« On ne peut pas se permettre d’avoir la même catastrophe à la présidentielle »,alerte le président du groupe PS du Sénat, pas convaincu par les explications du ministre Gérald Darmanin, auditionné par le Sénat sur les dysfonctionnements sur la distribution du matériel électoral. Son groupe va déposer une proposition de loi pour voir comment « reprendre la main de manière efficace ».
La nouvelle contrôleure générale des lieux de privation de liberté, nommée en octobre 2020, était auditionnée mardi 22 juin par la commission des lois, dans le cadre de la remise de son rapport annuel.
Au PS, on pense que la dynamique des écologistes « s’est tassée », après le premier tour des régionales où le PS se retrouve première force de gauche. Une lecture qu’on rejette chez les écologistes, où on pointe l’effet « prime aux sortants très forte ». C’est le rapport de force à gauche, en vue de la présidentielle, qui est aussi en jeu.
Lors de l’examen de la loi Climat, les sénateurs ont voté la prolongation de l’expérimentation des repas hebdomadaires sans viande en restauration scolaire, plutôt que la généralisation prévue dans le texte. Ils jugent insuffisante l’expérimentation de cette mesure issue de la loi Egalim de 2018 et se positionnent contre sa pérennisation.
Les sénateurs ont assoupli l’une des dispositions essentielles du projet de loi climat et résilience : l’extension des « zones à faibles émissions » à de nouvelles agglomérations avec une limitation d’accès aux véhicules les plus polluants. La Haute assemblée a assoupli les modalités du dispositif.
Dans le cadre de l’examen de la loi climat, le Sénat a voté la baisse de la TVA des billets de train de 10 à 5,5 %. Par la voix du ministre des Transports, le gouvernement s’y oppose avançant les multiples aides dirigées vers le secteur ferroviaire et les risques d’iniquité pour d’autres secteurs comme l’aviation.
Le gouvernement a décidé de passer outre l’actualisation de la loi de programmation militaire pourtant prévue dans le texte en 2021. En lieu et place, le gouvernement propose aux députés et aux sénateurs un simple débat suivi d’un vote qui n’engage pas sa responsabilité. De quoi provoquer la colère des sénateurs qui viennent d’estimer le surcoût à 8,6 milliards d’euros sur la période 2019-2025.
Le mouvement présidentiel projetait des alliances de second tour dans certaines régions où il nourrissait l’espoir d’une solide troisième ou quatrième place pour handicaper les présidents sortants. Mais le premier tour des élections est un « échec » cinglant pour les candidats d’Emmanuel Macron, éliminés ou en grande faiblesse pour le second tour.
L’institution a justifié sa décision par les incertitudes concernant la situation économique du pays, alors que la réforme, qui aurait dû entrer en vigueur au 1er juillet, serait venue réduire les allocations de plus de 800 000 demandeurs d’emploi. La gauche sénatoriale a unanimement salué une « victoire ».
Face aux dysfonctionnements dans la distribution des professions de foi pour les régionales, le Sénat entend « comprendre comment, dans les chaînes de décisions, les choses se sont organisées », explique François-Noël Buffet, président de la commission des lois.
Avec la crise sanitaire et la disparition des petits boulots, un million d’étudiants se sont retrouvés dans une situation financière délicate. Logement, alimentation, santé psychologique : comment remédier à ces difficultés ? La journaliste Flora Sauvage a suivi les sénateurs de la mission d’information sur la précarité étudiante dans « Sénat en action ».
Au lendemain du premier tour des élections régionales, synonyme de défaite pour le mouvement présidentiel, le patron des sénateurs RDPI (LREM) relativise les mauvais scores. « Il ne faut donner aucune portée nationale à ces scrutins locaux », insiste-t-il.