Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les pénuries de médicaments en France, Thomas Fatôme, le directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance Maladie (CNAM), décrit une crise aux causes multifactorielles. Alors que plusieurs sénateurs s’inquiètent de l’attractivité du marché français du médicament, le patron de la CNAM estime que les prix n’ont qu’un impact relatif sur les approvisionnements.
Sans une majorité de voix chez les députés LR, le gouvernement ne pourra pas faire voter le texte à l’Assemblée nationale. Invité de la matinale de Public Sénat, Éric Woerth a dénoncé les ambitions qui agitent son ancienne famille politique, poussant selon lui certains responsables à remettre en cause leur soutien à la réforme des retraites, pourtant longtemps souhaitée par la droite.
Le Sénat a voté samedi soir la réforme des retraites. Au micro de Public Sénat, Gérard Larcher s’est félicité des apports de la Chambre haute, qui devraient être au cœur des négociations en commission mixte paritaire, prochaine étape législative pour ce projet de loi.
Bruno Retailleau, le président du groupe LR au Sénat, a renoncé ce samedi à défendre l’amendement qu’il portait pour accélérer l’extinction des régimes spéciaux, celui-ci n’ayant pas été retenu par l’exécutif dans le cadre de la procédure du 44-2, activée la veille. Par un effet domino, le retrait de cet amendement a aussi des conséquences plus politiciennes : il retire aux élus de gauche plusieurs heures de temps de parole. Explications.
Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a déclenché vendredi l’utilisation de l’article 44-3 pour accélérer les débats au Sénat sur la réforme des retraites. Le recours à cet outil constitutionnel, pour mettre fin aux tentatives d’obstruction parlementaire de la gauche, vient ponctuer trois journées d’examen marquées par de vives tensions, et l’utilisation de multiples mécanismes réglementaires pour faire avancer la discussion.
Au micro de Public Sénat, Franck Riester, le ministre des relations avec le Parlement, assure que le recours à l’article 44-3 de la Constitution pour permettre un vote unique sur l’ensemble de la réforme des retraites, permettra d’aller « au fond des débats », et de mettre fin à l’obstruction déployée par la gauche.
Le Sénat a acté le report de l’âge légal de départ à la retraite sur le dispositif des carrières longues, qui donne le droit à un départ anticipé. La Chambre haute, sous l’impulsion de la droite, a par ailleurs mis en place une extension du dispositif pour ceux ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans. La gauche a largement dénoncé la complexité de ce système et ses brèches.
Porté par la sénatrice UDI Annick Billon, ce dispositif vise à priver les parents condamnés pour maltraitance sur leur(s) enfants(s) des bonifications de retraite auxquels ils peuvent prétendre en lien, précisément, avec leurs enfants.
Sur notre antenne, Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs de droite, réfute l’argument selon lequel vouloir sauver le système de retraites par répartition serait une prérogative de gauche. Le sénateur de Vendée défend notamment l’intégration d’une part de capitalisation.
Le Sénat a adopté dimanche un amendement de la droite, qui demande à l’exécutif d’étudier la piste d’une capitalisation partielle des cotisations retraite des salariés et des indépendants. Suivant ce modèle, les retraités toucheraient une pension dont le montant serait en partie déterminé par les performances financières des investissements réalisés.
Depuis le début de l’examen en séance publique de la réforme des retraites au Sénat, la gauche accumule les prises de parole pour rallonger le temps de parole, notamment sur la fin des régimes spéciaux. Face à elle, la droite a choisi de conserver le silence.
Le Sénat a commencé samedi matin l’examen du premier article du projet de loi sur la réforme des retraites, portant sur la suppression de plusieurs régimes spéciaux. Alors que les élus de gauche multiplient les prises de paroles, la majorité de droite et du centre continue de conserver le silence. Bruno Retailleau explique vouloir éviter de "tomber dans le piège" de la stratégie d’obstruction déployée par ses adversaires.