Les Républicains ont acté, à l’occasion d’un Conseil stratégique mardi 16 janvier, la candidature de François-Xavier Bellamy pour les élections européennes de juin 2024. La composition de sa liste n’est pas encore connue. Le parti, déjà à la traîne dans les sondages, joue gros en accordant de nouveau sa confiance à l’eurodéputé, qui n’avait pas dépassé les 9% en 2019.
Les Républicains refusent d’accuser le coup après le ralliement de Rachida Dati à Emmanuel Macron. Pour beaucoup, le départ d’une figure emblématique du parti ne bouscule pas les équilibres politiques nationaux. Pourtant, elle pourrait contraindre la droite parisienne à se repositionner d’ici les prochaines municipales.
Emmanuel Macron a demandé lundi soir aux parlementaires de la majorité d’éviter de se diviser après les tensions soulevées par la loi immigration. Alors que le contexte de fracturation politique reste le même à l’Assemblée nationale, le chef de l’Etat a indiqué chercher à agir sans nécessairement passer par le travail législatif.
Après un an et demi passé au ministère de la Culture, Rima Abdul-Malak a transmis le flambeau à Rachida Dati vendredi 12 janvier. À l’occasion de la passation des pouvoirs, elle a évoqué son parcours et tenu à assumer la « liberté » de parole qui a certainement pesé dans son éviction.
Emmanuel Macron et Gabriel Attal ont choisi de miser sur un gouvernement resserré et largement droitisé, entre le maintien de plusieurs poids lourds issus des rangs Les Républicains, et l’arrivée de nouvelles figures, dont Rachida Dati. Au Sénat, les LR s’inquiètent de l’impact de ce « débauchage » sur un parti très affaibli. Les élus de gauche estiment que la droite « est de retour au pouvoir ».
L’arrivée de Rachida Dati, ancienne ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy (2007-2009), au très convoité ministère de la Culture est la principale surprise de ce remaniement. Les Républicains, menacés de disparitions après une longue série d’échecs électoraux, perdent du même coup l’une de leurs principales figures.
Le groupe communiste au Sénat s’apprête à déposer une proposition de loi, portée par Ian Brossat, pour rendre effective la réquisition de logements vides depuis un certain temps, une prérogative préfectorale qui n’est que très rarement mise en œuvre.
Nommé à la tête du gouvernement pour donner un second souffle à un quinquennat très affaibli par l’absence de majorité absolue, Gabriel Attal a déjà indiqué qu’il comptait faire de l’éducation « la mère des batailles ». Le nouveau Premier ministre récupère également plusieurs chantiers en cours : sur le chômage, la fin de vie ou encore l’écologie.
Attendu pour ce début d’année, le projet de loi consacré à la souveraineté énergétique de la France devrait confirmer le virage pro-nucléaire amorcée l’année dernière, avec huit réacteurs supplémentaires. Au Sénat, si la place accordée au nucléaire dans les modes de production reste un point de discussion, les principales inquiétudes se portent sur les moyens financiers à mobiliser pour sortir des énergies fossiles.
À l’aube de 2024, Public Sénat balaye l’année écoulée au Parlement et revient sur douze textes de loi emblématiques, par leur portée et/ou la bataille politique qu’ils ont suscitée.
Directeurs de grandes écoles et présidents de facultés sont vent debout contre plusieurs dispositions du texte immigration, adopté mardi soir par le Parlement, dont ils craignent qu’elles portent un frein à l’attractivité française en matière d’enseignement supérieur. Certaines de ces mesures pourraient tomber sous la censure du Conseil constitutionnel. Décryptage.
Après un examen houleux, et partiellement escamoté, les deux chambres du Parlement ont adopté mardi soir, à quelques heures d’intervalle, le projet de loi immigration. Le texte, qui a subi les assauts répétés de la droite au fil des mois, a fini par s’éloigner de la copie initialement présentée par le gouvernement, au point de mener la majorité présidentielle au bord de l’implosion.