Réunis dans le cadre de la conférence interparlementaire sur la politique étrangère et de sécurité commune (PESC), les représentants des commissions des affaires étrangères des parlements nationaux de l’Union européenne ont adopté une déclaration commune condamnant l’offensive militaire en cours et expriment leur solidarité à l’égard du gouvernement et du peuple ukrainien.
« Le temps de la désescalade doit venir », a affirmé l’ancien Président après un entretien avec Emmanuel Macron sur l’Ukraine. « La guerre totale, aucun peuple à travers le monde ne peut la souhaiter. C’est la raison pour laquelle j’ai approuvé la démarche du Président Macron quand il est allé à Moscou », explique Nicolas Sarkozy.
Emmanuel Macron recevait, ce vendredi, successivement ses prédécesseurs François Hollande et Nicolas Sarkozy. A la sortie, l’ancien président socialiste, a appelé à durcir les sanctions contre la Russie et appelle les Etats membres de l’UE à faire «un effort beaucoup plus important pour leur défense ».
Au micro de Public Sénat, Roger Karoutchi a estimé que les Occidentaux n’ont pas assez misé sur le rapport de force contre Moscou ces dernières années, préférant tisser des liens économiques avec les Russes. Selon le vice-président du Sénat, l’obsession des démocraties à maintenir la paix et la stabilité les place nécessairement dans une position de faiblesse vis-à-vis des grands régimes autoritaires.
La Russie « est une menace universelle et la réponse doit être universelle », soutient devant le Sénat l’ambassadeur ukrainien en France. « Nous ne demandons pas de soldats. Nous sommes conscients que nous sommes seuls », lance Vadym Omelchenko, dont l’armée « résiste et inflige des pertes à l’ennemi ».
Lors d’une Conférence interparlementaire consacrée à l’Ukraine et organisée au Sénat avec les représentants des 27 Etats membres, le député (Modem) Jean-Louis Bourlanges a appelé l’Europe à « se projeter vers l’extérieur » et à assumer « une révolution géopolitique de la puissance ».
La réunion des parlementaires des différents Etats européens consacrée à la politique étrangère bouscule son programme au Sénat ce vendredi. Des parlementaires des Vingt-Sept Etats membres de l’Union européenne doivent présent un projet de déclaration commune ou encore débattre de la réponse européenne face à la crise en Ukraine.
Sur Public Sénat, le sénateur Christian Cambon, président de la commission des affaires étrangères, a estimé que le comportement « erratique et fou » de Vladimir Poutine devait pousser les Européens à se préparer à toute éventualité après l’invasion russe de l’Ukraine. Réagissant à des propos de Jean-Yves Le Drian, le ministre des affaires étrangères, il indique que les forces nucléaires françaises sont sous alerte.
Le ministre de la Santé a été auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur la situation de l’hôpital ce 24 février. Olivier Véran a évoqué un recul du nombre de lits de 2 % sur deux ans. « Certainement pas les 20 % dont on entendait parler », a-t-il démenti, en référence à l’estimation du Conseil scientifique.
L’attaque d’ampleur lancée par Vladimir Poutine contre l’Ukraine montre que « la Russie est capable d’actes au-delà de ce que nous pensons raisonnable », selon Anna Colin Lebedev, spécialiste des sociétés post-soviétiques. « On lit certainement mal le jeu de Vladimir Poutine », pointe la chercheuse, « il raisonne dans le cadre d’une mission à accomplir ».
Après l’invasion russe de l’Ukraine, l’agenda du Parlement est chamboulé pour les jours qui viennent. « Il est pertinent que la représentation nationale soit informée », estime Hervé Marseille, le président du groupe centriste du Sénat.
Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, plusieurs candidats à la présidentielle se retrouvent sur la défensive pour leurs positions jugées pro russes, notamment Éric Zemmour. Ce que n’a pas manqué de relever le président du groupe les Indépendants-République et Territoires, au Sénat, Claude Malhuret.