la ministre était bien intervenue pour refuser une subvention de 100 000 euros préconisée par son administration à SOS Racisme, pour des raisons « d’un historique de relation » compliqué. Il n’a pas non plus convaincu la commission d’enquête sur l’urgence de la situation qui aurait commandé des délais raccourcis pour attribuer les subventions.
Le premier rapport de l’inspection générale de l’administration (IGA) sur les subventions attribuées à l’USEPPM par le Fonds Marianne a provoqué la démission du préfet Gravel, secrétaire général du Comité Interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR). Retour sur les propos qu’il avait tenus le 16 mai dernier devant la commission d’enquête sénatoriale, qui paraissent parfois – a minima – difficilement conciliables avec les conclusions de l’IGA.
La Première ministre a présenté ce lundi le plan du gouvernement pour répondre à la « crise du logement. » Assumant ne pas avoir de « mesure magique » pour le secteur, Elisabeth Borne a voulu miser sur « l’efficacité de la dépense publique. » Une réponse insuffisante pour l’ensemble des acteurs du secteur, des professionnels du bâtiment aux parlementaires de tous bord, en passant par les associations.
Alors que les LR en ont fait une « ligne rouge », Sacha Houlié réaffirme que les titres de séjour pour les métiers en tension figureront bien dans le prochain texte sur l’immigration. Le président de la commission des Lois estime qu’un accord avec LR est tout de même possible, tout en rejetant leur proposition de loi constitutionnelle, tout en évoquant une potentielle discussion avec la gauche sur le sujet. Une équation parlementaire particulièrement complexe.
Invité de notre émission « Parlement Hebdo », Claude Malhuret a fustigé l’attitude de LFI pendant l’examen de la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites en commission ce mercredi à l’Assemblée nationale. Le président du groupe Les Indépendants au Sénat estime que les opposants à la réforme des retraites « ont perdu le combat. »
Invités de notre matinale, les historiens militaires Michel Goya et Jean Lopez sont revenus sur la première année du conflit ukrainien, qui avait débuté par une invasion russe en mars 2022. D’après les historiens, l’échec initial des Russes a lancé une guerre de longue haleine, qui est dans une phase d’enlisement et qui ne semble pas prête de se conclure.
Auditionné par la commission d’enquête sur les pénuries de médicaments, Alain Fischer a pointé les prix très élevés pratiqués par l’industrie pharmaceutique sur les médicaments innovants. Le professeur de médecine au Collège de France est formel : les prix pratiqués sont « intenables » et pas justifiés par la situation financière des entreprises, et sans remise à plat, le secteur « va dans le mur. »
Invité de notre matinale, Franck Riester est revenu sur la suppression de l’article 1er de la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites en commission ce mercredi. Le ministre des Relations avec les Parlement estime qu’un vote a eu lieu et qu’il faut « respecter le travail parlementaire », alors que les parlementaires n’examineront donc pas l’abrogation du report de l’âge légal à 64 ans le 8 juin prochain. En réponse à Mathilde Panot, il dénonce aussi la « dérive factieuse » de la France Insoumise.
Emmanuel Macron a rappelé Elisabeth Borne à l’ordre pour avoir qualifié le RN de parti « héritier de Pétain. » Un recadrage qui « banalise le RN », pour Olivier Marleix, le président du groupe LR à l’Assemblée nationale, qui tient à « ne pas oublier » que le RN est un parti qui a été fondé par des Waffen-SS, même si les électeurs de Marine Le Pen aujourd’hui « sont très loin de cette histoire. »
Invité de notre matinale, Olivier Marleix est revenu sur l’examen de la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites du groupe Liot, qui est discutée ce mercredi matin en commission à l’Assemblée. Le président du groupe LR nie avoir remplacé des députés hostiles à la réforme par des députés qui y sont favorables, et estime que ce texte est une « facétie », puisqu’il ne sera pas adopté au Sénat.
Le 30 mai, le Sénat a adopté le projet de loi du gouvernement remettant à jour le code des douanes, par 313 voix contre 15. Une nécessité "légistique" pour un code formalisé dans les années 1950, qui avait besoin - de l'avis général - d'un toilettage, notamment au regard des nouvelles exigences en termes de libertés individuelles. Certaines dispositions, comme la création d'une réserve douanière ont tout de même fait grincer des dents à gauche.
Invité de notre matinale, Bertrand Pancher est revenu sur la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites déposée par le groupe LIOT à l’Assemblée nationale. Le président du groupe s’inquiète des conséquences d’une irrecevabilité financière sur les droits de l’opposition et met en garde la majorité si elle empêchait un vote : une motion de censure pourrait être déposée.