Emmanuel Macron a détaillé aujourd’hui un plan de réindustrialisation de la France baptisé « France 2030 » où il a fixé de nombreux objectifs en termes de développement industriel dans les secteurs de l’énergie, des transports, de la santé et de la culture. Mais c’est son « premier objectif » consistant à « réinventer le nucléaire » qui fait beaucoup réagir. Au Sénat, la droite salue l’inflexion récente du Président de la République, tandis que la pilule a plus de mal à passer sur les bancs écologistes.
Invité de la matinale de Public Sénat, Julien Bayou est revenu sur le plan d’investissement « France 2030 » et l’annonce de l’implantation de nouvelles centrales nucléaires équipées de « petits » réacteurs. Le secrétaire national d’EELV critique un effet d’annonce ainsi qu’un « entêtement dans le nucléaire », véritable « fiasco financier » d’après lui.
Une proposition de loi du président du groupe centriste, Hervé Marseille, propose de revenir sur l’interdiction du cumul des mandats de parlementaire et de maire d’une commune de moins de 10 000 habitants. Pour Stéphane Le Rudulier, rapporteur LR du texte, il faut rouvrir le débat sur le cumul des mandats et la loi de 2014, qui a « coupé le lien entre le local et le national. »
Le tribunal constitutionnel polonais a affirmé la primauté du droit polonais sur le droit européen. Une manœuvre politique dans un contexte de conflit entre l’Union européenne et le gouvernement polonais qui dépasse largement le débat juridique sur la souveraineté nationale dans le cadre européen.
Invité de la matinale de Public Sénat, Franck Riester est revenu sur le lancement d’Horizons, le nouveau parti d’Édouard Philippe, avec lequel le président d’Agir souhaite se « rassembler ». Le ministre chargé du Commerce extérieur a aussi tiré à boulets rouges sur son ancienne famille politique, « pas claire » avec l’extrême droite d’après lui.
EELV tenait ses journées parlementaires ce jeudi et ce vendredi à Lyon. L’occasion pour le parti qui sort juste de la primaire de « construire l’équipe de France de l’écologie. » La métaphore footballistique n’a rien d’un hasard. Elle témoigne de la volonté des Verts de réconcilier une tradition parlementaire et participative avec la Vè République et l’élection présidentielle, tout en affichant l’unité d’une famille politique qui a montré sa diversité pendant la primaire. Et de la diversité à la désunion, il n’y a qu’un pas.
Lors des questions d’actualité au gouvernement, Olivier Dussopt, ministre chargé des Comptes publics a été interrogé de nombreuses fois par des sénateurs de tous les bancs. Il a défendu l’action du gouvernement en la matière face, notamment, à Nathalie Goulet et Éric Bocquet qui pointent des engagements non tenus et une politique timide à l’échelle européenne.
La mission d’information sur « les influences étrangères extra-européennes à l’université » présidée par le sénateur LR Étienne Blanc rendait ses conclusions ce mardi au Sénat. André Gattolin, rapporteur RDPI (LREM) de la mission a insisté sur la « zone grise » des dispositifs actuels qui oublient souvent les ingérences dans les sciences humaines et sociales, qui viennent notamment d’une politique d’influence chinoise de plus en plus « agressive. »
Le Sénat s’apprête à intentionnellement voter contre sa propre proposition de loi de ratification, pourtant largement transpartisane, afin de protester sur le fond et sur la forme contre la réforme de la haute fonction publique portée par Amélie de Montchalin. Les sénateurs de tous bords dénoncent un passage en force du gouvernement, sans débat au Parlement, sur une réforme pourtant cruciale pour l’organisation de l’État.
Au lendemain des révélations du consortium international de journalistes comprenant notamment Le Monde, Radio France et Cash investigation, nous avons interrogé le sénateur communiste Éric Bocquet, spécialiste des questions d’évasion fiscale au Sénat. Le sénateur communiste du Nord appelle à mettre fin « au double langage et à l’hypocrisie » pour « remettre la finance au service de l’intérêt général. »
Stéphane Le Foll, candidat à l’investiture du Parti socialiste pour l’élection présidentielle, entend maintenir sa candidature malgré la réélection d’Olivier Faure, soutien d’Anne Hidalgo, à la tête du parti. Le but : affirmer la présence de la famille socialiste et définir une ligne politique dans un débat, qui n’aura vraisemblablement pas lieu.
Invitée de Parlement Hebdo, Marie-Pierre de la Gontrie a estimé que le projet de loi « de confiance dans l’institution judiciaire » voté jeudi par le Sénat ne répondait pas aux enjeux auxquels est actuellement confrontée la Justice. La sénatrice déplore des mesures trop spécifiques qui s’attaquent à de faux problèmes et ne changent finalement pas grand-chose.