La nouvelle escalade dans la crise qui oppose la Russie à l’Ukraine devrait encore retarder l’annonce de candidature d’Emmanuel Macron. La secrétaire d’Etat Olivia Grégoire, invitée mardi de la matinale de Public Sénat, indique toutefois que les différentes composantes de la majorité travaillent déjà à l’entrée en campagne et à la mise en place d’un programme.
Américains et Européens espèrent qu’un sommet entre Joe Biden et Vladimir Poutine permettra d’entamer une désescalade en Ukraine. Mais le Kremlin se montre plutôt réservé sur la perspective d’une telle rencontre. Interrogé par Public Sénat, Christian Cambon, le président de la commission des affaires étrangères du Sénat, estime que le président russe ne reculera pas « sans avoir obtenu quelque chose. »
Auditionné mercredi 16 février par la commission des Affaires étrangères du Sénat, le ministre Jean-Yves Le Drian n’a pas caché sa perplexité devant la brusque désescalade militaire annoncée par Moscou en Ukraine. Selon le chef de la diplomatie française, les conditions d’une intervention russe en Ukraine sont toujours « réunies ».
Dans son rapport annuel, publié mercredi 16 février, la Cour des comptes s’attarde longuement sur la situation des Ehpad, dont le manque de moyens et de personnels est apparu au grand jour durant l’épidémie covid-19. Selon les sages de la rue Cambon, les sommes importantes débloquées pour faire face à la crise sanitaire ont servi de béquilles, mais n’ont pas permis d’engager les réformes structurelles nécessaires.
Dans une tribune publiée par Le Figaro, vingt sénateurs LR demandent une levée immédiate du passe vaccinal. « Ce n’est pas encore le moment », a réagi Valérie Pécresse. Faut-il y voir, deux mois après des débats houleux sur ce dispositif, un élément de rupture entre la candidate LR à la présidentielle et les sénateurs LR autour de la politique sanitaire ? La plupart des élus interrogés par Public Sénat invoquent un « libre arbitre » qui ne remet pas en cause le soutien à la présidente de la région Île-de-France.
Patrick Pelloux, le président de l’Association des médecins urgentistes de France, était auditionné lundi par le Sénat aux côtés de deux autres praticiens de la médecine d’urgence. Pour ces professionnels de santé, la baisse des consultations à domicile, le manque d’attractivité des postes de garde et d’astreinte, de même que le recours abusif à la téléconsultation, laissent craindre qu’« un virage ambulatoire » ne se fasse au détriment de la qualité des soins.
Valérie Pécresse s’est attirée une pluie de critiques après son discours de dimanche au Zénith de Paris, durant lequel elle a brièvement évoqué la théorie du « grand remplacement », traditionnellement utilisée par l’extrême droite. Jean-Yves Camus, politologue et spécialiste de l’extrême droite, explique à Public Sénat ce qui se cache derrière cette thèse xénophobe, progressivement apparue au tournant des XIXe et XXe siècle.
La candidate LR, Valérie Pécresse, tenait dimanche son premier grand meeting de campagne à Paris. Une salle comble et des militants survoltés pour tenter de faire oublier les ralliements des derniers jours à Emmanuel Macron.
Proche d’Arnaud Montebourg, la sénatrice Laurence Rossignol, ancienne ministre de François Hollande, annonce sur Public Sénat son soutien à Anne Hidalgo au nom du rassemblement de la gauche. Elle reconnaît toutefois quelques désaccords avec la candidate, sur la social-démocratie et l’Union européenne.
Pour l’ancien LR Claude Malhuret, désormais soutien de la majorité présidentielle, la progression de l’extrême droite au sein de LR favorise les ralliements à Emmanuel Macron. Il estime que Valérie Pécresse a de plus en plus de difficultés à maintenir unies les deux lignes politiques arrivées en tête du congrès de décembre.
Désormais soutien d’Emmanuel Macron, le LR Éric Woerth ne s’est pourtant pas privé au cours des cinq années écoulées de critiquer l’action du gouvernement. Des attaques parfois lancées sur notre antenne. Florilège.
L’eurodéputé EELV David Cormand était l’invité jeudi de la matinale de Public Sénat. Il a déploré le revirement d’Emmanuel Macron sur le nucléaire, estimant qu’il s‘agit d’une technologie trop coûteuse et qui arrive trop tard face à l’urgence climatique.