Stanislas Guerini, le ministre de la Transformation et de la fonction publique, était l’invité d’« Extra local » sur Public Sénat ce vendredi 24 mars. Il a reconnu que la colère sociale déclenchée par la réforme des retraites mettait momentanément en suspend la volonté de réforme du président de la République. Il se refuse toutefois à parler de crise des institutions.
Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé son intention de scinder le projet de loi immigration en plusieurs textes, les députés LR devraient déposer leur propre proposition de loi sur le sujet. Invité de Public Sénat et LCP, le sénateur LR François-Noël Buffet, président de la commission des lois, indique réfléchir lui aussi à présenter un texte qu’il a déjà préparé.
Invité ce vendredi de la matinale de Public Sénat, Luc Carvounas, le maire PS d’Alfortville, estime que le gouvernement fait face à une triple crise : sociale, politique et institutionnelle. Selon cet ancien parlementaire, le chef de l’Etat n’a que deux options pour se dégager de l’ornière de la réforme des retraites : la dissolution ou le référendum.
En marge de la manifestation du 23 mars contre la réforme des retraites, les différents leaders syndicaux ont fustigé la détermination du président de la République à faire passer son texte. Présent dans le cortège parisien, Public Sénat a recueilli leurs réactions.
Les premiers cortèges contre la réforme des retraites se sont mis en marche dans la matinée ce jeudi 23 mars. À Paris, les autorités attendent jusqu’à 70 000 manifestants dans l’après-midi. Sur le front de la grève, les situations de blocage se multiplient, notamment dans les transports, les établissements scolaires et le secteur de l’énergie.
Au micro de Public Sénat, ce jeudi 23 mars, le patron des députés LR a fustigé l’hypothèse d’un projet de loi immigration scindé en plusieurs textes, comme évoqué la veille par le président de la République.
Emmanuel Macron table sur une entrée en vigueur de la réforme des retraites « avant la fin de l’année ». Lors d’un entretien télévisé, le président de la République a fait montre de fermeté sur ce sujet, et dénoncé « les factieux et les factions » qui s’appuient sur la contestation au projet de loi.
La réforme des retraites a été formellement adoptée par le Parlement lundi. Les regards se tournent à présent vers les sages de la rue de Montpensier, pressés des différents côtés de l’échiquier politique pour examiner la constitutionnalité, à la fois du texte de loi, mais aussi d’une procédure législative qui a été particulièrement houleuse.
La direction des Républicains n’envisage pas d’exclure ou de sanctionner les députés qui ont tenté de renverser le gouvernement lundi. Alors que la séquence parlementaire sur la réforme des retraites se referme, après avoir fracturé une partie de la droite parlementaire, LR mise sur le rassemblement, tout en s’interrogeant sur ses rapports à venir avec la majorité présidentielle.
Invité ce vendredi 17 mars de Public Sénat, Thierry Cotillard, le président du groupement Les Mousquetaires, a estimé que l’inflation avait permis à certains petits fabricants de se redresser. En revanche, il a pointé du doigt le comportement de grandes multinationales de l’agroalimentaire et les marges réalisées sur certains produits.
Invité de Public Sénat et LCP au lendemain de l’activation du 49.3 sur la réforme des retraites, le député Renaissance Sylvain Maillard a estimé qu’il n’y avait « pas eu de coup de force ». Il a voulu défendre un texte porteur d’améliorations, qui ont été éclipsées dans l’opinion par la mesure d’âge.
Invité de la matinale de Public Sénat ce vendredi, Jean-François Copé a longuement fustigé les députés de sa famille politique qui, refusant de soutenir la réforme des retraites, ont poussé selon lui le gouvernement à dégainer le 49.3. Pour le maire de Meaux, LR a écorné son image de parti de gouvernement.