La gauche du Sénat demande un référendum sur la réforme des retraites. Si sa proposition n’a que très peu de chance d’aboutir, le mécanisme qu’elle enclenche avec cette démarche devrait repousser de plusieurs heures l’examen du projet de loi.
Invité jeudi de la matinale de Public Sénat, François Patriat, le chef de file des macronistes au Palais du Luxembourg, a adressé un avertissement aux LR, qui souhaitent durcir la copie du gouvernement sur la fin des régimes spéciaux. Pour le sénateur de la Côte-d’Or cette proposition, qui risque de crisper encore un peu plus l’opinion autour de la réforme des retraites, sera retoquée.
Invité de la matinale de Public Sénat, Hervé Marseille, le patron des élus centristes à la Chambre Haute, indique qu’il n’a « pas d’accord » avec ses partenaires de droite sur la convergence des régimes de retraites, un point de divergence entre les deux groupes à 24 heures de l’ouverture des débats en séance publique. Le sénateur des Hauts-de-Seine invoque notamment la mobilisation sociale et la crispation déjà suscitée par le report de l’âge légal de départ à la retraite.
L’examen en séance publique de la réforme des retraites débutera jeudi au Sénat. Face à une majorité sénatoriale de droite et du centre acquise à la réforme, les élus de gauche fourbissent leurs armes. Ils espèrent notamment déployer une stratégie d’empêchement sur un vote du texte, sans toutefois parler d’obstruction parlementaire.
Invité de la matinale de Public Sénat, le maire PS de Montpellier n’a pas ménagé ses critiques vis-à-vis de la coalition de gauche, dénonçant notamment « l’outrance » des insoumis pendant les débats à l’Assemblée nationale sur les retraites. Il appelle les socialistes à porter une opposition moins bruyante que celle de leurs partenaires, et plus responsable.
Les négociations pour la nouvelle convention médicale ne devraient pas aboutir, les tarifs de consultation proposés par la Sécurité sociale ayant déjà été rejetés par deux syndicats. Auprès de Public Sénat, plusieurs sénateurs médecins, issus de bords politiques différents, dénoncent les « propositions indécentes » de la Caisse nationale d’assurance maladie et estiment que le ministre, François Braun, a cédé à des exigences comptables.
Alors que les négociations entre les producteurs et les distributeurs se poursuivent pour fixer les prix des produits agro-alimentaires sur l’année à venir, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, invité de notre matinale ce lundi 27 février, appelle les grandes enseignes à la modération face à une inflation qui impacte aussi les agriculteurs.
Le niveau des nappes phréatiques est anormalement bas. En cause : l’absence prolongée de précipitations sur l’Hexagone, un phénomène rare en période hivernale mais qui devrait être amené à se répéter avec le changement climatique. Cette situation interroge la pérennité des « méga-bassines », ces retenues d’eau artificielles dénoncées par les écologistes, à destination de l’agriculture, et qui puisent directement l’eau dans les sols en période de pluie pour pouvoir la redistribuer plus tard dans l’année.
Comme à l’Assemblée nationale, l’examen de la réforme des retraites au Sénat pourrait voir les élus de gauche recourir à certains mécanismes parlementaires pour bloquer les débats, et ainsi marquer leur opposition. Tour d’horizon des principaux dispositifs prévus par le règlement de la Haute Assemblée.
Le futur projet de loi immigration prévoit de faciliter l’obtention d’un titre de séjour pour les travailleurs étrangers employés dans les secteurs en mal de main-d’œuvre. Au-delà de l’effet d’annonce, le dispositif présenté s’appuie largement sur des mécanismes de régularisation par le travail qui existent déjà.
Une tribune signée par une centaine de socialistes, publiée lundi par le journal Le Monde, s’attaque à l’hypothèse d’un retour de la retraite à 60 ans, pourtant inscrit dans l’accord de la Nupes. L’initiative nourrit l’agacement de certains élus, notamment au Sénat où l’examen du projet de recul de l’âge de départ de 62 à 64 ans sera examiné en séance publique à partir du 2 mars.
Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, souhaite mettre en place un délit « d’homicide routier » pour les accidents mortels liés à l’alcool et la drogue. Réclamée de longue date par les associations, cette modification sémantique ne s’accompagnerait pas nécessairement de nouvelles dispositions pénales, mais elle pourrait créer un précédent et participer à brouiller la nuance entre homicide involontaire et homicide volontaire, alertent certains élus.