Alors que l’obstruction est de mise à l’Assemblée sur la réforme des retraites, les sénateurs en sont moins friands. Ils préfèrent plutôt défendre leurs contre-propositions. Mais chez les LR, on n’écarte pas une option plus radicale : rejeter d’emblée le texte, pour dénoncer ses lacunes et le flou qui l’entoure.
La « règle commune » s’impose à tous. Nul ne peut y déroger au motif d’une revendication communautariste. C’est ce que propose d’inscrire dans la Constitution, le président LR de la commission des lois du Sénat, Philippe Bas. Une pression supplémentaire en provenance de la majorité sénatoriale sur le chef de l’État, dont elle attend toujours des mesures sur la laïcité et la lutte contre le communautarisme.
La majorité présidentielle a créé la polémique après le rejet à l’Assemblée nationale de la proposition de loi prévoyant l’allongement à 12 jours du congé pour un parent qui perdrait un enfant. Face aux vives réactions de l’opinion, la majorité LREM rétropédale.
Alors que la réforme des retraites débute son processus parlementaire, la fronde n’est plus seulement dans la rue mais aussi sur les bancs des députés. 22 000 amendements ont été déposés et une motion référendaire est prévue.