Après un week-end de violences sans précédent, les sénateurs appellent Emmanuel Macron et le gouvernement à changer de mode de gouvernance et annoncer des mesures immédiates pour stopper « la guerre civile ».
Face à la crise des gilets jaunes, le PS défend dans une proposition de loi le rétablissement de l’ISF, un moratoire sur la hausse des taxes sur le carburant, une augmentation du chèque énergie ou encore ou l’indexation des retraites de base sur l’inflation. De quoi tenter de se faire entendre.
Ce matin, au Sénat, était débattu le volet Outre-mer du projet de loi de finances 2019, précisément l’article 39 concernant le financement de la mission. La ministre Annick Girardin, tout juste de retour d'une visite à La Réunion, a proposé une rallonge de 65 millions d'euros.
« Il faudra évaluer et voir si l’argent, qui a été supprimé dans cette part de l’ISF(…) revient bien dans l’économie réelle » a affirmé le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, reprenant une demande de certains parlementaires LREM. Mais la mission de suivi de la politique fiscale, promise par Bruno Le Maire, n’existe pas encore.
Des consultations de l’ensemble des familles politiques représentées dans les assemblées parlementaires se sont tenues toute la journée de lundi dans le bureau du Premier ministre. Une première réponse à la crise des Gilets jaunes, qui est montée d’un cran samedi.
Le député LREM et vice-président de l'Assemblée nationale, invité de Public Sénat, estime qu’il faut « maintenir le cap », tout en « modulant le tempo ». L’élu parisien se prononce contre un moratoire sur la hausse des taxes sur le carburant.
Après les violences de samedi, le député de l'Yonne et secrétaire général délégué du parti les Républicains appelle les responsables politiques à garder leur « sang froid » et encourage à trouver une solution au niveau du Parlement. Il appelle la majorité présidentielle à confirmer le vote du Sénat sur le budget 2019.