Alors que la dette plombe l’économie de nombreux États européens, dont la France, les 27 doivent faire face à un immense défi de compétitivité et de croissance. 800 milliards d’euros d’investissement seraient nécessaires chaque année, selon le rapport rendu par Mario Draghi. Une équation impossible à résoudre ? Décryptage dans Ici l'Europe avec trois députés européens.
C’est une annonce formulée par la nouvelle ministre chargée des Relations avec le Parlement Nathalie Delattre, au micro de Public Sénat. Ce 23 octobre, le Sénat examinera deux propositions de loi, pour reporter les élections provinciales en Nouvelle-Calédonie, mais aussi pour pérenniser le financement de l’audiovisuel public.
Depuis un forum à Berlin, Emmanuel Macron a estimé mercredi qu’une « taxation exceptionnelle sur les sociétés », telle qu’annoncée par le gouvernement de Michel Barnier, était « bien comprise par les grandes entreprises » mais qu’elle devait être « limitée ». La veille, Michel Barnier avait annoncé aux députés, lors de son discours de politique générale, qu’une participation serait demandée aux « grandes entreprises qui réalisent des profits importants » et aux « Français les plus fortunés », au nom de la « justice fiscale ». Cette taxation exceptionnelle a été confirmée par le Premier ministre au Sénat, ce mercredi. A la sortie du discours de politique générale, le président du groupe écologiste du Sénat, Guillaume Gontard reste prudent. « On verra le montant et l’orientation de cette mesure. Mais une taxation sur les superprofits, c’est quelque chose qu’on a portée et qu’on continue à porter. Que de temps perdu pour se rendre compte qu’on avait besoin d’un peu de justice fiscale », a-t-il regretté sur le plateau de Public Sénat. A ses côtés, la présidente du groupe communiste, Cécile Cukierman s’interroge sur le rôle joué par Emmanuel Macron en cette période inédite. « Ce qui est étonnant, c’est que le Président donne son avis sur un débat qui doit se dérouler entre le gouvernement et le Parlement. Ce serait bien qu’il ne commente pas chaque mesures qui n’ont pas été encore votées d’ailleurs et qui laisse le Parlement faire son travail ».
Après les députés mardi, Michel Barnier s’adressait aujourd’hui aux sénateurs. Le Premier ministre a pris la parole au Sénat à 15 heures pour prononcer son discours de politique générale avec un accent particulier mis sur les collectivités locales.
Après deux jours de polémique, Michel Barnier a rappelé mardi devant l’Assemblée nationale la nécessité du « respect de l’État de droit ». Une forme de recadrage de son ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui avait déclaré ce week-end que ce principe n’était « pas intangible, ni sacré ».
Le projet de loi constitutionnelle, voté au Parlement en mai dernier, ne sera pas soumis au Congrès, a annoncé Michel Barnier lors de sa déclaration de politique générale. Le Premier ministre lance également une mission de concertation sur l’archipel, conduite par Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher.
D’abord envisagé pour ce lundi, l’envoi du projet de budget du gouvernement Barnier au Haut conseil des finances publiques a finalement été décalé. Une transmission ce mardi ou ce mercredi serait « toujours dans les temps » pour permettre l’examen du texte au Parlement dans les délais prévus par la Constitution, précise la Cour des comptes.
Pour faire face à la situation des finances publiques et au déficit abyssal, le gouvernement Barnier travaillerait à des pistes d’augmentations d’impôts, ciblées sur certains publics, avant son discours de politique générale ce mardi à l’Assemblée nationale.
La loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, dite « loi handicap » adoptée en 2005 a constitué une avancée législative très importante pour l’inclusion des personnes handicapées. Près de 20 ans après, retour sur les avancées de la loi et les freins qui subsistent sur l’accessibilité.
Cette semaine, Caroline de Camaret reçoit Jean-Claude Juncker, l’ancien président de la Commission europénne de 2014 à 2019. Alors que l'Allemagne ferme ses frontières pour six mois, Jean-Claude Juncker réagit sur le plateau d’Ici l’Europe.
La nouvelle formule de l’émission Parlement Hebdo sur les chaînes parlementaires oppose cette année deux élus, un sénateur et un député. Pour le Premier numéro de la saison, l’écologiste Sandrine Rousseau débattait avec le LR, Alain Joyandet, notamment sur le budget.
« Le Rassemblement national n’est pas dans l’arc républicain. Je l’ai toujours dit. Et d’ailleurs on a fait campagne dessus. On a fait le barrage républicain qui a permis que l’extrême droite ne dirige pas notre pays, aujourd’hui ». Sur Public Sénat, dans la matinale Bonjour chez vous, le sénateur Renaissance des Hauts-de-Seine, Xavier Iacovelli a emboîté le pas du nouveau ministre de l’Economie, Antoine Armand. A la différence notable que Xavier Iacovelli n’est pas lui membre du gouvernement et qu’il n’aura probablement pas droit à un recadrage de la part de Michel Barnier. C’était l’un des enseignements majeurs de la semaine. Quelle attitude allait adopter le nouveau gouvernement Barnier, vis-à-vis du RN ? le ministre macroniste de l’Economie, Antoine Armand a d’abord déclaré sur France Inter qu’il était ouvert à collaborer avec tous les partis « dans l’arc républicain » dont il a exclu le RN. Réaction outrée de la cheffe des députés du parti arrivé en tête du premier tour des législatives, Marine Le Pen, qui en a appelé publiquement à Michel Barnier. Ce dernier a appelé Marine Le Pen pour « rectifier la position » de son ministre et s’excuser. Conscient que le sort de son gouvernement est en partie entre les mains du parti lepéniste, le Premier ministre a aussi appelé son ministre « pour lui rappeler les règles », « à savoir le respect des électeurs » et « des responsables politiques représentés à l’Assemblée nationale et au Sénat », selon son entourage. Et Antoine Armand a été contraint de rectifier le tir en promettant de recevoir « prochainement » tous les partis représentés au Parlement, dont le RN. Pour Xavier Iacovelli, « qu’Antoine Armand tienne cette position-là en tant que député c’est une chose, en tant que ministre, je pense qu’il doit revoir l’ensemble des groupes politiques. Le Rassemblement national, même si on estime qu’il ne fait pas partie de l’arc républicain, représente un certain nombre de Français […] Les recevoir, ce n’est pas faire des compromis, c’est respecter les électeurs qui leur ont fait confiance », a-t-il argué avant d’ajouter ; « Maintenant le coup de téléphone (de Michel Barnier) pour s’excuser auprès de Marine Le Pen, je ne suis pas sûr que c’était nécessaire ». Xavier Iacovelli est également revenu sur les conditions du meurtre de l’étudiante Philippine par un Marocain sous OQTF (obligation de quitter le territoire français). Il estime que la France « à tous les outils législatifs » pour éloigner les étrangers présentant un danger pour l’ordre public. « Il faut juste appliquer les lois que nous avons ». « Le RN ? est dans la surenchère, on a l’habitude. Mais on attendait des LR qu’ils soient un peu plus raisonnables. Je ne vois pas pourquoi ils font de la surenchère », a-t-il estimé en référence à la proposition de loi « pour allonger nettement la durée de rétention des étrangers clandestins dangereux », déposé par les députés LR.