Le Parlement a approuvé à une voix près la nomination de Richard Ferrand en tant que président du Conseil constitutionnel. Pour la sénatrice socialiste Marie-Pierre de la Gontrie, ce score très serré montre que la candidature de ce proche d’Emmanuel Macron n’a pas su convaincre.
Dans un courrier adressé aux militants Les Républicains, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau indique qu’il briguera la présidence de son parti. Alors que l’ancien sénateur a le vent en poupe dans les enquêtes d’opinion depuis sa nomination au gouvernement, cette annonce pourrait contrarier les ambitions présidentielles de Laurent Wauquiez, le patron des députés de la Droite républicaine, qui a pris en main la refondation du parti.
« Ce budget de compromis devient le budget du pays, par le vote du Sénat », salue la ministre des Comptes publics, après l’adoption définitive du projet de loi de finances 2025 par le Parlement. Avec 20 milliards d’euros de hausses d’impôts et 30 milliards d’économies, « l’Etat se serre la ceinture sans serrer la ceinture des Français et surtout, sans remettre en cause les services publics », assure Amélie de Montchalin.
Le premier ministre, François Bayrou, a annoncé recourir au 49.3 pour passer en force sur le budget 2025. Ce dernier sera considéré comme adopté, sauf si la motion de censure de LFI est adoptée.
Faute de majorité à l’Assemblée, le premier ministre a dégainé le 49.3 pour faire adopter le budget 2025, après un accord conclu entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire. Il y recourt aussi pour faire adopter le budget de la Sécu.
« Ce budget s’affirme comme pire que le budget Barnier », avec « beaucoup moins de recettes et beaucoup plus de baisses de dépense publique, ce qui est le propre d’un budget austéritaire », selon le président LFI de la commission des finances de l’Assemblée.
« Pourquoi servir la soupe à l’extrême droite ? » demande le président du groupe PS du Sénat, insatisfait de la réponse du premier ministre au Sénat, suite à ses propos sur le « sentiment de submersion ». « Au moment où je vous parle, les négociations sont bloquées », soutient Patrick Kanner.
Le sénateur écologiste Guillaume Gontard a peu gouté les récentes critiques de Bernard Arnault, le PDG de LVMH, sur le volet fiscal du budget 2025. L’élu épingle notamment les bénéfices enregistrés par le groupe de luxe en 2024, malgré un ralentissement de son activité.
En pleine négociation entre le PS et le gouvernement sur le budget, les mots de François Bayrou sur le « sentiment d’une submersion » lié à l’immigration passent très mal chez les socialistes, au point d’annuler une réunion à Bercy. Patrick Kanner, l’un des négociateurs, se dit pourtant « rassuré » sur les 4.000 postes de professeurs et les 7 heures de travail gratuits. Mais cet incident complique les choses avant la commission mixte paritaire.
Une très large majorité de Français et de sympathisants de gauche plaident pour que les oppositions de gauche s’accordent avec le gouvernement afin d’obtenir des résultats, révèle le dernier baromètre d’Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale.
68% des Français considèrent que François Bayrou n’est pas un bon Premier ministre, seulement six semaines après sa nomination à la tête du gouvernement, selon le baromètre d’Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale. Il reste néanmoins plus populaire que le président de la République, qui cumule 73% d’opinions négatives.
Les sénateurs ont voté en faveur du projet de loi de finances pour 2025 par 217 voix pour, 105 voix contre. Le texte sera examiné en commission mixte paritaire le 30 janvier prochain.