Le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt, confié à la députée LR Annie Genevard, fait partie des portefeuilles qui risquent de voir leurs crédits baisser dans le prochain budget. Avec un monde agricole frappé par des crises multiples et structurelles, les sénateurs attendent de pied ferme la feuille de route de la nouvelle ministre.
La nomination d'une quasi inconnue au ministère de l'Education nationale, la députée macroniste Anne Genetet, plutôt spécialiste des questions internationales, a soulevé la colère des syndicats d'enseignants. Elle devra travailler de pair avec le LR Alexandre Portier, un proche de Laurent Wauquiez, déjà ciblé par la gauche pour ses prises de position en faveur de l'enseignement privé.
C’est la sénatrice LR de Paris, Marie-Claire Carrère-Gée, qui a été choisie pour occuper ce nouveau portefeuille. Alors que cette fonction est d’ordinaire dévolue aux collaborateurs du Premier ministre, la création d’un poste dédié trahit la nature composite du gouvernement.
Dans les couloirs du Sénat, les anciens collègues de Valérie Létard ne manquent pas de superlatifs pour qualifier l’ampleur de la tâche qui attend la nouvelle ministre du Logement, alors que le secteur traverse une crise sans précédent. Par ailleurs, la fibre sociale de cette proche de Jean-Louis Borloo pourrait bien se heurter à une équation budgétaire particulièrement complexe cette année.
PORTRAIT - La sénatrice d’Ille-et-Vilaine, qui préside la délégation aux collectivités territoriales de la Haute assemblée, fait partie des personnalités les plus respectées du Palais du Luxembourg. Elle a notamment travaillé sur les questions de subsidiarité et les violences faites aux élus.
PORTRAIT – Retour sur le parcours politique de François-Noël Buffet, l’une des personnalités de droite qui rentre au gouvernement. Le sénateur du Rhône, élu depuis 2004, a longtemps travaillé sur l’immigration. Il a également participé à la rédaction de différents rapports sur la situation des territoires ultramarins.
Divisés sur le fait de soutenir ou non la proposition d’abrogation de la réforme des retraites que va porter le Rassemblement national fin octobre à l’Assemblée nationale, les membres du Nouveau front populaire cherchent un moyen d’éviter ce rendez-vous, sans renoncer à leur combat contre le report de l’âge légal de départ à 64 ans. Les élus communistes, rassemblés jeudi à l’occasion de leur rentrée parlementaire, espèrent s’appuyer sur l’examen du budget de la Sécurité sociale pour prendre de court les élus RN.
Le Premier ministre s’est lancé ce jeudi dans une ultime consultation, devant à la fois satisfaire les exigences du chef de l’Etat, mais aussi celles des deux seules familles politiques susceptibles de le soutenir. Invité à réagir à la situation politique en marge de leurs journées parlementaires, les élus communistes estiment qu’une démission du locataire de Matignon avant la nomination d’un nouveau gouvernement est désormais envisageable.
Matignon joue la carte de l’apaisement alors que les rumeurs sur des augmentations d’impôts dans le futur projet de loi de finances 2025 vont bon train. Au Sénat, certains membres de la commission des finances, notamment les socialistes et les centristes, étudient les marges de manœuvres possibles du côté des recettes fiscales. Ils feront leurs propositions cet automne, au moment des discussions budgétaires. Du côté de la droite, où les hausses d’impôts constituent une ligne rouge, certains élus ont commencé à nuancer leur discours.
Reçus par Michel Barnier, les responsables communistes ont rappelé au nouveau Premier ministre leurs lignes rouges, alors que la majorité des membres du Nouveau Front populaire annonce déjà vouloir censurer le futur gouvernement. Interrogée par Public Sénat, Cécile Cukierman, présidente du groupe communiste au Sénat, reconnaît néanmoins des « diagnostics partagés » avec le nouveau locataire de Matignon sur la situation du pays.
Maryse Carrère, présidente du petit groupe du Rassemblement démocratique et social européen (RDSE) au Sénat, a été reçue par le Premier ministre Michel Barnier mardi 17 septembre. À cette occasion, le nouveau locataire de Matignon se serait montré particulièrement attentif aux problématiques liées à la décentralisation. Il aurait également manifesté sa volonté de conserver un ministère dédié à la ruralité.
Le Nouveau Front Populaire (NFP) peine à porter une voix commune sur les prochaines échéances parlementaires, malgré la volonté partagée par l’ensemble des groupes de gauche de censurer le futur gouvernement de Michel Barnier. En outre, l’affrontement des derniers jours entre Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin interroge sur la place de LFI au sein de l’alliance.