Pensée comme un régime parlementaire, où le gouvernement procède de l’Assemblée nationale, la Cinquième République a vu, au fil des décennies, le poids de la figure présidentielle se renforcer suivant la manière dont les chefs d’Etat successifs envisageaient leur fonction. Mais le paysage politique issu des législatives anticipées pourrait amener à une lecture plus littérale de la Constitution.
Rendu public ce jeudi 25 juillet, un rapport sénatorial préconise une mobilisation globale des pouvoirs publics, mais aussi de la société civile, pour lutter contre les « influences étrangères malveillantes ». Face à ce qu’ils qualifient de « néo-guerre froide », les sénateurs déroulent 47 préconisations.
Le sénateur LR Marc Laménie a quitté son groupe politique au Sénat pour rejoindre celui des Indépendants, qui rassemble notamment les membres du parti Horizons d’Edouard Philippe. Elu depuis 2007 sous l’étiquette UMP puis LR, cet ancien maire siège au sein de la commission des Finances.
Cette haute fonctionnaire de 37 ans, issue de la société civile et très marquée à gauche, a été choisie par le Nouveau Front populaire comme candidate au poste de Première ministre. Au Sénat, plusieurs élus ont été amenés à travailler avec elle à la mairie de Paris. Ils saluent ses aptitudes, et l’appellent désormais à engager une « bataille de l’opinion » pour pousser Emmanuel Macron à la nommer à Matignon.
Dans un rapport, la Cour des Comptes cible l’inflation et le recul du marché de l’immobilier pour expliquer en partie la baisse de l’épargne des collectivités territoriales sur l’année 2023. Ce phénomène est particulièrement marqué du côté des départements. Si les Sages de la rue Cambon ne jugent pas la situation alarmante, les sénateurs estiment pour leur part que le système de financement des collectivités n’est plus adapté aux situations de crise.
Les Républicains ont présenté ce lundi une série de réformes, très marquées à droite, et qui seraient soutenues par leurs élus si elles venaient à être reprises par le prochain gouvernement. Il n’est toujours pas question, en revanche, pour Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, les deux chefs de file de la droite parlementaire, de participer à une quelconque coalition.
Les députés procèdent ce vendredi à la nomination des membres du « Bureau » de l’Assemblée nationale, la plus haute autorité au Palais Bourbon. Un premier tour du scrutin visant à faire élire six vice-présidents a été annulé à cause du trop grand nombre de bulletins de vote recueillis au moment du dépouillement.
Info Public Sénat - La droite travaille depuis plusieurs jours sur une dizaine de textes, autour desquels elle espère dégager des majorités de consensus dans une Assemblée nationale très fracturée. Parmi les thématiques concernées : la souveraineté, le déficit, la revalorisation du travail ou encore l’école.
Les parlementaires LR devraient présenter en début de semaine le contenu de leur « pacte législatif ». La ligne défendue par Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs LR, et Laurent Wauquiez, à la tête du groupe à l’Assemblée nationale, est celle d’une totale indépendance vis-à-vis des macronistes. Mais quelques élus estiment que le contexte politique invite à laisser de côté le principe des majorités de circonstance pour envisager un accord plus global avec le camp présidentiel.
Le Premier ministre souhaite ouvrir des discussions avec les groupes politiques « autour de projets et d'actions au service des Françaises et des Français ». Si à ce stade, un élargissement du courant présidentiel vers la gauche semble difficilement envisageable, la droite, en revanche, tenterait de négocier auprès des macronistes certains postes clés à l’Assemblée nationale.
Publiés ces derniers jours, une dizaine de décrets vont permettre la mise en application de plusieurs dispositifs de la loi immigration, adoptée en décembre dernier. Notamment la réduction du délai d’application des obligations de quitter le territoire (OQTF) ou encore la création d’un contrat sur le respect « des principes de la République », désormais associé à chaque demande de séjour.
Plus d’une semaine après le second tour des législatives anticipées, le chef de l’Etat a accepté la démission de son Premier ministre et du gouvernement. Néanmoins, l’exécutif devrait rester en place plusieurs semaines pour gérer les affaires courantes, du moins jusqu’à ce qu’une majorité en mesure de gouverner ne parvienne à se forme à l’Assemblée nationale.