Plusieurs amendements, venus de la plupart des familles politiques, instaurant une régulation à l’installation des médecins dans les territoires surdotés ont été refusés lors de l’examen du projet de loi réorganisant le système de santé. Récit d'une séance sous tension.
Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, essaie de prendre en main la reconstruction de sa famille politique. Il a annoncé la tenue en octobre d'une « grande convention nationale » de la droite et du centre. Certains imaginent même recréer l’UMP pour mieux rassembler. Mais la droite reste divisée sur la stratégie.
Adopté en première lecture par le Sénat le projet de loi pour « une école de la confiance », proposé par le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer continue d’être décrié par les syndicats enseignants. Mesure emblématique de cette réforme et a priori positive, l’abaissement de l’âge d’instruction obligatoire, de 6 ans à 3 ans, concentre les critiques. Rencontre avec Fabien Recker, journaliste et réalisateur qui s’est intéressé à cette mesure pour « Sénat en Action ».
Un amendement au projet de loi santé, adopté par la plupart des sénateurs, des socialistes à la droite en passant par la République en marche, fait de la dernière année des études de médecine (l’internat) une année de pratique « en autonomie » en dehors de l’hôpital. Prioritairement dans les zones sous-denses. Le gouvernement s’y est opposé et plusieurs syndicats voient rouge.
HEC, Polytechnique ou encore l’Essec sont dans le viseur du ministère de l’Éducation supérieur et de la Recherche. Celui-ci veut augmenter la mixité sociale dans les grandes écoles. Frédérique Vidal a envoyé des lettres de missions aux directeurs, qui doivent formuler des propositions en ce sens d’ici juillet.
Alors que Gérard Larcher s’apprête à lancer le « chantier de la reconstruction » de la droite et du centre, chez les sénateurs LR on refuse de céder à la fatalité. À neuf mois des municipales, ils veulent croire « à la démarche de proximité » du président de la chambre haute.