Après la polémique suite aux propos d’Emmanuel Macron sur les non-vaccinés, le texte sur le passe vaccinal ne sera « pas » examiné au Sénat « ces prochains jours », affirme le président du groupe LR, Bruno Retailleau. « Il faut le faire dans la sérénité », ajoute le président de groupe.
Selon nos informations, l’examen du projet de loi qui porte de passe vaccinal va être reporté. Initialement prévu pour cette fin de semaine, le texte sera finalement examiné en lundi 10 janvier en commission et le mardi 11 en séance publique. Ce nouveau calendrier sera proposé par le président du Sénat, Gérard Larcher, en Conférence des présidents, mercredi soir.
Alors que le gouvernement a décrété mercredi l’état d’urgence sanitaire dans plusieurs territoires d’Outre-mer, comme la Guyane et la Guadeloupe, en raison de « l’augmentation considérable » des cas de covid 19 sous l’effet du variant Omicron, le directeur du CHU de Guadeloupe et ses deux adjoints ont dû être exfiltrés par la police de leurs bureaux assiégés par des militants opposés à l’obligation vaccinale des soignants. La sénatrice socialiste de Guadeloupe Victoire Jasmin « condamne fermement » ces actes de violences.
Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre, Jean Castex est revenu sur les propos polémiques du chef de l’Etat à l’adresse des personnes non-vaccinés. « Il y a une forme d’exaspération de nos concitoyens à se voir imposer un certain nombre de contraintes », a-t-il justifié.
Dans un entretien au Parisien, Emmanuel Macron dit avoir « très envie d’emmerder les non-vaccinés ». En sortie de conseil des ministres, Gabriel Attal assume et assure que les propos du chef de l’Etat sont « en deçà de la colère d’une très grande majorité des Français »
Les propos d’Emmanuel Macron, qui veut « emmerder » les non-vaccinés, est « une stratégie d’évitement des sujets économiques et sociaux via le covid », « on ne parle plus du reste pendant ce temps-là », selon le sondeur Jérôme Sainte Marie. Le président de PollingVox trouve surtout « sidérante » la phrase « un irresponsable n’est plus un citoyen ». C’est « une forme de déchéance de la citoyenneté totalement subjective », estime le sondeur.
L’examen du projet de loi qui porte le passe vaccinal a été une nouvelle fois retardé à l’Assemblée nationale suite aux propos polémiques du chef de l’Etat. Au Sénat, le président de la commission entend aborder les débats autour de ce texte avec sérénité mais doute que le calendrier voulu par l’exécutif soit tenable.
Dans un entretien au Parisien, le chef de l’Etat a confié avoir « très envie d’emmerder les non-vaccinés », des propos jugés « inadmissibles », « méprisants » par les sénateurs de tous bords.
Soignants à bout de souffle, persistance de l’épidémie de coronavirus… La commission d’enquête du Sénat sur la situation de l’hôpital et du système de santé recevait le président de la commission médicale de l’AP-HP, mardi 4 janvier. Au détour d’un état des lieux alarmant, Rémi Salomon s’étonne que le sujet ne soit plus présent à quelques mois de la présidentielle.
A tour de rôle, les présidents des conférences médicales d’établissements des centres hospitaliers ont été entendus par la commission d’enquête sur la situation de l’hôpital. Et le constat est partagé : l’hôpital ne va pas bien. Départs massifs de soignants, « extrême lassitude «, « perte de sens ». A travers ces auditions, les sénateurs de la commission d’enquête ont cherché à comprendre les problèmes structurels de la crise à l’hôpital.
Les actes malveillants ou menaçants à l’égard de parlementaires se sont multipliés ces derniers mois. Si la plupart sont des députés de la majorité présidentielle, le phénomène épargne peu de groupes. Les sénateurs sont également confrontés au phénomène. Ils se confient, et font part de leur colère ou de leur résignation.
Ce mardi, à l’initiative du groupe Les Républicains, un débat était organisé dans l’hémicycle du Sénat autour de la crise du logement. L’occasion de faire un bilan du quinquennat en la matière, à moins de quatre mois de la présidentielle. Pendant une heure et quart, Nadia Hai, la ministre déléguée auprès de la ministre de la Cohésion des territoires, en charge de la ville, a défendu le bilan d’Emmanuel Macron.