À l’issue de leur brutale élimination de la présidentielle, Les Républicains ont adopté lundi une motion pour le second tour. « Aucune voix ne peut se porter sur Marine Le Pen », indique ce texte, qui n’appelle toutefois pas à voter pour Emmanuel Macron.
L’échec de Valérie Pécresse (LR) au premier tour de la présidentielle, avec un score historiquement bas pour la droite, devrait obliger la droite à se réinventer pour continuer à exister face à l’extrême droite et à Emmanuel Macron.
Présenté en fin d’année comme l’un des grands favoris de cette présidentielle, Éric Zemmour finit à la quatrième place. L’ancien journaliste, essayiste d’extrême droite, a notamment été rattrapé par ses déclarations sur Vladimir Poutine et sa position sur les réfugiés.
Ecartelée entre deux lignes politiques, desservie par le contexte international et abandonnée par de grands ténors de droite, Valérie Pécresse a vu s’éroder au fil des mois la très forte dynamique dont elle avait bénéficié fin décembre, sans jamais parvenir à redresser la barre. Son élimination, dimanche 10 avril, avec un score historiquement bas, signe la troisième défaite successive de la droite à la présidentielle.
Les électeurs feront-ils mentir, dimanche 10 avril, les enquêtes d’opinion ? Il n’est pas rare que les résultats du premier tour déjouent les pronostics, avec des qualifications - ou des éliminations — qui se jouent parfois à quelques centaines de milliers de voix. Retour sur trois cas d’école : les présidentielles de 1995, 2002 et 2017.
Le député Jean Lassalle, candidat à l’élection présidentielle, était l’invité de notre matinale jeudi 7 avril. Pour lui, le recours aux cabinets de conseil, un sujet qui agite la campagne d’Emmanuel Macron, supplée à une perte de compétences au sein de l’appareil d’Etat. Une situation qu’il regrette.
Le dernier volet de l’enquête Ipsos-Sopra Steria réalisée avec le Cevipof et la Fondation Jean Jaurès pour le journal Le Monde trahit les atermoiements des électeurs à moins d’une semaine du vote. Des hésitations à mettre sur le compte d’une campagne électorale démarrée très tardivement, mais aussi sur les mutations que le système médiatique a imposées à la vie politique, selon Martial Foucault, le directeur du Cevipof.
Plusieurs candidats demandent des comptes sur les conditions de la mort de Jeremy Cohen, le 16 février à Bobigny, et l’éventualité d’une agression à caractère antisémite. Public Sénat revient sur ces événements d’actualité, faits divers, prise d’otage ou attentats, qui ont bousculé les dernières élections présidentielles.
Valérie Pécresse, la candidate LR pour la présidentielle, tenait dimanche 3 avril son dernier grand meeting parisien. À une semaine du premier tour, elle appelle ses partisans à déjouer des sondages qui la cantonnent sous la barre des 10 %. Les militants ont sifflé l’absence de Nicolas Sarkozy, toujours présenté comme une figure tutélaire de la droite.
Une tribune des députés LR appelle à soutenir largement Valérie Pécresse pour conjurer les mauvais sondages, et lui permettre d’accéder au second tour de l’élection présidentielle. Mais en parallèle de ce texte, certains élus se veulent lucides sur les chances de qualification de la candidate, et réclament une clarification de la stratégie à adopter au second tour, avec en ligne de mire la campagne des législatives.
La candidate LR a détaillé le calendrier qu’elle entend suivre durant les premiers mois de son quinquennat, en cas de victoire à la présidentielle. Cet agenda particulièrement chargé – il contient une grande partie des mesures listées dans son programme – a été élaboré par Bruno Retailleau, le président du groupe LR au Sénat.
Invité de la matinale de Public Sénat, le communiste Ian Brossat, soutien du candidat Fabien Roussel, est revenu sur la polémique liée au recours aux cabinets de Conseil par le gouvernement, et notamment McKinsey, épinglé pour pratiquer de l’optimisation fiscale. L’élu déplore une rupture de confiance entre l’Etat et une administration publique qui a été « dépecée ».